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PUBLICATIONS
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EDITIONS
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CARÂCARA
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CATALOGUE INTEGRAL DES OEUVRES
N'hésitez pas à donner votre avis que nous ne manquerons pas de
transmettre à qui de droit : pour chaque auteur, n'est-ce point la plus
belle récompense que d'entamer un dialogue amical avec ses lecteurs
(l'insulte sera censurée)? Il a été dit que les livres étaient de
véritables lettres - parfois épaisses- adressées à des amis. Et Paul
Valéry de nous rappeler qu'il vaut mieux être lu cent fois par un ami
qu'une fois par mille personnes indifférentes. Nous vous souhaitons "bonne
lecture" et d'amples "joies".
TITRES ET COLLECTIONS
En cours d'élaboration permanente
Année
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Titres
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Collection |
Aperçus
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1987/2000
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2000
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TRACTATUS |
L'étude topologique
de l'espace est une source d'intelligibilité; lors du passage
pour un objet matériel ou immatériel d'une forme dans
une autre, on pose l'existence d'un espace abstrait ( les sept
catastrophes) qui sert à expliquer sa transformation.
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1989
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TRACTATUS |
Etude comparative de la
représentation de l'espace dans des navigations imaginaires.La
théorie des catastrophes fournits un outil d'analyse performant. Le concept d'"acméité"
ouvre sur les moyens que nous utilisons pour inventer (ars inveniendi)
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1987
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TRACTATUS |
Parcours de la littérature
irlandaise pour en expliquer le dynamisme. La culture
irlandaise a eu à "passer" d'un stade à un autre
par trois fois (du paganisme au christianisme, du gaélique à
l'anglais, de l'anglais à l'indépendance). L'emploi de la
théorie des catastrophes permet de rendre intelligible ce type
de phénomène où une culture est obligée pour ne pas disparaître
de "sauter" dans une autre.
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1995
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TRACTATUS |
Modélisation
(première version logicienne) de différents faits littéraire: le
cahier bleu-gris (de 1.1.1 à 8.2.2) consacré à la création
et à l'évaluation d'une oeuvre littéraire (le champ littéraire
détermine nos façons de juger) ; le cahier vert-bleu (de
1.1.1 à 2.8.11) plus orienté vers les modes d'historisation de
la Littérature et vers ses constituants (prégnances et
saillances) ; le cahier bleu-vert (de 3.1.1 à 3.4.4)
s'intéressant à la construction interne d'équilibres.
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1996-1997
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TRACTATUS |
Construction d'une intelligibilité
du domaine littéraire sur de nouvelles articulations
conceptuelles: recensement des "constituants" de la Littérature,
formules régulatrices d'une oeuvre, art de la déformation ou
moyen d'articuler le réel, etc.Pour une topologie de la
Littérature.
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1999
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TRACTATUS |
Cours consacré à la Littérature du
XXème siècles dans le cadre des concours de culture générale.
Une problématique englobante domine de longues périodes de la
créativité littéraire. Celle du XXème siècle se nomme "énigmaticité".
On en dira l'origine et les conséquences : comment les auteurs
ont peuplé cet espace délimité par la problématique en cause. On
suppose enfin la fin de cette problématique et son remplacement
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1985
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TRADUCTION |
Anonyme IXème s ; texte et
trad. G. Vincent. Latin médiéval très "hibernique". Récit de
merveilles par diversa loca oceani vues par un moine irlandais,
récit très célèbre du moyen-âge. (La première partie est une
étude sur "La fascination exercée par la légende de saint
Brendan" - que l'on peut trouver séparée ci-dessous aussi)
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1985
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TRACTATUS |
Etude de la fortune et des continuations de la Navigation de saint Brendan, chez les hagiographes médiévaux (reflet évident de la culture médiévale), chez les géographes et historiens ( e.g. la découverte de l'Amérique), les érudits modernes (rapports paganisme-christianisme; symbolique et imaginaire;etc. ). | ||
2001
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EPOS |
Genre : Nouvelle. Dans le monde paysan, ou ce qu'il en reste, la détresse humaine a ses propres issues, ses façons silencieuses de s'exprimer. Espace des labours, lisse et rectiligne contre espace tourmenté et brisé des coeurs. | |||
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TRADUCTION |
Vienne, 1877, traduit
de
l'allemand par G. Schaufelberger. Genre : Erudition. Ce savant
érudit a pensé de placer une partie de l'Odyssée dans l'Océan
Indien ; ici, le retour de Ménélas raconté qux chants III et
IVde l'Odyssée. L'île du Pharos est selon lui Socotora (golfe
d'Aden).
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TRACTATUS |
La problématique de
ces deux livres est de construire un continuum entre les désirs
émis et les données amassées, instances en droit de donner des
configurations très particulières aptes à former un substrat de
réalité. Or définir la réalité avant tout comme un phénomène
propagatif, comme un processus invasif régulé et différencié à
l'infini, conduit à édifier une théorie des conséquences, ni
causaliste ni finaliste.
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EPOS |
Genre : Théâtre. Mise en scène virtuelle ou construction rêvée de la navigation de saint Brendan selon une technique tendue vers une pure oralité pour des temps à venir jugés incertains. Texte déconcertant de beauté assez lyrique. | ||
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EPOS |
Genre : Conférence /article.
Comparaison entre trois épopées Enéide, Odyssée et Mahâbhârata.
Cette dernière permet de redessiner le profil épique. Oralité et
écriture. La notion de "nostos" "est revisité : loin d'être un
retour, cette notion était primitivement un "départ" vers
l'au-delà (comparer Ulysse, Ajax, Ménélas, Agamemnon, Nestor /
les cinq Pândava et Krishna)
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EPOS |
Genre : Epopée. Ce poème épique de
11000 vers datant de 1654 n'a jamais plus été réédité. Il conte
comment Alaric roi des Goths s'empara de Rome en 410 ap. J-C.
Son auteur vécut tout aussi aventureusement
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TRACTATUS |
. Genre : article universitaire.
Cet article se veut ni historique ni descriptif mais opte pour
définir comment se construit l'espace d'une utopie (méthode dite
de spatialisation des faits littéraires). Il intéresse pour la
correspondance établie entre un espace réduit au point et un
langage réduit à des déterminants
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TRADUCTION |
Trad. Y. Le Mahieu. Genre :
Histoire locale. Etude architecturale et historique de la ville
de Missolonghi, première ville grecque indépendante en 1830,
célèbre pour sa lagune et ses couchers de soleil. Le matériel
utilisé (cartes postales, journaux d'époque, photos d'archives
ou photos personnelles, etc.) est remarquable. Méthode moderne
de reconstitution historique.
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EPOS |
Genre : Poésie classique. Voyage
sur les rives les plus imaginaires et historiques de la
Méditerranée. Poèmes pris à diférents recueils édités.
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Les Récits d'Hispe la Grande
ou Encycliades
(version non disponible) |
EPOS |
Peut-on écrire une épopée de nos
jours ? C'est toujours sur des décombres d'un monde disparu que
l'épopée surgit et rien n'est plus caractéristique de notre
époque que cet état de ruines, non pas seulement matérielles
(quoique la planète soit bien malmenée), mais ruines psychiques,
mentales, débris d'idéologies et de religions, morceaux de
croyances et d'imaginaires, écroulements des au-delà et montée
des barbaries et des fanatismes.Tentative d'écriture épique pour
notre époque.Dix chants, environ 4000 vers. Cette version est
non disponible. Une
publication aux éditions orizons la remplace, en l'augmentant
et en l'améliorant.
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TRADUCTION |
Poème écrit vers 440 après J-C.
Trad. N. Trévync.Grec tardif. Roman byzantin en vers où la magie
a grand rôle. Cyprien tente de séduire une jeune fille convertie
au christianisme grâce à des maléfices.
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2002
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TRADUCTION |
Berlin, 1877, trad. G.
Schaufelberger. Genre : Erudition. Ce savant autrichien médaille
d'or pour l 'Art et pour la Science, conçoit l'Odyssée comme un
parcours autour de l'Afrique ; les arguments accumulés autour
des Canaries sont sans doute la partie la plus intéressante de
sa recherche. Calypsô y a pour soeur Circé et les îles des
Canaries les abritent. V. Bérard, l'érudit français, auteur d'un
itinéraire méditerranéen pour l'Odyssée, cite ses livres.
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TRACTATUS |
Genre : Psychanalyse. Cet article
basé sur une lecture du Banquet de Platon analyse la notion de
Désir et rapproche le mythe Platonicien de la pensée orientale.
Le "manque" se rapproche des expériences du vide du Taoisme.
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EPOS |
Genre : Mythe. Cette version du
déluge nous place en Inde, Noë s'appelle Manu, son arche flotte
pendant des milliers d'années avant de s'accrocher au sommet de
l' Himalaya... Nous sommes à la fin d'un cycle de 306.720.000
années, soit un manvantara ou "Age de Manu". D'autres déluges
ont eu lieu et auront lieu.
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EPOS |
Paris, 1831. Genre : Epopée.Ces
deux poètes sous la Restauration, osent célébrer l'Empereur.Ils
feront de la prison.C'est un des premiers témoignages de la
légende napoléonienne en train de devenir littérature. Bonaparte
est en Egypte, l'Orient est terre de songes et de conquêtes.
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TRADUCTION |
London, 1886.
Genre : Mythologie. Ce texte tiré de deux manuscrits du
moyen-Age irlandais (ms. Stowe n°992 et ms. du Livre de
Ballymote -XIIIème et XIVème siècle), écrits en vieil-irlandais,
ont fait l'objet d'une transcription et d'une traduction en
langue anglaise par Kuno Meyer. Ulysse y vit d'étranges
aventures où l'imaginaire celtique s'exprime. Mais ce récit
conserve peut-être un schéma narratif indo-européen bien
antérieur à sa rédaction dont le monde grec et indien sont aussi
les garants.
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TRADUCTION |
Vienne, 1874, trad. G.
Schaufelberger.L'auteur analyse les indications temporelles
présentes dans l'Iliade ; il pose qu'elles renvoient à des
notations annuelles..Deux systèmes temporels s'opposent, l'un
plus ancien que l'autre.
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TRADUCTION |
Manuscrit latin de la BN n° 12404
folio 247-250 Trad. G. Vincent. Genre : Hagiographie. Saint Malo
fut un compagnon de saint Brendan. Récit de ses miracles. Un
saint très humain. Ce texte prend appui sur la Navigation de
saint Brendan.
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EPOS |
Genre : article
paru en 1993 in SALG
Newsletter 40, p. 39-43. Trad. G. Schaufelberger. L'auteur relève
d'étranges analogies dans les épisodes des errances d'Ulysse et
un pèlerinage effectué par Arjuna apparaît.
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Pourquoi Ulysse est-il devenu un cheval |
EPOS |
Genre : article paru en 1997 in JASO 26 (2), p. 119-131. Trad. G. Schaufelberger.Une curieuse tradition des scholiastes veut qu'Ulysse se fût transformé en cheval c'est par le biais du sacrifice du cheval (ashvamedha) qui est une tradition indienne que l'explication | ||
TRADUCTION |
Anonyme indien (IVav. J-C -IV ap. J-C. Mahâbhârata, Livre XIII, ch. 70).Genre:upanishad. Récit d'une descente aux enfers, chez Yama, dieu des morts,ce jour-là absent. | |||
EPOS |
Genre :
conférence/article. L'explication et le terme de "mirage" datent
du XVIIIème s. mais rien n'interdit de penser que des hommes ont
vu des mirages et en ont rendu compte bien avant. En fait les
témoignages sont là : chez Aristote, Pline, en Chine où e
"marché marin" vaut pour la disparition de Dvâraka (ville de
Krishna dans le Mahäbhârata).
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TRADUCTION |
Madrid, 1772, trad. Y. Le Mahieu.
Genre : Historiographie des Canaries portant sur le mirage d'une
huitième île vue et jamais atteinte. Des expéditions eurent lieu
du XVIème s. au XVIIIème s. Une île était en vue au large de
Goméra et de Hierro.
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EPOS |
Instrument de travail pour une
meilleure connaissance de la plus grande épopée sanscrite (IVème
s. av J-C - IVème s. ap J-C). Résumé exhaustif.
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2003
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Tirésias et le troisième oeil - La fonction de divination dans le cycle thébain | TRACTATUS |
Genre : mythologie et psychisme.
Nous vous invitons à vous reporter à la seconde
version plus développée et approfondie de cette
remarquable étude (année 2009). On connaît mieux l'histoire d'Oedipe-Roi que celle d'Oedipe à Colone. Pourtant ces deux aspects de sa vie sont une progression vers l'illumination (Tirésias le devin est aveugle comme Oedipe ). Comparaison avec les chakras du tantrisme indien et avec la Kabbale: stades de construction de la personnalité dont la psychanalyse est aussi garante. On pourra consulter aussi cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr. |
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Histoire de la ferme Schaufelberg sur l'Allmann |
TRADUCTION |
Historiographie d'une ferme de la Suisse allemande depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours. Bel exemple de continuité. On y apprend, par cet exemple, le complexe système des fermages d'autrefois, les répartitions d'héritage et les anciennes mesures qui ordonnaient les vies d'autrefois. Traduction G. Schaufelberger. | ||
Problème métaphysique I "A qui parler?" | TRACTATUS |
Tout part de l'hypothèse suivante : "le seul interlocuteur que nous pourrons avoir sera quelque dieu". Proposition dont on ne cherche pas à fonder la validité mais plutôt à vérifier la fécondité. Or tout entretien de ce type génère des altérations qui sont autant de modes d'individuation lisibles : eccéités en somme repérées grâce à cet échange. | ||
Discours de clôture |
EPOS |
Discours publié in "The Mahabharara revisited",
ed. R.N. Dandekar, Sahitya Akademi, New Delhi 1990 -traduction
G. Schaufelberger - |
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2004
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Hommage à Gauguin |
EPOS |
Sous une forme poétique, selon une progression due aux deux voyages du peintre, N. Trévinc décrit la visée acquise de l'intérieur par Gauguin ; ce sont les personnages mêmes des tableaux qui s'adressent au peintre et l'invoquent : qui rend la vie à l'autre, qui la donne et qui la reçoit ? L'hommage se situe dans cette relation si belle. | ||
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Le
résiduel et le relictuel pour appréhender l'Histoire en
Inde |
TRACTATUS |
Genre : conférence/article.Le résiduel et le relictuel pour appréhender l'Histoire en Inde. Deux termes en sanscrit se partagent la notion de " reste " : prasâda et shesha. Le premier renvoie à un changement de nature (saut qualitatif), le second à une réduction à de l'infini. Ces deux aspects du " reste " ne s'excluent pas mais aboutissent à construire la singularité d'un événement selon une méthode différente de celle de l'historien occidental. Cela ne peut donc signifier que l'Inde n'a pas de conception historienne. Le " reste " désigne un processus de séparation et de construction très particulier qui hante la culture indienne ; les faits sont " rabattus " sur ce plan, et non sur un plan spatio-temporel. Il faut seulement différencier le " reste " du " résultat " : en somme deux logiques de l'événement. | |
Problème métaphysique II "Où le monothéisme place Dieu sur les chemins" |
TRACTATUS |
Pour différencier trois types de religion (totémisme, polythéisme, monothéisme), l'auteur analyse leur construction de l'espace. Le monothéisme y apparaît comme le produit de l'espace totémique et de celui polythéiste. Ce produit correspond moins à effectuer un tableau de la réalité (les événements y laissent pour traces que des impacts qui forment un ensemble de sections frontales) qu'une perception d'un cheminement (retrouver le trajet d'arrivée des événements par une position oblique). La divinité n'est point pour autant source de ces arrivées (point de fuite de la perspective), elle est seule capable de voir tous les trajets en même temps, elle n'est pas de l'autre côté du monde mais de ce côté-ci, nous aidant à voir, nous propulsant sur ces chemins ouverts, sans doute nous accompagnant. tant par la méthode que par les résultats, l'analyse est surprenante. | ||
L'infini des êtres dans Sylvie de Gérard de Nerval | TRACTATUS |
Analyse de ce texte si fameux des Filles du Feu de Gérard de Nerval selon une méthode toute "spatiale". L'incessant glissement d'un lieu à un autre, d'une évocation à une autre, y est lu comme une tentative d'initiation qui échoue. Le narrateur - nouvel Orphée - ne réussit pas à voir les efforts de la Beauté à s'incarner (cela est symbolisé par Sylvie) et se réfugie dans l'illusion de l'au-delà. Seule son écriture capte ce pouvoir de la Beauté à hanter les mots et à transfigurer le quotidien. | ||
Le Voyage polaire d'Ulysse d'après une très ancienne relation d'un voyage polaire |
TRADUCTION |
Article paru dans Stimmen der Zeit (Octobre 1925).Traduction G. Schaufelberger. L'auteur s'appuie sur quatre passages énigmatiques de l'Odyssée (les Lestrygons, Circé, les Cimmériens, et Circé à nouveau) pour soutenir la thèse qu'Homère a eu connaissance de récits parlant des jours sans nuit du Grand Nord au solstice d'été,des aurores boréales (ou "danses de l'aube" ch XII-4), des nuits sans fin aussi. Il aurait alors "inséré" ces passages sans adapter la description du payasage qui reste méditerranéen. Ce contraste ne fait que renforcer l'idée d'insertion. La préface reprend la question en des termes contemporains. | ||
ARJUNA ET ULYSSE : une approche comparative |
EPOS |
Article paru dans SALG Newsletter 40, p. 39-43,1993.Traduction G. Schaufelberger. Ce comparatiste, proche des théories de G. Dumézil, compare un pèlerinage du Mahâbhârata que fait le héros Arjuna (sorte de tour du monde de gauche à droite ou pradakshina) avec le périple d'Ulysse. Cinq rencontres féminines caractérisent ces deux voyages. On y voit, par exemple, des femmes métamorphosées en crocodiles attaquent Arjuna avant de retrouver leur forme originelle. L'épisode des Sirènes d'Ulysse en serait l'équivalent dans l'Odyssée. Un schéma narratif pré-indo-européen se manifesterait là. | ||
2005 |
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Présentation des travaux de N. J. Allen |
EPOS |
Présentation
synthétique
des articles de N. J. Allen ici présents sur le site ; note
sur l'auteur (on pourra trouver l'adresse de son site) ; éléments
d'une discussion éventuelle avec certaines de ces thèses en
fonction des recherches actuelles des comparatistes étudiant
l'idéologie indo-européenne ancienne. |
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Comparaison d'Homère et récit de Vyâsa |
EPOS |
Article paru dans Journal of Mediterranean Studies 6(2), 1996, p. 206-211.Traduction G. Schaufelberger. Une comparaison d'Homère dans l'Odyssée ((V-394- 7 :"comme quand des enfants voient rendu à la vie un père qui resta longtemps couché dans la souffrance, rongé par elle, ...et pour leur joie les dieux l'ont délivré de ce fléau, ainsi pour son bonheur parut la terre") n'a pas grand sens (pourquoi Ulysse est-il comparé à des enfants? Un seul à plusieurs ? Qui se réjouit, le malade ou ses enfants? ) à moins que l'on ne la rapproche d'un extrait du Mahâbhârata (livre III, ch. 39, versets 25-30) : Arjuna, le héros indien entreprend un voyage vers le ciel, pratique des austérités telles que cela inquiète un groupe de sages (rishis) qui demande au dieu Shiva de l'interrompre. Ces sages sont en fait les enfants de la comparaison homérique. L'article porte donc sur quelques vers empruntés aux deux épopées. | ||
Argus et Hanuman: le chien d'Ulysse à la lumière du Mahâbhârata |
EPOS |
Article paru dans Journal of Indo-European Studies 28 (1-2), 2000, p. 3-16. Traduction G.Schaufelberger. Argos est le vieux chien d'Ulysse : il est le seul à le reconnaître à son retour et meurt aussitôt après ; Hanuman est un vieux singe, le demi-frère de Bhîma (héros de l'épopée sanscrite) auprès de qui il se fait reconnaître comme tel. Argos comme Hanuman vivent à l'écart du monde habité. Bhîma comme Ulysse sont en voyage. Dix huit points de comparaison appuient la ressemblance. | ||
Imra, pentades et catastrophes |
EPOS |
Article paru dans Ollodagos 14, 2000, p. 278-308. Traduction G.Schaufelberger. Au pays des Kafirs (nord-est de l'Afghanistan), Imra est le dieu souverain (l'équivalent de Brahmâ en Inde) ; la fin du monde qui y est racontée ressemble à celle des quatre yugas (ou Ages cosmiques) du monde brahmanique, aux divisions légendaires des peuples iraniens ou aux versions grecques du Déluge. Le dieu souverain émet quatre fonctions tandis qu'à son rôle correspond un double négatif ou dieu de la Mort (d'où cinq fonctions ou une pentade). | ||
Athéna et Durgâ : déesses guerrières dans les épopées grecque et sanscrite |
EPOS |
Article
paru
dans Athena in the classical
world, Deacy & Villing ed., 2001, p. 367-382.
Traduction G.Schaufelberger. Le retour d'Ulysse (Odyssée,
livre XIII) transporté par les Phéaciens, cachant son trésor dans
l'antre des nymphes près d'un olivier "hors du chemin",
rencontrant Athéna déguisée, a un correspondant dans le Mahâbhârata au livre IV
(livre de Virâta). Les héros indiens vont vivre incognito, pendant
un an, à la cour du roi Virâta. Ils cachent leurs armes dans
un arbre "loin du chemin", font une prière à la déesse Durgâ,
massacrent le général du roi qui a tenté de séduire leur épouse
(comme Ulysse massacre les prétendants). Le royaume de Virâta est
à l'Ouest comme celui d'Ithaque. |
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Pénélope et Draupadî: la validité de la comparaison |
EPOS |
Article
paru
dans La Mythologie et
l'Odyssée. Hommage à Gabriel Germain, Hurst & Letoublon ed.,
Geneva, Droz, 2002, p. 367-382. Traduction
G.Schaufelberger. Draupadî, l'épouse
commune des héros indiens du Mahâbhârata,
et Pénélope connaissent des situations similaires : les
thèmes se rejoignent comme celui de la toile tissée et
détissée de Pénélope rappelle la robe de Draupadî qui ne cesse
d'enrouler sa taille lorsqu'on essaie de dénuder Draupadî; comme
celui de l'arc qu'aucun prétendant de Pénélope ne réussit à
tendre tandis que le mariage de Draupadî a lieu avec une
épreuve d'arc. Etc. |
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Les crocodiles qui se transforment en nymphes |
EPOS |
Article
paru
dans Ollodagos 14, 1999,
p. 151-167. L'auteur reprend une comparaison entre le pèlerinage
d'Arjuna rencontrant des apsaras ou nymphes devenues des
crocodiles (Mahâbhârata I, 200 -213) et l'épisode d'Ulysse
affrontant les Sirènes (Odyssée XII, 165-200). Mais il y ajoute
l'idée qu'il s'agit d'un type de mariage inférieur. La
trifonctionnalité dumézilienne ne suffit plus comme explication :
une quatrème fonction (transcendante) et une cinquième (très
négative) encadrant les trois ordres aux deux extrémités (en somme
en dehors des normes sociales) s'imposent comme les
solutions à penser. |
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Arjuna et la deuxième fonction : un point crucial dans l'oeuvre de Dumézil |
EPOS |
Article paru dans Journal of Royal Asiatic Society, Series 3,9(3), 1999, p. 403-418. Traduction G.Schaufelberger. Arjuna est un représentant pour G. Dumézil de la deuxième fonction (la guerre). L'auteur reprend la discussion. La position de ce héros est trop singulière pour que ne s'impose pas la nécéssité d'une quatrième fonction ambivalente (une partie positive : Arjuna/ une autre négative : Karna - demi-frère d'Arjuna). La quadri-fonctionnalité permettrait de mieux interpréter certains faits culturels indo-reuropéens : les 4 castes en Inde, les quatre Ages, la place du dieu des dieux (en dehors de la société divine), etc. Arjuna, au livre IV du Mahâbhârata se déguise en danseur et eunuque : n'est ce pas le meilleur indice de cette externalité fondamentale du héros ? | ||
La Préhistoire indo-européennes du yoga |
EPOS |
Article
paru
dans International
Journal
of
Hindu Studies 2, 1998, p. 1-20 .Traduction G.
Schaufelberger.L'Odyssée,
le Mahâbharata, les
commentaires de Patanjali et le Shvetâshvatara
Upanishad
sont rapprochés : a) Arjuna quitte ses frères et leur
épouse commune, part pour un long voyage vers l'Himalaya où il
pratique une terrible ascèse qui l'épuise, lutte contre le dieu
Shiva,puis est reçu par le dieu Indra dans son palais, enfin
il revient auprès de ses frères ;b) Ulysse quitte Calypsô,
navigue 17 jours, lutte contre le dieu Poséidon et épuisé
arrive ches les Phéaciens qui l'accueille , enfin il rentre chez
lui; c) Patanjali décrit cinq obstacles que rencontre
l'adepte du yoga et ces obstacles sont comme les phases d'un
voyage ; d) l'Upanishad reprend l'idée d'un voyage avec cinq
sortes d'obstacles (l'errance, le découragement, la maîtrise des
sens, le brouillard,etc.) . Une structure quinaire (cinq
fonctions : rappelons que l'auteur ajoute aux trois fonctions
duméziliennes deux autres fonctions) se devine qui s' origine dans
un proto-récit indo-européen. |
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"Mahâbhârata et Iliade: une commune origine ?" |
EPOS |
Article
paru dans Annals
of the B.O.R.I., vol LXXXIII, 2002, pp. 165-175.
Traduction G. Schaufelberger.Cinq
chefs (Bhîshma, Drona, Karna, Shalya, Ashvatthâman) se succèdent
durant les dix huit jours de guerre du Mahâbhârata
(la durée de leur commandement décroît de moitié : 10
jours, 5, 2, 1/2, 1 nuit). La fin de la guerre de Troie (non
racontée par Homère) fait succéder cinq chefs : Hector,
Penthésilée, Memnon, Eurypile, Néoptolème ou le cheval de Troie.
Des correspondances s'établissent entre ces deux listes : par
exemple, Bhîshma est tué par une guerrière Shikandinî qui s'est
réincarnée en guerrier (Shikandin) comme Hector est trompé par
Athéna déguisée en un guerrier Deiphobos ; Memnon est fils de
l'Aurore comme Karna est fils du Soleil ... Seule la phse 5
inverse le rapport : Ashvatthâman se venge des vainqueurs par
une nuit de massacre tandis que dans le cycle troyen, c'est le
fils d'Achille, Néoptolème, qui ravage la ville vaincue.
L'idée d'une origine commune à ces deux épopées se renforce. |
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"L'ombre
d'Alexandre le Grand dans le Mahâbhârata
ou les manières d'enregistrer une expédition guerrière" |
EPOS |
Genre : conférence/article. (journée d'étude de l'ARI - Université de Provence mai 2005) L'expédition d'Alexandre a suscité dans le monde gréco-romain bien des commentaires et des récits. Est-elle passée inaperçue dans le monde indien ? Il se trouve que le Mahâbhârata et le Bhagavata Purâna font état d'un curieux personnage nommé Kâlayavana ("l'Ionien porteur de mort") assiégeant la ville de Krishna. L'enchaînement des épisodes selon Quinte-Curce ou Arrien et selon les deux textes indiens est suffisamment identique pour que le rapprochement entre Alexandre et Kâlayavana s'avère possible. | ||
Alexander's
shadow
in the Mahaâbhârata
|
EPOS |
Traduction du précédent article en anglais par G.Schaufelberger. |
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2006 |
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Alexandre
est dans sa tente |
EPOS
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Genre : Nouvelle. Nous sommes juste avant le commencement de l'Iliade. Achille s'interroge sur son engagement dans cette guerre. S'il s'absentait, les hommes perdraient la possibilité de l'espoir. | ||
L'Anugîtâ, un
exposé des doctrines sâmkhya et yoga au sein du Mahâbhârata |
TRACTATUS |
Genre
:
Conférence donnée à Bitche au Congrès de la Fédération française
de Hatha yoga - 25-07-06. L'Anugîtâ se présente comme la suite de
la Bhagavatgîtâ, et s'inserre dans le Livre XIV du Mahâbhârata.
Ce texte spéculatif n'a pas connu le succès de la Bhagavatgîtâ
en dépit de notions en partie empruntées aux systèmes
philosophiques du yoga et du sâmkhya mais selon une optique
originale qu'une traduction (la première en langue française) met
en évidence. |
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Anugîtâ, an
exposé on sâmkhya and yoga doctrines in the Mahâbhârata |
TRACTATUS |
Traduction en langue anglaise du texte de la conférence précédente par G. Schaufelberger. |
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Le jeu de dés dans l'Inde ancienne |
TRADUCTION |
Genre
:
Article paru à Berlin en 1907 (Das
Würfelspiel
im alten Indien, Abhandlungen. Geselschaft der
Wissenchaften Göttingen, volume IX,fasc. 2, p.1-75) ; trad. G.
Schaufelberger. L'auteur tente de résoudre l'énigme du jeu dans
l'Inde védique et épique. L'étude érudite des traités de jeu, des
commentateurs et des textes eux mêmes permet de distinguer au
moins deux types de jeu : avec des noix et avec des
dés. Avec les noix, on calcule à chaque lancer si le nombre de
noix jetées à terre, divisé par 4, a un reste ou non
; quant aux dés qui ont quatre faces, ils sont au
nombre de trois et sont différenciés, il s'agit alors d'annoncer
une combinaison (par exemple, 3 sur le dé 1, 4 sur le deux et 3
sur le trois soit 143) et de la réaliser (les combinaisons sont au
nombre de 64 - cf. le livre du yi-king). Le travail d'Heinrich
Lüders reste une référence. Rien de bien essentiel n'a pu, depuis,
être dit sur la question. La traduction de l'allemand par G.
Schaufelberger est une chance pour le lecteur francophone. |
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Lecture d'Oedipe à Colonos [Appendice : A propos des chakras] |
TRACTATUS |
Genre
:
Article proposant une lecture, au carrefour de la
psychanalyse et des concepts indienns des chakras, du mythe
d'Oedipe saisi dans la dernière partie de sa vie. La pulsion
scopique l'a mené au stade de la connaissance mais il lui reste à
trouver une place, à retrouver une unité, à retrouver l'usage d'un
corps (pulsion tactile), d'un langage, d'un contact avec les
dieux. Autant dire que c'est beaucoup pour cet homme éprouvé.
L'analyse de Fr. Joffrin relève dans la tragédie grecque de
Sophocle Oedipe à Colonos,
des étapes que la théorie indienne des chakras peut prendre en
compte. Ce comparatisme est fécond et restitue au texte beaucoup
d'intérêt. On pourra consulter aussi cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr. |
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Dice game in old India |
TRADUCTION |
Genre:
Epitomé.
Résumé en langue anglaise des principaux aspects de l'article du
savant H. Lüders, traduit de l'allemand (voir supra). Le jeu de
dés en Inde n'a cessé d'intriguer, tant les textes sont
énigmatiques. Ce résumé donne de façon synthétique les résultats
obtenus par H. Lüders. |
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Le jeu de dés dans l'Inde ancienne |
TRADUCTION |
Genre: Epitomé. Résumé en languefrançaise des principaux aspects de l'article du savant H. Lüders, traduit de l'allemand (voir supra). Le jeu de dés en Inde n'a cessé d'intriguer, tant les textes sont énigmatiques. Ce résumé donne de façon synthétique les résultats obtenus par H. Lüders. | ||
2007 | ||||
Le nom des Pânduides à la cour de Virâta |
EPOS |
Genre
:
Article paru en 1918 ( Die namen
der Pânduiden am Hofe des Virâta
, Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft n° 72,
p.224-226) ; tred. G. Schaufelberger. Les cinq
héros du Mahâbhârata
vivent déguisés à la cour du roi Virâta ; ils ont des noms
d'emprunt. J. Charpentier entreprend de dégager le sens de leur
nom d'emprunt (Yudhishthira, par ex., se fait passer pour un
brâhmane et prend pour nom Kanka - le héron - ; la
réputation de cet animal nommé aussi Baka est celle du faux
dévot ). |
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Sur l'Introduction de la Bhagavadgîtâ dans le Mahâbhârata |
EPOS |
Genre : Article paru en
1918-1919 (Uber die Einfügung
der Bhagavadgîtâ im Mahâbhârata, Zeits.
der deutschen morgenländischen Gesellschaft n° 72-73, p.
323-327) ; tred. G. Schaufelberger. Selon H. Jacobi, la Bhagavadgîtâ
a d'abord été un dialogue entre Arjuna et Krishna
(avant de devenir un long exposé spéculatif aride) dont on a un
aperçu jusqu'à la strophe 38 du livre II ; à la strophe 2 un
plan fondé sur trois reproches est donné ; de 13 à 24, une
première interpolation ; de 25 à 38 Krishna développe ces
trois points et conclut "apprête-toi au combat ; de la
sorte tu éviteras le péché" ; la suite est un longue
interpolation philosophique.
Le noyau originel de ce texte si connu se résume donc à
26 strophes. |
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Relations entre l'Inde et la Grèce dans le Mahâbhârata |
EPOS | Genre
:
Article paru en 1953 (Indisch-griechische
Beziehungen aus dem Mahâbhârata, Zeits. der deutschen
morgenländischen Gesellschaft n° 103,1 (NF 28), p.
126-139) ; tred. G. Schaufelberger. S'il y a des similitudes
frappantes entre littérature de l'Inde et celle de la Grèce, elles
peuvent être dues à 4 raisons : un héritage indo-européen, un
héritage indo-méditerranéen, l'expédition d'Alexandre, le monde
iranien comme relais. Plusieurs exemples suivent ; outre des
thèmes, on note des formulations communes (par exemple, Ulysse
complimentant Nausicaa utilise des expressions identiques à
celles du roi Samvarana pour la belle Tâpatî). Nombre de ces
ressemblances sont troublantes. |
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pdf
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TRADUCTION |
Genre
:
Etude parue en 1915 dans le Supplément
scientiffique
au rapport annuel du Lycée Evangélique de Gütersloch ;
trad. G. Schaufelberger. Déjà Eustathe, évêque de Thessalonique
(XIIèm s.), énonçait que pour les Anciens, naviguer dans la Mer
Noire ou Pont Euxin, était une forme d'"exocéanisme" (voyage
au-delà du monde habité, sur l'océan périphérique). Ici, le
professeur O. Maas, se basant sur l'ancienneté de la colonisation
grecque dans cette mer, place Eole et les Lestrygons dans la baie
de Balaklavya (Crimée), les Cimmériens sur la presqu'île de
Kertsch (Crimée), Scylla et Charybde, les Sirènes et les Planctes
à l'entrée du Bosphore, l'île du Soleil dans les Dardanelles et
Calypsô en mer Egée. Etude précise, multipliant les citations aux
auteurs antiques, accompagnée d'un voyege de l'auteur sur les
lieux mêmes mais que la guerre a écourté. |
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Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (I), Enkidu et Rishyashringa |
EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée entre Enkidu, héros sumérien, présent
dans l'épopée de Gilgamesh et Rishyashringa, personnage d'une
histoire du Mahâbhârata.
Tous deux sont des enfants sauvages, dont l'insertion dans la vie
sociale est un bien pour la société. Enkidu "humanise" Gilgamesh
en devenant son ami, Rishyashringa, ascète avec deux cornes sur le
front (à l'origine de notre licorne), refait pleuvoir sur le
royaume. L'auteur de cet essai observe de nombreux traits communs,
laissant ouverte la question d'une transmission de Sumer à l'Inde.
W. F. Albright en 1919 ("Gilgamesh and Enkidu", Journal
of
America Oriental Society, 40, p. 307-335) avait déjà noté
des correspondances entre ces deux héros, B. Sergent lui aussi le
signale (Genèse de l'Inde,
Payot, 1997, p. 456 note 181). |
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Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (II) Humbaba et Bhîma |
EPOS |
Genre : Essai de mythologie
comparée entre deux quêtes : Gilgamesh et son ami Enkidu partent
dans la forêt de cèdres gardée par un terrible gardien nommé
Humbaba pour couper des cèdres ; Bhîma (Mbh,
III, 140-153) part cueillir des fleurs merveilleuses pour son
épouse Draupadî dans le jardin enchanté du dieu Kubera que garde
le singe Hanuman (son propre demi-frère, et héros du Râmayâna
: sa queue fait un pont pour enjamber la mer jusqu'à Shri
Lanka). Les deux récits présentent de nombreux traits
communs.Ils racontent une expédition vers un domaine réservé aux
dieux et la victoire des héros confirme leur destin
surhumain.
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EPOS
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Genre : Essai de mythologie
comparée entre deux descentes dans le monde des morts. Gilgamesh
a perdu des objets magiques, son ami Enkidu se propose pour
aller les chercher dans le monde des morts mais il ne suit pas
les conseils de Gilgameh et ne peut revenir que sous la forme
d'une ombre. Naciketas est envoyé par son père chez Yama (le roi
des morts) pour n'avoir pas trouvé les objets sacrificiels
nécessaires au rituel., il meurt et obtient de Yama de revenir
parmi les vivants. Les deux récits sont comparés :
quête d'objets, des vivants ches les morts, un dieu des morts
bienveillant, des voeux et des prières... Les différences
surgissent entre des thématiques communes et sont l'objet d'une
analyse précise : un récit conservé d'une antiquité fabuleuse
mais revu et corrigé dans le contexte indien.
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Le Bouddhisme et le Mahâbhârata/Traces du bouddhisme dans le Mahâbhârata actuel |
TRADUCTION |
Genre : Herméneutique.
Chapitre 12 et 13 d'une étude parue en 1892 "Das
Mahabhârata und seine Theile, 4 vol, Kiel (I892-1895) ;
réed. BiblioVerlag, Osnabrück, 1971 ; trad. G. Schaufelberger.
L'auteur soutient que l'épopée écrite au temps de l'empereur
Ashoka (IIème s. av J-C) faisait du mauvais Duryodhana un héros.
C'est la "contre-réforme" brahmanique conduisant à chasser les
bouddhistes de l'Inde qui a inversé les rôles : Yudhisthira,
dévot de Vishnu, est devenu le bon roi tandis que
Duryodhana devenait lle mauvais roi. L'auteur cherche les traces
de ce conflit religieux qui lui évoque le conflit entre
catholiques et protestants : a) le bouddhisme s'est altéré au
contact du shivaïsme plus dravidien - cf; les Mères, Skanda,
Jâra dans le Mbh ;
b) le Mbh a été
rédigé au IIème s. av J-C ce que prouverait la référence aux
Yavana (Ioniens), à Bhagadatta (prince gréco-bactrien
Apollodore), à Dattamitra (Démétrios) ; c) Duryodhana a pour
conseiller Cârvâkâ, moine mendiant tué par des brâhmanes ; d)
Duryodhana et ses 99 frères sont nés d'une boule de chair
: Ashoka a 99 frères et a pour oncle Candragupta né d'une
boule de chair ; e) Asvatthâman, un allié de Duryodhana, possède
une pierre précieuse sur le front, comme Bouddha possède une
protubérance crânienne à cet endroit ; sa tuerie des partisans
de Yuddhisthira est la vraie fin du Mbh;
elle précède l'apothéose de Duryodhana ; f) d'autres
historiettes ont des traces de bouddhisme : Mudgala aspirant au
nirvana), Gautama (épousant une sûdra, vivant avec des voleurs,
de quoi condamer Bouddha dont Gautama est un autre nom),
Arjunaka (un chasseur dont l'histoire se retrouve racontée à
Ashoka), Jarâsandha (tué par Arjuna, Bhîma et Krishna déguisés
en brâhmanes). Tout cela indiique une présence reniée du
bouddhisme dont on a voulu éradiquer jusqu'au nom même.
Notre avis : de façon récurrente, cette opinion d'un conflit entre brâhmanisme et bouddhisme revient chez les savants européens. L'avantage étant de pouvoir donner une date de rédaction au Mbh et de l'analyser avec des concepts européens (guerre de religions). Illusion historiciste ? |
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EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée. a) Gilgamesh à la mort de son ami Enkidu part chez Utanapishtii, le héros du Déluge, pour apprendre comment devenir immortel ; voyage sémé d'embuches et d'épreuves . Au retour, Gilgamesh perd la plante d'immortalité, volée par un serpent et redevient roi Uruk. b) deux versions du Mahâbhârata racontent la mort de Krishna, et la disparition de sa ville Dvaraka ; Krishna meurt d'une flèche reçue au talon, demande que son corps soit placé dans un tronc évidé et jlivré aux flots (version I) ; sa villle est engloutie par suite d'une plaisanterie de mauvais goût adressée à un brahmane, ils sont maudits et ils s'entretuent avec des roseaux (issus d'un bassinet réduit en poudre) qui sont devenus des lames de rasoir. Les deux récits que tout paraît faire diverger sont rapprochés méthodiquement par l'auteur : la plante d'immortalité perdue et le bassinet devenu poudre et roseau,le nocher consuisant Gilgamesh et le brahmane moqué, les eaux de la mort et la dispute mortelle, Gilgamesh traversant la mer et Krishna sur un tronc évidé, etc. L'idée retenue serait le passage d'un Age à un autre (dans la Bible, les hommes vivent moins vieux), et une réflexion sur le rôle du roi (en mourant il rend sa ville "mortelle"). |
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TRACTATUS |
Genre
:
cours de licence pour étudiants de Droit. Il s'agit de
littérature contemporaine à l'exclusion de la littérature
française. On y présente quatre lieux conceptuels : "Vienne,
capitale de la Mittel Europa", lieu de la modernité au XXème s. ;
"Babels et minotaures" inclut une représentation labyrinthique du
monde (Borgès, Eco, Nabokov, Elytis) ; "Les Maisons de Janus"
insistent sur l'usage de la complexité relationnelle au sein des
mythes (Joyce, Lovecraft, Kadaré) ; enfin "Les Chroniqueurs des
sphères" (notion reprise à Sloterdijck) Woolf, Kerouac, Garcia
Marquèz sont abordés. |
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Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (VI) Gilgamesh et Yayâti |
EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée. a) Gilgamesh, avant de rencontrer Enkidu, est un roi aux nombreux abus ; la mort de son ami Enkidu le conduit à un long voyage vers l'au-delà pour trouver la plante de l'éternelle jeunesse ; il la trouvera mais la perdra aussi, rgagnant alors sa ville admirables par ses murailles et son site. b) Mahâbhârata : Yayâti est un roi aux deux épouses (la seconde illégale), qui échange sa vieillesse contre la jeunesse de son fils pour mille ans, qui gagne le ciel d'où il est chassé pour son orgueil et qui chute aumilieu de ses petits-enfants. Les thèmes de ces deux histoires sont comparées : des rois aux abus sexuels, des voyages lointains, la recherhce de la jeunesse, des échecs et des retours au point de départ. Analyse capitale qu idonne vraiment à penser que l'épopée sumérienne et l'épopée indienne sont proches dans l'enchaînement des faits et éloignées dans le traitement de ces mêmes faits. Parallélisme porteur de bien des interrogations à oser faire. |
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Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (VII) Livre des femmes et mort d'Enkidu |
EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée. a) Enkidu, l'ami de Gigamesh fait un rêve où il assiste au conseil des dieux statuant sur sa mort prochaine ; un second rêve confirme le premier. Gilgamesh tente de s'interposer en offrant une statue en or au dieu Shamash ; rien n'y fait, son ami meurt au grand désespoir de Gilgamesh. b) Mahâbhârata : le vieux roi Dhritarashtra a appris la mort de ses cent fils et la défaite de leur armée ; il part sur le champ de bataille avec les femmes et mères des guerriers ; son neveu, et vainqueur, Yudhisthira va à sa rencontre avec son frère Bhîma que le vieux roi veut serrer dans ses bras ; heureusement le diue Krishna a glissé à la place de Bhîma une statue de fer qu'écrase le roi. Gandharî, son épouse, maudit Krishna en lui montrant tos ces cadavres de héros ; on procède aux cérémonies funéraires. La comparaison rapporche Enkidu et Dhritarashtra (deux hommes angoissés par des songes ou des récits : deux hommes n'acceptant pas le destin) ; une statue en or et une statue en fer jouent un rôle non négligeable pour éviter la mort représentée par le dieu Shamash et le dieu Krishna ; enfin les deux récits s'achèent par des lamentations et des rites funéraires. Analyse qui ouvre des perspectives, ne serait-ce que pour étudier la personnalité de Krishna (le dieu sumérien Shamash peut il aider à faire comprendre ses positions, dont celle de pousser à la guerre ?). |
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pdf
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TRADUCTION |
Genre
:
Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Au livre II
du Mahâbhârata, se situe
une scène très célèbre : le héros Yudhisthira perd au jeu de dès
tous ses biens, et va même jusquà jouer ses frères, lui-même
et leur épouse commune DraupadÏ. Cette infortunée, réduite au rang
d'esclave, est alors emmenée de force du gynécée dans la
salle du palais, tirée par les cheveux, avec un seul
vêtement, alors qu'elle est indisposée (chapitre 61). On tente
même de la déshabiller mais le dieu Krishna intervient et au fur
et à mesure qu'on lui retire son vêtement, l'étoffe s'allonge et
la protège. Cette intervention divine,
très populaire, est sans aucun doute une interpolation.
L'édition critique Poona la repousse : Krishna n'a pu
intervenir, n'assisatant pas à la partie de dès. Reste alors la
tentative de déshabiller DraupadÏ. L'article montre avec
précision que, nulle part, dans le cours du Mahâbhârata,
on ne fait allusion à une telle tentative. C'est donc aussi une
interpolation (les vers 40 -42 du chapitre 61) qui aurait dû,
tout autant, éveiller la méfiance de l'édition critique.
Interpolation dont le succès populaire est cependant évident.
On peut se demander, à titre supplémentaire, si le thème du déshabillage a des précédents (son origine est-elle folklorique, ou issue d'un ancien mythe qui ne serait plus compris, ou due à un auteur génial resté anonyme ?) |
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2008 |
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Geometry of the sacrifice in the Sulbasutra of Vedic India |
TRADUCTION |
Genre :
Etude. Extrait du Chapitre VI ("La géométrie du sacrifice dans
les sulbasutras de l'Inde védique") de l'ouvrage intitulé La figure et le monde.Une
archéologie de la géométrie. Peuples paysans sans écriture et
premièrescivilisations. Olivier Keller. Paris, Vuibert,
2006. Pages 139-168. Trad. en
anglais : G Schaufelberger et Helen Goethals. Les Sulbasutras présentent
un certain nombre de connaissances géométriques de l'Inde
ancienne, que l'auteur entreprend de décrire et
d'évaluer. O.Keller montre comment le rituel védique, par
le biais de modes opératoires rigoureux pour la
construction et l'agrandissement d'autels védiques, a créé un
embryon de corpus géométrique savant. Corpus savant par ses
solutions exactes aux problèmes posés,lesquels préfigurent
certains aspects des Eléments
d'Euclide d'Alexandrie ; telles sont les constructions "à la
corde et aux piquets" (i.e. "à la règle et au compas"), les
problèmes de quadratures (construction d'un carré égal en aire à
une figure donnée), et le problème de la similitude
(constructiond'une figure égale en aire à une figure donnée et
de même forme qu'une autre). Mais embryon de corpus, puisqu'il
s'agit seulement de construire des autels et non de fabriquer un
système déductif à partir de définitions, d'axiomes et de
postulats ; c'est ainsi que l'indispensable théorème de la
diagonale du rectangle (notre "théorème de Pythagore") est
clairement énoncé, mais sans preuve.
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Le Mahâbhârata et ses parties - livre I - Histoire et critique du Mahâbhârata (1892) |
TRADUCTION |
Genre
:
Herméneutique. Etude parue en 1892 "Das
Mahabhârata und seine Theile, 4 vol, Kiel (I892-1895) ;
réed. BiblioVerlag, Osnabrück, 1971 ; trad. G. Schaufelberger. On
trouvera un résumé des différents chapitres et aux chapitres
12 ("Le bouddhisme et le Mahâbhârata")
et 13 ("Traces du bouddhisme dans le Mahâbhârata")
déjà
publiés (voir ci-dessus) sont ici ajoutés les chapitres 14
("L'ancien Mahâbhârata du
poète"),
15 ("Le premier remaniement brahmanique"), 16 ("La
deuxième rédaction puranique") . Cela donne une idée complète de
la thèse d'Holztmann sur la composition du Mahâbhârata.
Les étapes ont été pour lui les suivantes : 1) stade initial 2) Vyâsa - l'auteur présumé de l'épopée - sous les traits de Vidura, est un bouddhiste modéré, vivant à la cour d'Ashoka (IIIème s. av. J-C), et qui célèbre Duryodhana et les Kaurava 3) premier remaniement vishnouiste anti-bouddhiste, vers 300 ap. J-C: Arjuna (personnage créé en empruntant des traits à Râma et Krishna) remplace Karna, les Kaurava deviennent les mauvais et les Pândava les bons ; un récit-cadre ou Ramenerzälhung est mis en place (le sacrifice des serpents) 4) deuxième remaniement anti-shivaiste entre 500 et 1000 ap. J-C , puis réconcilliation progressive entre vishnouistes et shivaïstes 5) troisième remaniement puranique entre 900 et 1100 ap. J-C : introduction des notions de réincarnation, de trimurti ; nombreuses parties didactiques ; progressive unification. Les conflits religieux dominent l'explication d'A. Holtzmann. Pour repérer les remaniements, il note les inconséquences du texte qu'il comprend comme des indices omis ou qui ont échappé à la vigilance des remanieurs successifs. Ses reproches vont aux brahmanes qui ont, heureusement en partie, dénaturé l'épopée, l'ont transformée en un livre de Droit (dharmashâstra) et en une sorte d'"encyclopédie" aux "leçons épuisantes sous la forme d'entretiens interminables" (16-9). Une des preuves avancées par l'auteur (XVI, 3) de ces remaniements est d'observer à qui le Mahâbhârata a été raconté : d'abord à Janamejaya (il en existe deux : un très ancien fils de Kuru, l'autre, le dernier survivant des Pândava ; les deux ont été confondus mais Holtzmann en tire que l'épopée était adressée à l'origine au premier Janamejaya - stade de l'épopée célébrant les Kurus) ; puis à des brahmanes - Ugrashravas, lui-même brahmane, en est le conteur - vivant dans la forêt Naimisha (stade du troisième remaniement ou remaniement puranique, où les brahmanes introduisent des passages didactiques ); enfin aux guerriers par Vaishampâyana, conteur plus vieux qu'Ugrashravas (premier remaniement brahmanique d'obédience vishnouiste). Il faut aussi noter la présence d'un quatrième conteur Samjaya qui narre la bataille au vieux roi des Kaurava, Dhritarashtra. Or un Samjaya a été converti par Bouddha dans le Magadha : preuve supplémentaire d'un stade antérieur bouddhiste. Ces différents conteurs sont pour Holtzmann autant de traces laissées des différents remaniements. On posera ce bref jugement : théorie qui a vieilli (la structure de passages entiers du Mahâbhârata renvoie à des ensembles indo-européens hérités et conservés, qui livrent la composition de l'épopée à des époques antérieures aux conflits religieux intra-indiens) mais les remarques précises de l'auteur sont extrêmement précieuses (sa connaissance du Mahâbhârata est prodigieuse). N. B. : utiliser les signets étoilées pour aller aux chapitres traduits. |
||
TRADUCTION |
Holtzmann
donna
un résumé des dix neuf livres du Mahâbhârata.
Ne sont traduits ici que les en-têtes de chaque livre et deux
passages (le livre de Virâta ou livre IV ; le livre VII ou la mort
de Jayadratha) |
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Le Mahâbhârata et ses parties - livre III - "Le Mahâbhârata d'après les recensions de l'Inde du Nord" |
TRADUCTION |
Traduction
des
en-têtes des différents chapitres consacrés aux nombreuses
versions de l'épopée : édition de Bombay, édition de Calcutta,
l'oeuvre de Jaimini, chrestomathies, le
Mahâbhârata dravidien, etc. |
||
Le Mahâbhârata et ses parties - livre IV- "Le Mahâbhârata à l'Est et à l'Ouest" |
TRADUCTION |
Traduction
in
extenso du chapître 17 sur la réception du Mahâbhârata
en Europe et à l'Ouest. L'auteur passe en revue tous les savants
et traducteurs occidentaux qui ont consacré temps et travail à
faire connaître ou à comprendre cette épopée. Mine d'informations
diverses. |
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Le Mahâbhârata -Bhishma parvan & Drona parva - Un jeu gagnant-perdant : où des armées ignorantes se heurtent dans la nuit |
TRADUCTION |
Genre
:
Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Le poète et
professeur P. Lal, poursuit depuis de nombreuses années sa
"transcréation" du Mahâbhârata.
Il vient de publier le Bhishma
parvan et le Drona
parvan (livres VI et VII ) qui narrent la mort de deux
grands guerriers Kaurava. Bhishma est le grand oncle des héros ;
il a le pouvoir de choisir le moment de sa mort. Etendu sur
un lit de flèches, il choisira en fait le solstice d'été pour
rejoindre le ciel. Quant à Drona, il est le maître d'armes des
héros Pandava et Kaurava et sa mort, suite à une traitrise, pose à
nouveau le problème des codes d'honneur (dharma) en temps de
guerre. La transcréation du prof. P. Lal donne l'occasion à Pradip Bhattacarya de relire ces deux livres et de multiplier les remarques sur certains aspects du récit. Remarques pointues qui lui permettent de montrer les nuances de la transcréation poétique du prof. P. Lal (une langue anglaise légère, aux vers presque minimalistes). Il y a par exemple une liste des métaphores qui servent aux descriptions des batailles ( rivières de sang, le champ de bataille semblable à un ciel d'automne tacheté de nuages rouges, guerriers percés de flèches aux empennes d'or comme des arbres couverts de vers luisants, etc.) pour lesquellles l'admiration de P. Lal pour la langue imagée de Shakespeare peut se manifester. |
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Mahâbhârata et Chanson des Nibelungen |
EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée. La Chanson des Nibelungen et la Plainte- XIIIème s- est une épopée germanique christianisée, mettant en scène le héros Siegfried, victime d'une trahison, cinq frères ou Nibelungen, leur soeur Kriemhild (épouse de Siegfried, puis d'Etzel, roi des Huns). La mort de Siegfried est due à Hagen, un des cinq Nibelungen ; Kriemhild, devenue veuve, accepte d'épouser le roi des Huns afin de préparer sa vengeance. Elle invite ses frères chez Etsel au solstice d'été et dans la salle du palais un terrible combat a lieu. Meurent les cinq Nibelungen, Kriemhild, tandis qu'Etzel se lamente curieusement plus de la mort des Nibelungen que de ses propres soldats. Trahison et vengeance dominent cette épopée mais d'évidents échos d'une plus ancienne tradition mythique ( que les sagas nordiques ont conservé parfois) sont présents. La comparaison avec l'épopée indienne - le Mahâbhârata - donne des similitudes importantes. Par exemple : a) aux cinq Nibelunen nés de deux pères différents, (l'un est un elfe ou le dieu Baldr), correspondent les cinq Pandava nés de dieux invoqués par leur mère ; b) le roi Nibelungen Gunther, soucieux de justice et constamment partagé, l'entreprenant Hagen, son frère, le héros Siegfried ont respectivement pour répondants le juste mais hésitant Yudhisthira, le puissant Arjuna (cumulant les traits du fourbe Hagen et du valeureux Siegfried) ; c) Kriemhild, leur soeur, ressemble à Draupadî l'épouse commune des Pandava ; d) l'aide de Siegfried dans la conquête de la reine Brunhild, pour qu'elle épouse Gunther, évoque la conquête de Draupadî par Arjuna comme la nuit de noces où Siegfried endosse sa cape d'invisiilité pour obliger Brunhild à dormir auprès de Gunther vaut pour l'épisode où Arjuna surprend son frère aîné auprès de Draupadî ; e) deux ondines sur les bords du Rhin indiquent le moyen de traverser à Hagen là où Arjuna, au cours d'un pélerinage, aborde un étang périlleux et libère cinq nymphes devenues crocodiles ; f) le combat dans la salle du palais d'Etzel renvoie au champ de bataille du Kurukshetra car dans les deux cas les morts se comptent par milliers ; etc. On retiendra de cette comparaison une nette inversion et des dédoublements : là où les Pândava sont du bon côté, les Nibelungen sont du mauvais côté ; là où Arjuna est un héros, il apparait sous deux formes dans l'épopée germanique, le valeureux Siegfried et le vil Hagen ; là où il y a une épouse commune et fidèle quoiqu'outragée, à nouveau deux héroïnes lui répondent : Brunhild, la reine indomptable et une soeur commune et vindicative, Kriemhild. L'analyse s'achève sur un arrière plan mythique : des dieux - comme dans le Mahâbhparata - agissent sous couvert des hommes. L'épopée est une transcription de luttes divines et de crises eschatologiques. La fin d'un cycle temporel est sousjacente. Essai programmatique : les perspectives sont ouvertes et fondées sur une solide connaissance des textes. |
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Interlude incognito et la tempête se prépare |
TRADUCTION |
Genre
:
Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de
relire les livres IV (Virâta
parvan) et V (Udyoga
parvan ou Livre des préparatifs ) de cette épopée. Dans
le Virâta parvan, les cinq héros se déguisent et ne doivent pas se
faire reconnaître (s'ils l'étaient, il leur faudrait à nouveau
passer douze ans dans la forêt en exil. Différentes péripéties se
produisent dont le caractère cocasse (le guerrier Bhîma, par
exemple, a choisi de devenir cuisinier ! Et son frère Arjuna de se
faire passer pour eunuque!) a donné à penser que le registre de ce
livre était le burlesque. L'auteur de l'article s'inscrit en faux
contre cette tradition : l'effroi des combats à venir parcourt le
texte et la razzia des vaches qui cloture ce livre préfigure
d'évidents massacres. Seule l'absence de Krishna pose problème
mais le livre V rétablit tous les acteurs du drame qui se prépare
puisque Krishna y joue le rôle de messager d'une proposition de
paix qui devient de plus en plus hypothétique. Usant de la version subtile qu'en donne P. Lal et qui s'éloigne parfois du texte lui-même, Pradip Bhattacarya multiplie les notations précises sur ces deux livres : ce sont comme autant de points d'interrogation, de perspectives de recherche, d'attentions à porter au texte dont la richesse semble inépuisable. |
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Né pour briller, né pour réussir |
TRADUCTION |
Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire le Livre de Karna. Karna est, de tous les personnages de l'épopée, celui dont l'acceptation d'un destin tragique est la plus évidente. La roue de son char se brise, lors de son duel avec son demi-frère Arjuna. Il ne se souvient plus par suite d'une malédiction, de la formule magique qui donnerait à son arme sa puissance. La transcription du prof. P. Lal est alors l'occasion pour l'auteur de ces notes de rappeler des épisodes antérieurs similaires (dans le Rig Veda ou le Mbh), de saisir la "psyché complexe" de Karna et "sa langue de vipère". | ||
Des Femmes créées parfaites (Blodeuwedd, Tilottamâ...) |
EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée. Le Mabinogi, recueil de textes mythiques et de légendes royales du Pays de Galles, dans sa quatrième branche, raconte l'histoire de Math, un roi qui ne peut régner que s'il conserve ses pieds sur le sein d'une vierge. Tout est fait pour l'en déposséder. Sa soeur Aranrhod remplacera la vierge perdue quoiqu'elle mette au monde un enfant-poisson et un avorton, Lleu Llaw Gyffes, qu'elle se refuse à reconnaître comme son fils. Son oncle Gwydion rusera pour que cet enfant, maudit par sa mère, obtienne ses droits (nom, arme et épouse). Grâce à la magie, on lui fabrique une femme faite de fleurs, Blodeuwedd, que Lleu Llaw Gyffes épouse. Mais Blodeuwedd tombe amoureuse d'un autre homme et cherche à faire mourir son époux : ce héros ne peut être tué que "dans un bain au bord d'une rivière sous un treillis de chaume quand il aura un pied sur un bouc et l'autre sur le bord de la cuve". Bloddeuwedd lui propose de simuler la scène et en profite pour que son amant lui enfonce une lance dans le flanc. Lleu Llaw Gyffès s'envole "sous la forme d'un aigle en poussant un cri horrible". Blodeuwedd s'enfuit, est transformée en chouette. Ce récit gallois trouve son écho dans un récit du Mahâbhârata (Livre I, 201- 204). Deux démons frères Sunda et Upasunda, invincibles, mettent à feu et à sang la terre. Les dieux se plaignent à Brahma qui conseille de fabriquer une femme parfaite avec tous les plus beaux objets du monde : ce sera Tillotamâ. Elle est enoyée auprès de deux démons qui, à sa vue, sont emplis de concupiscence et se jettent l'un sur l'autre pour la posséder. Ils s'entre-tuent. Consciente des ravages de sa beauté, Tilottamâ demande de parourir le ciel, cachée par les rayons du soleil. La comparaison rappelle que le héros gallois Lleu Llaw Gyffès est en fait le dieu Lug (dieu solaire, apollinien) et montre que les épisodes autour de ces deux femmes créées suivent la même structure. D'autres traitrises sont évoquées (Nibelungen, Samson et Dalila, etc;) ; de même, un autre rapprochement gallo-indien entre la mort de Lleu et l'océan bu nécessitant la descente de Gangâ ; un dernier exemple de femme créée Ilmarinen est prise à l'épopée finnoise le Kalevala (chant XXXVII). |
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2009 | ||||
Traces de l'influence sanscrite sur la littérature française ancienne |
TRADUCTION |
Genre
:
Recherche thématique. Publié in A
volume of Indological Studies, 1946, Madras. Trad. G.
Schaufelberger. La littérature médiévale française a emprunté, par le biais de Byzance ou des arabes, certains récits à l'Inde. Par exemple le Lai d'Aristote : Alexandre le grand pris de passion pour une belle courtisane est sermonné par son précepteur Aristote ; à son tour, Aristote subit le charme de la belle courtisane, acceptant de marcher à quatre pattes avec elle sur son dos ; Alexandre se moque de lui (N. B. : des aquamaniles ou petits vases pour laver les doigts représenteront cette scène : Aristote chevauché par la belle) . Or il existe une scène du Mahâbhârata, tirée de versions populaires, où le sage Vyâsa écrit "les sens sont puissants, ils submergent même (api) les sages" ; son disciple préféré soutient quil faut écrire "sauf (apa) les sages" ; Vyâsa se change en une belle femme, soumet à sa volonté ce disciple que l'on retrouve alors marchant à quatre pattes, avec la belle sur son dos. Autre exemple donné : Les 7 sages de Rome (version persane Livre de Sendabad) : le roi Dolopathos a pour fils Lucinien que Virgile éduque à l''écart du monde. Lucinien part récupérer son héritage mais doit se taire pendant 7 jours d'après le conseil de Virgile. La nouvelle épouse de Dolopathos entreprend de séduire le jeune homme, puis devant son indifférence, l'accuse de menées amoureuses. Il est condamné à mort quand un sage raconte chaque jour au roi une histoire qui enseigne à ne pas se fier aux apparences. Grâce à ce stratagème, Lucinien aura la vie sauve : au bout de 7 jours, il pourra parler et se défendre. C'est au Pâncatantra (recueil de fables indiennes) qu'il faut remonter pour trouver l'origine de ce conte. |
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Shûdra, sûta et shloka : pourquoi le
Mahâbhârata est-il écrit principalement en mètre anustubh ? |
TRADUCTION |
Genre
:
Recherche thématique. Publié in Indo-Iranian
Journal
43, 2000, p. 225-278.Trad. G. Schaufelberger. Sur les 75 000 strophes que comporte le Mahâbhârata, 70 000 sont écrites en anustubh, c'est-à-dire en 4 x 8 syllabes. L'origine de ce mêtre est sans doute la gayatrî (3 X 8 syllabes) utilisée dans les Veda. Dans une perspective sociologique, l'auteur de l'étude montre queles shûdra (serviteurs, représentants de la quatrième caste) comme les femmes ont progressivement été exclus des sacrifices védiques (à l'origine leur présnce est nécessaire). C'est pour compenser leur exclusion que le Mahâbhârata aurait été composé à leur usage (comme l'enseigne la Bhagavata purâna ( I, 4). Différentes preuves sont alors avancées, ne serait-ce celle des sûta (cochers ou bardes) qui sont chargés de composer et de réciter l'épopée : leur statut de caste mixte les assimile à la place contestée des femmes et des serviteurs. |
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Destin et changements d'aspect |
EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée. La comparaison porte entre deux
épisodes du Mahâbhârata
et deux autres de la Saga
de Sigurd en fonction d'un changement d'aspect
de deux héroïnes (Signy et Ambâ-Shikandin) et d'un héros (
Sigurd et Nala). Signy est une princesse mal mariée (son époux
met à mort son père et huit de ses neuf frères : pour se
venger, elle échange son apparence avec celle d'une
magicienne, couche avec son frère pour pouvoir enfanter un
fils qui vengera la mort de son père. Ambâ est aussi une
princesse qu'un guerrier enlève le jour de ses noces, et
répudiée par tous, mène une ascèse, se jette dans un feu et
renaît sous forme d'une fille, puis échange son sexe avec un
ogre (yaksha) afin de pouvoir tuer lle guerrier qui l'avait
enlevée. L'auteur, alors, établit la similitude des épisodes.
Le second épisode renvoie au franchisement d'un brasier : Sigurd donne son apparence à Gunnar pour passer un mur de feu sur son cheval et ce, afin de conquérir la main de Bryhnhildr, la vierge guerrière ; il s'imposera de même pour la nuit de noces. Nala est un roi ruiné par le jeu, en fuite par suite d'une malédiction, qui rencontre un serpent entouré de feu qu'il sauve et qui le transforme en nain, tout en lui promettant qu'il retrouvera grâce à un vêtement sa forme première.Le serpent lui donne le don de maîtriser les chevaux qu'il pourra échanger par celui de gagner au jeu de dés. Les similitudes sont plus complexes ; on y voit la princesse quelque peu magicienne Brynhildr (le grand amour de Sigurdr) être rapprochée du serpent Karkotaka aux pouvoirs magiques et bénéfiques. Chevaux et feux sont de même dans un rapport de proximité bien noté. Le déguisement est un moyen d'attindre ses fins sur "du long terme", aimerait-on conclure et non un procédé immédiat.Maîtriser le changement d'apparence sert à retrouver un équilibre. |
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Du mythe à l'épopée Völsunga saga et Chanson des Nibelungen |
EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée. Etude remarquable de précison
entre deux épopées, l'une norroise, l'autre germanique. Le
problème posé est le passage du mythe à l'épopée : entre ces
deux épopées, laquelle garde le plus la geste du dieu ? La
réponse est que telle partie de l'une côtoie mieux le
mythe tandis que telle partie de l'autre le côtoiera à son
tour. Pourtant la problématique s'ouvre aux écarts de l'épopée
par rapport au mythe : le héros épique n'est en rien le
décalque d'un dieu, il s'autonomise (Siegfried-Sigudr ne sont
pas Odin). L'auteur analyse les lieux où se situent ces écarts
(généalogie, initiation, vie d'adulte, mariage et mort : les
épreuves y sont humaines, voire humanisées). Concernant les
personnages féminins, l'épique possède une richesse supérieure
au mythe : Brunhild-Brynhildr se démutiplie en quatre
aspects. Enfin, le mythe envisage peu la mort d'un dieu,
l'épopée va jusquà l'échéance, de quoi dramatiser le récit. L'auteur poursuit son questionnement sur l'inscription de ces récits épiques dans l'histoire d'une époque. Ils doivent peu ou rien à leur époque mais les clercs qui les ont transcrits ont opéré des changements pour les adapter à leut temps (christianisation à intégrer, culture gréco-romaine à imiter, culture matérielle avec ses usages et ses techniques, localisations rapprochées) tout en conservant à leurs récits leur valeur mythologique. Par exemple, les auditeurs de la Chanson de Nibelungen davant le nom d'Atli entendaient-ils Attila (personnage historique) ou Attal (mot signifiant "cruel") ? L'auteur penche pour le deuxième sens. Les noms historiques étaient magnifiés par de tels renvois au monde mythique. Ce n'est pas l'Histoire réelle qui a dicté la rédaction de ces épopées. |
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Bhisma et le mythe de succession d'Hésiode |
EPOS
|
Genre
:
Essai de mythologie comparée. Publié
in International Journal of
Hindu Studies 8, 1-3, 2004, p. 57-79.Trad. G.
Schaufelberger. Bhishma est le grand oncle des cinq Pândava ou héros du Mahâbhârata. Ce personnage a pour mère Gangâ (le Gange) qui noie ses sept frères antérieurs (ce sont les incarnations de huit dieux maudits et soumis à une incarnation chez les hommes), il est sauvé in extremis par son père ; il s'interdit d'avoir une épouse pour ne pas avoir d'enfant, abandonnant de fait son droit à régner ( son père se remariant, il laisse la place à un futur demi-frère) ; il est blessé à mort par Arjuna (son petit neveu) et une femme-guerrier, au dixième jour de la bataille mais demeure sur un lit de flècjhes, suspendu en l'air, car il peut choisir la date de sa mort. Bhisma est l'incarnation du dieu Dyauh (le Ciel). Depuis longtemps, Bhishma a été rapproché de la cosmogonie hésiodique : Zeus a failli mourir avalé par son père Kronos (comme Bhishma risquant d' être englouti par sa mère) ; Ouranos (le Ciel) a été castré par Kronos (voir Bhishma se privant de descendance) ; enfin Zeus lutte contre les Titans, Typhon et les Géants, que Gaia (la Terre) défend (comme Bhishma meurt sous les coups d'Ambâ (la Mère) devenue un guerrier (Shikandhin) et reçoit l'aide d'Arjuna (fils d'Indra ; proche de Zeus). N. J. Allen apporte à ces réseaux de correspondances la preuve que la cosmogonie grecque a associé sous un même nom deux rôles distincts : Zeus tient de Dyaus et d'Indra, Ouranos de Dyaus et de Vasu. Les Kaurava, ou les vils cousins des Pândava sont des Titans, Ashvatthaman vaut pour Typhon, Abhimanyu pour Sarpédon, etc. La même cosmogonie s'incarne dans les deux épopées : le Mahâbhârata et l'Iliade. |
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Tirésias
et le troisième oeil. La fonction de divination dans le
cycle thébain |
TRACTATUS |
Genre
: mythologie et psychisme. Il s'agit d'une
seconde version plus
développée et approfondie de cette remarquable étude (année 2003).
Tirésias est le devin aveugle de Thèbes, celui qui pousse Oedipe à
entreprendre sa quête de la vérité. L'auteur y décrit ses pouvoirs
de divination en fonction de ce que l'on sait de la mantique
ancienne. Puis en rapprochant son savoir des pouvoirs
des yogi en Inde, elle établit une correspondance entre les
définitions indiennes du psychisme, les étapes que narre la pièce
de Sophocle (Oedipe à Colonne), et les stades de la construction
de la personnalité selon la psychannalyse. On pourra consulter aussi cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr. |
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Le Livre des femmes (livre XI du Mahâbhârata) |
TRADUCTION |
Genre
:
notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de
relire le Livre des femmes (Strî
parvan ou livre XI). Les
femmes des guerriers déouvrent le champ de bataille et se
lamentent : des amoncellements de cadavres. L'auteur rapproche
briévement cet épisode de la pièce grecque des Troyennes
(Euripide) ; il reprend l'iidée que la guerre que
narre le Mahabharata est
similaire à un rituel de sacrifice, revient sur l'idée que ce
conflit a été préparé de longue date. Un passage attirera l'attention : la reine Gandharî ne brûle pas de son regard se glissant sous son bandeau les orteils du vainqueur Yudhisthira mais les ongles de ses mains puisqu'il se prosterne. L'argument est recevable. Nota bene : nous sommes peu persuadé, quant à nous, que la guerre soit un rituel de sacrifice et qu'il faille l'interventions des dieux peut la moraliser et encore moins que la morale de ce très beau livre soit de ne point confier de mystère aux femmes comme le conclut P. Lal. |
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Yayâti et Sigurdr ou le vieillissement subit du roi et la mort attendue des enfants du héros |
EPOS
|
Genre
:
Essai de mythologie comparée. L'histoire du roi mythique
Yayâti qui put échanger sa vieillesse grâce à son fils le plus
jeune est rapprochée de la geste de Sigurdr qui, comme Yayâti,
eut deux épouses, et dont la mort provoqua un cycle de
vengeances. Les épouses de ces deux héros présentent des
similitudes curieuses (on retiendra, par exemple, que l'une a
été jetée dans un puits et que l'autre est derrière un rempart
de boucliers : ces situations sont bien moins éloignées qu'il
n'y paraît !). Le Mahâbhârata
fait de Yayâti le roi qui met au monde les futurs rois qui
s'affronteront dans une guerre totale ; la Völsungasaga
porte son attention sur une vengeance impossible. L'auteur conclut ainsi : "Du sort heureux au sort malheureux ou du don des mérites à la vengeance mal conduite, tel aurait pu être le titre de ces deux récits comparés". En somme deux conceptions de la vie et du temps, l'une plus collective que l'autre. |
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Shalya parvan ou
livre de Shalya (livre IX du Mahâbhârata) |
TRADUCTION |
Genre
:
notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de
relire le Livre de Shalya (
ou livre IX). Au dix huitième jour du combat (le dernier), Shalya, l'oncle maternel des Pândava devient le chef des armées Kaurava. il est tué par son neveu Yudhishthira. Duryodhana, le chef des kaurava se réfugie sous un lac gelé. Bhîma; frère de Yudhishthira vient l'en déloger et le tuer. |
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Sauptika parvan
ou Livre de l'Attaque nocturne (livre XI du Mahâbhârata) |
TRADUCTION |
Genre
:
notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de
relire le Livre de l'Attaque
nocturne (Sautika parvan ou livre XI). Les femmes pleurent les morts sur le champ de bataille et leur rendent les honneurs funéraires. Gandhârî maudit Krishna. Qon regard jaillissant de son bandeau brûle les orteils de Yudhisthira (ou ses doigts - voir le commentaire). |
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Ashvamedhika
parvan ou Livre du sacrifice du cheval (livre XIV du Mahâbhârata) |
TRADUCTION |
Genre
:
notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de
relire le Livre du
sacrifice du cheval (Ashvamedhika
parvan
livre XIV). Yudhishthira règne en paix et décide de célébrer le sacrifice royal du cheval qui assure la consécration universelle. Krishnan ressuscite le dernier descendant des Pândava, Parikshit, enfant mort-né d'Uttarâ. |
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2010 |
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La situation sociale et militaire de la caste dirigeante dans l'Inde ancienne, telle qu'elle se présente dans l'épopée sanscrite |
TRADUCTION |
Genre
:
collecte de données touchant à l'exhaustivité. Etude publiée in Journal of American Oriental
Society 13 (1889) p 53-376. Trad. G. Schaufelberger. Les
épopées sanscrites - le Ramâyâna
et surtout le Mahâbhârata
- narrent des exploits guerriers, des combats et tout un art de la
guerre. Mais il est très difficile d'avoir une claire
représentation, que ce soit du matériel même ou des usages que
l'on en fait. Prenons le cas du char de guerre, l'arme par
excellence de cette noblesse : comment était son attelage, le
cocher a-til un siège identique à celui du guerrier ou ce dernier
est-il toujours debout, combien de chevaux tirent ce char,
y-a-t-il une enseigne ou un étendard, quelle tactique est
généralement employée ? Hopkins passe en revue de très nombreux
passages pour obtenir une ou plusieurs réponses. Il y a trois noms
pour désigner l'enseigne, l'étendart, le drapeau ; la tactique
principale est de faire le tour du char ennemi et de tuer son
cocher, on embarque sur le char des carquois, des flèches par
centaines. Chaque char a son bruit reconnaissable que son cocher
produit ; les chevaux sont de couleur différente selon les chars
et leurs maîtres ; un mât se dresse à l'arrière du char qui porte
à son sommet une enseignesouvent décorée de pierres précieuse
(l'abattre c'est le meilleur moyen de démoraliser l'ennemi et ses
toupes). Ce qui ressort visiblement c'est la surévalutation du char dans le récit épique et l'incertitude où nous sommes de bien des aspects de sa structure ou de son apparence. L'épopée nomme les choses sans les décrire vraiment, elle n'est guère "technique" ou bien s'adresse à un public qui n'a pas besoin de précisions parce que tout cela lui est connu. On se perd en conjectures dans certains cas. |
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idem
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TRADUCTION |
Idem.
La
cavalerie n'est pas un groupe organisée dans l'épopée, elle
accompagne un char de guerre, le protège, et le cheval n'est pas
aiguillonné mais fouetté. On connaît l'importance des éléphants à cause de la surprise des troupes d'Alexandre le Grand. L'épopée nous dit qu'ils accompagnent par groupe de dix, voire de cinquante, le char de guerre ; ils sont montés par des soldats de basse naissance armés de crocs et de couteaux pour saisir leurs victimes au-dessous d'eux et leur trancher la tête; comme les chevaux on leur donne des noms et ils pleurent au combat ; ils font un bruit terrible. |
||
idem D. Les armes |
TRADUCTION |
Idem.
Flèches,
massues, épées, lances, marteaux, armes magiques constituent ce
chapitre. Les flèches sont les plus utilisées et eurs nombreux
noms n'aident guère à déterminer leur forme ni l'arc qui sert à
les tirer. Tout au plus l'auteur est d'avis qu'elles n'étaient pas
empoisonnés (condamnées par la morale mais...) ni enflammées.
Quand on n'ena plus, on continue le combat avec la massue, puis
l'épée ou la lance. une évolution se note entre l'épopée ancienne
et ce que Hopkins appelle la "pseud-épopée" (comprendre des
versions tardives de l'épopée). Tant que la flèche domine, on est
dans les parties anciennes, quand l'épée prend le dessus, on est
dans les parties plus récentes. Enfin l'auteur met un terme à ces
discussions sur l'emploi d'éventuelles armes à feu que seraient
les armes divines. Or elles sont incantées par une formule
magique, et à aucun moment tirées par un engin. Les yantra ou
engins sont aussi bien des cuirasses, des baguettes de tambour,
des cibles que des catapultes, etc. Cela ne peut faire
penser à un canon. Quant à la poudre, si elle existait, elle
ferait de la fumée : or jamais le texte n'en parle. |
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- II - 6 "Les informations grecques sur l'Homère indien avec des aphorismes sur les influences grecques et chrétiennes" ; II - 8 "Histoire de l'astronomie indienne" |
TRADUCTION |
Genre
:
Etude thématique. Publiée in Zeitschrift
für
die Kunde des indischen Alterthums (1853). Trad.
Schaufelberger. Deux auteurs grecs - Elien et Dion Chrysostome - affirment qu'Homère a été connu des Indiens ; il s'agit en fait du Mahâbhârata dont l'histoire a paru aux voyageurs grecs (à juste titre) ressembler à celle de l'Iliade. Pour A. Weber, cette connaissance (ou reconnaissance) provient des échanges entre Alexandrie et l'Inde au temps de César. De même, des indiens ont eu connaissance du christianisme, comme cela se voit à certaines légendes autour de Krishna ou de Shiva ; l'incarnation chrétienne se muant dans la série des avatars. Le second article est une démonstration, à partir de textes astronomiques indiens, que l'astronomie grecque, sa division zodiacale, le nom des constellations, ont migré dans le monde indien ; les similitudes entre ces deux astronomies trouvent ainsi son explication. Schlegel ne le pensait pas : en effet, il faut considérer quatre périodes (les deux premières védique et post-védique où l'astronomie est purement indienne, et une troisième où l'influence grecque se voit) ; une quatrième période est celle où les indiens influencent les arabes jusqu'à ce que leurs élèves les dépassent. Influences croisées complexes. L'étude porte alors sur un traité de Balabhadra "Hâyanaratna" (hâyana = année en arabe ; ratna = perle en sanscrit), datant de 1665 ; Balabhadra a vécu à Kânyakubja sous le shah Jehan ou Aurungzeb. Le manuscrit date de 1777. Après s'être demandé si l'on a le droit de parler sans souillure la langue des Yavana ( = ioniens, tout étranger), il passe en revue une série d'astronomes et de traités, il décrit les signes du zodiaque, la force de chaque planète selon leur position, pour finir par les conjonctions planétaires (ou yoga ; il y en 16). on découvrira le sens de "ictisal" (grec de Ptolémée) pour désigner la poussée qu'exerce une planète rapide sur une lente. La dernière partie est d'ordre astrologique. |
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Traduire
le Mahâbhârata
: une aventure |
TRACTATUS |
Genre
:
rétrospective sur une collaboration de plus de trente ans avec G.
Schaufelberger. Il nous a été demandé par une chaîne de télévision
sur internet (buddhachannel) de présenter notre travail de
traduction; cette chaîne n'a pas, ensuite, donné suite mais le
texte était composé et cela nous a permis de retrouver quelques
étapes importantes de nos années de travail. |
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Ithaque en terres indiennes : résultantes épiques |
EPOS |
Genre
:
article de mythologie comparée. Ithaque pose un problème de
localisation si l'on s'en tient à la traduction de l'île la plus
au couchant (il faut poser Céphalonie comme telle). Un épisode du
Mahâbhârata permet une
solution : l'arrivée des cinq Pândava dans le royaume des
Matsya où ils séjournent en leur treizième année s'apparente
à celle d'Ulysse sur Ithaque (cf. les analyses de N. Allen) ; il
s'ensuit que ce royaume et Ithaque sont des terres imaginaires
situées au bout d'un chenal ou en un cul-de-sac, ni à l'est ni à
l'ouest mais associant les contraires. Mais, comme un mont élevé -
le Nérite - domine Ithaque, il faut considérer l'épisode suivant :
avant d'arriver chez les Matsya, les héros indiens ont eu à
séjourner dans l'Himalaya. La seconde partie de l'article
reconsidère le rôle d'Eumée, porcher fidèle d'Ulysse et habitant
du Nérite sous l'aspect du dieu indien Kubera, maître des
richesses, vivant près d'un lac de montagne. L'attente de
Télémaque revenant de Sparte vaut pour celle d'Arjuna revenant de
la montagne Shvéta. La conclusion est alors la suivante : le poète
indo-européen emploie des unités descriptives toutes faites (par
exemple : une grotte- une source- une montagne- un arbre).dont il
se sert en différents moments. |
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Kathas
(récits) :
1) Amrita - La pomme de discorde 2 )Shakuntala 3) Concupiscence et quête de l'immortalité 4) Khandava en flammes et Mandapala-Jarita-Lapita 5) Le libre choix de Draupadi 6) Les trois disciples 7) Vashistha et Vishvamitra |
TRADUCTION |
Genre
:
notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la
transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata
en vers libres et langue anglaise. 1) Amrita ou la pomme de discorde : cet article est l'occasion de relire le le Livre du Commencement ( ou livre I - 13-19) dans sa partie si connue du barattement de l'océan. Au cours de ce barattement, sortent de l'océan bien des êtres et objets, mais l'auteur suggère d'y voir un vrai mythe de Création. Entre les dieux et les démons, une lutte pour la liqueur d'immortalité, mais aussi d'autres conflits sont en cours avec des êtres difficiles à identifier : contre les Nishadas, peuple sans loi (Kuntî fera tout pour remplacer leur dynastie par ses propres enfants) ou contre les Nagas ou serpents dont la place dans l'univers n'est pas évidente. Le mythe fabrique une pensée moins manichéenne qu'il n'y paraît. 2) Shakuntala : cet article est l'occasion de relire le Livre du Commencement ( ou livre I) dans sa partie 62-69 consacrée à cette héroïne célèbre, nommée Shakuntala . Fille d'un ascète et d'une apsara, elle vit dans la forêt, renontre un chasseur qui la séduit, et lorsqu'elle demande au père, qui est un roi, de reconnaître l'enfant, elle essuie un refus cinglant. Par son discours, elle contraint ce roi indélicat à l'épouser. L'enfant porte le nom de Bharata, fondateur de la lignée dont l'épopée conserve le nom (Mahâbhârata). La fin de ctte présentation porte sur un problème généalogique : Shakuntala est-elle la fille de l'ascète Vishvamitra (ce dernier est un kshatrya - ou guerrier - faisant des pénitences pour acquérir le statut de brahmane) ? En effet certains textes font de Vishvamitra un homme ayant vécu bien après Shakuntala ! 3) Concupiscence et quête de l'immortalité : cet article est l'occasion de relire le Livre du Commencement ( ou livre I) dans sa partie consacrée à Yayâti (I-70-88) et le Livre V (Livre des préparatifs) : V -104 - 121). Yayati est ce roi des premiers temps qui demande à ses fils d'échanger sa vieillesse contre leur jeunesse ; seul Puru, le dernier né, accepte. Le père profite ainsi de mille ans de plaisirs, reprend sa vieillesse, fait une longue ascèse, monte au ciel, puis pour des propos pleins d'orgueil, en est chassé. Ce seront ses quatre petits-fils qui le sauveront. Entre les deux épisodes, il faut placer celui de Madhavi, leur mère offerte à différents rois en échange de chevaux de race. Ces récits qu'il ne faut pas analyser sur le plan de la morale sont des récits liés à la royauté : partage du royaume entre des fils, échange exogamique, etc. 4) Khandava en flammes et Mandala-Jarita-Lapita : la forêt Khandava est livrée à Agni (le feu malade) pour sa restauration ; Indra s'oppose à son fils Arjuna chargé de tout brûler quand son père fait pleuvoir ; la déforestation est la victoire de la culture sur la nature ; le feu et l'eau s'opposent ; trois oiseaux obtiennent le salut (un oiseau mâle Jarita entre ses deux femelles, l'une aimée Lapita, l'autre Mandapala, mère de ses enfants - passage interpolé) ; la mort de tous les animaux préfigure la guerre totale qui va avoir lieu. 5) Le libre choix de Draupadi : le fait que Draupadi soit l'épouse commune des cinq Pândava pose une série de questions qui s'expriment clairement dans le Mahâbhârata ; les réponses données sont des justifications dont certaines sont tirées par les cheveux, selon l'auteur. Cela choque à plusieurs titres les tenants du récit. (Note de l'Editeur : l'explication par le mythe est ici refusée, inutilement) 6) Les trois disciples : exemples pris à des récits des relations entre le disciple et son guru ; l'hymne aux Ashvins Adi parvan I, 3, 60-70) est évoqué (N de l'Editeur : cet hymne imite le style ardu des Veda : ce passageprouverait le caractère très littéraire de l'épopée puisqu'on prend un modèle dont on reprend les procédés pour donner l'impression qu'il s'agit d'un vrai hymne). 7) Vasishtha et Vishvamitra : il s'agit des relations conflicteuelles entre deux grands sages primordiaux, dont l'un est un brahmane mais l'autre un guerrier qui devient brahmane grae à ses pénitences. Leur conflit est à mettre en rapport avec la guerre des dix rois dont parle le Rig Veda. |
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Elie et Agastya, un prophète et un ascète |
EPOS |
Genre
:
Essai de mythologie comparée. Entre le prophète Elie (Bible,
Livre des rois) et Agastya
(Mahâbhârata, III, 95 sq.), ascète devant donner à
ses ancêtres une descendance, trois thèmes sont communs :
sécheresse ou assèchement, sacrifice et mariage, séjour sur
une montagne et sa stabilisation. La Bible
désigne une sécheresse que prophétise Elie comme il remercie
une veuve par un don nourricier ; le Mahâbhârata
indique un ascète fabriquant une femme pour l'épouser et
surtout en avoir des enfants, lequel ascète se doit de la
combler de biens. Ensuite, Elie masssacre les prêtres de
Baal sur le mont Horeb, au cours d'une compétition pour faire
venir la pluie pour le roi Achab tandis qu'Agastya ressuscite
des brahmanes (avalés par un démon qui les a engloutis dans
son ventre) et assèche l'océan où se sont cachés des
démons persécuteurs des brahmanes. Enfin, Elie se réfugie dans
une grotte, la montagne est brisée par la puissance de Yahvé
se révélant à son prophète ; tandis qu'en Inde le mont Vindya,
jaloux de voir le Soleil tourner autour d'une autre montagne,
décide de grandir jusqu'au ciel si bien qu'Agastya intervient
et empêche sa croissance. Comme il arrive souvent en mythologie comparée, les thèmes sont communs mais inversés. Ce rapprochement des plus curieux renvoie à ce lancinant problème des échanges entre aires culturelles sémitique et indo-européenne, ou bien à l'hypothèse d'un proto-récit commun, à moins que l'on adopte l'idée d'universaux mythiques. Il y a, grâce à cet essai, matière à amples rélfexions. |
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TRADUCTION |
Genre
:
Etude thématique. Trad. G. Schaufelberger. Au dernier livre
du Mahabharata, le héros
Yudhishthira gravit une montagne pour aller au ciel (svarga =
ciel/ rohana = montée), fidèlement accompagné d'un chien. Indra,
le roi des dieux l'accueille dna son ciel (paradis) s'il accepte
d'abandonner ce chien. Yudhishthira refuse. C'est une dernière
épreuve. En effet, ce chien est le dieu Dharma (la Loi cosmique,
le Devoir qui régit le monde) déguisé. L'auteur de cet article s'interroge sur le sens de cet épisode : il le rapproche de celui de la fin du livre III où Yudhishthira a déjà eu à répondre aux questions d'un yaksha (une sorte d'ogre), en fait déjà le dieu Dharma déguisé, à des hymnes du Rig Veda où le chien est un animal célébré, surtout Sharama, la chienne du dieu Indra (sans omettre les deux chiens du dieu Yama). Il en conclut que demander l'entrée du chien dans le Ciel c'est revenir à la tradition (ou le dharma personnel l'emporte sur le dharma du ciel), c'est-à-dire affirmer que la finalité de la Création (celle de l'immortalité de l'âme - jiva) l'emporte sur la cause divine (le Créateur). L'attachement du héros au chien révèle que l'âme est plus liée au devoir que le dieu lui-même. Deux morales, si l'on veut, s'affrontent. Glossaire : svarga = ciel / dharma = loi, devoir / moksha = libération / kshatra = guerrier/ jiva = âme |
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Le Chien des sept Dormants |
EPOS |
Genre:
article publié dans Annuaire de
l'Institut de Philologie er d'Histoire orientales, tome
II, 1934, p. 579-584. Pour faire écho à l'article ci-dessus d'I.
Bandyopadhaya, et constater la différence d'approche dans
l'érudition entre Orient et Europe. A Ephèse, sept jeunes
chrétiens pour échapper aux persécutions de Décius (250 ap. J-C),
s'enferment dans une grotte. Ils se réveillent sous Théodose II
(408-450 apr. J-C). Cette légende constituée vers 530, présente
aussi dans le Coran (sourate
de la Caverne), très connue durant le Moyen-Age, est rapprochée de
l'épisode final du Mahâbhârata
où les cinq frères, leur épouse et un chien montent vers le ciel.
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"Flaubert, Voyage en Orient" |
TRACTATUS |
Genre
:
Conférence donnée dans le cadre dun programme de lettres en
classes préparatoires.Où il est discuté de la façon de voir propre
à Flaubert par rapport à celle très conformiste de son compagnon
photographe Maxime Ducamp , de la naissance de ce genre et de
cette mode qu'est "le voyage en Orient" et des processus internes
afférents à ce périple qui renforcent et murissent la future
créativité de Flaubert. |
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Le préalable à la vie cachée ou l'île de Calypsô |
EPOS |
Genre : Essai de mythologie comparée. Une subtile comparaison est proposée entre l'arrivée des Pândava (les cinq héros du Mahâbhârata) dans le royaume des Matsya, et celle d'Ulysse sur l'île d'Eole et de Circé, et un épisode du Mabinogi ((troisième branche) où Manawydan, exilé de son royaume, exerce plusieurs métiers dont il est chassé, visite un château désert, y trouve un puits avec une coupe d'or qui paralyse qui la prend en main (son neveu et sa femme seront paralysés), revient chez lui mais ne peut moissonner son champ ravagé de souris, en attrape une et veut la pendre ; un clerc, un prêtre et un évêque réclament sa libération ; Manawydan obtient pour sa femme et pour son neveu de recouvrer vie et pour lui unl royaume désensorcellé. Circé n'ensorcelle-t-elle pas les compagnons d'Ulysse ? Et l'aîné des Pândava n'envoie-t-il pas ses frères auprès d'un lac protégé par un génie qui les fait tomber dans le coma ? Cela inviteà penser au puits à la coupe d'or du récit gallois. L'auteur déploie une triple comparaison sur plusieurs points de ces trois récits. | ||
Les dangers de la transmission textuelle : décapitation et récapitulation |
TRADUCTION |
Genre
: Etude thématique. Trad. G. Schaufelberger.
Vyâsa, qui composa le Mahâbhârata dicte au dieu décapité puis doté
d'une tête d'éléphant, Ganesha, son épopée. Cette version est
tardive, certainement une interpolation dont l'auteur de l'article
montre toute la profondeur. Un dramaturge du Xème s.,
Rajashekhara, ajouta que Vyâsa demanda à Ganesha de ne rien écrire
qu'il ne comprît, et Ganesha réclama à son tour que la dictée
n'eût pas de coupure. Ganesha ne répondit pas par un "oui" mais
par "om". Que penser de ces indications ? Passage de l'oral à
l'écrit ? Imitation par l'écrit de l'oralité ? Rôle mécanique de
la mémoire (d'éléphant)? Adluri propose une autre solution :
l'intelligence demandée au lecteur pour comprendre ce texte est
comme "un reflet ou une extériorisation de l'intelligence divine"
(d'où le "om"); le transfert de signification se fait grâce
à Ganesha, symbole de la perspicacité qui nous est demandée. |
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Herméneutique et architecture narrative du Mahâbhârata |
TRADUCTION | Genre
: Etude thématique. Trad. G. Schaufelberger. Deux
figures ouvrent et ferment le Mahâbhârata
: la chienne Sharamâ et le jeune disciple Uttanka. La chienne
Sharama est la messagère des dieux (l'étymologie de son nom
rappelle celle d'Hermès : l'auteur propose une racine *sar
couler, là où il faut plutôt voir une racine disant
*Her fermer ; Hermès, psychopompe, enferme les âmes
aux enfers comme la chienne Sharamâ est liée au dieu des morts
Yama) ; un de ses exploits est d'avoir retrouvé les vaches
divines, à savoir les rayons du soleil symbole de la pensée. Au
début du Mahâbhârata, la
présence de Sharamâ vaut pour avertir le lecteur de ne pas perdre
ses vaches, c'est-à-dire la signification de ce long poème. Quant
à Uttanka, son guru lui a prescrit en son absence de subvenir aux
besoins de son épouse, laquelle lui demande de coucher avec elle.
Uttanka refuse. De retour, son maître lui impose de partir
chercher des boucles d'oreille (gage de prospérité). Des
mésaventures initiatiques l'attendent. A la différence de Vyâsa,
qui écrit le Mahâbhârata
et intervient en tant que père de plusieurs héros, Uttanka est
extérieur. Il représente le sens à tirer de notre
lecture-initiation. Sharamâ et Uttanka réapparaissent à la fin du poème lors du sacrifice total des serpents. En effet, en soi, le Mahâbhârata est un "texte monstrueux", montrant "le travail monstrueux du Temps". Que penser de cet immonde carnage ? Il faut l'éclairer par une herméneutique, une interpétation philosophique et morale. Où commencer si le Temps est cyclique ? Où finir ? Il faut en sortir comme il faut sortir du sens reserré de l'épopée par un point de vue transcendant. La réflexion de Vishva Adluri peut alors s'ouvrir sur une représentation du Temps, sur la façon dont il procède au sein de l'épopée. Perspective possible. |
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Récits mythologiques I Création et constitution |
TRACTATUS | Genre : Synthèse. Sur les mythes, bien des idées fausses circulent et ont circulé; certains voulant les rationnaliser, les symboliser, les historiciser, les localiser, alors que seules des méthodes comparatives ont pu, à notre époque, non pas leur donner un seul sens mais au moins les explorer. Le chercheur fait donc l'effort, grâce à une vaste culture mythique et épique, de donner à son lecteur des éléments fondamentaux pour approcher ces textes anciens et complexes. Les questions sont : qui a écrit ces mythes, à partir de quoi, quand ont-ils été rédigés, dans quels buts, sont-ils le produit d'histoires locales, etc. ? Ce sont des questions que l'on n'ose parfois poser parce que l'on se heurte vite à des inconnues mais la prudence n'empêche pas d'envisager des hypothèses et cela nous rappelle que savoir que l'on ne sait pas, selon la formule socratique, est signe d'une vigilance intellectuelle louable dont ces deux textes sont le gage. | ||
Récits mythologiques II La Rédaction du mythe |
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2011 | ||||
"Homère a écrit
en une langue apparentée aux dialectes slaves" - Préface (Homerus slavicis dialectis cognata lingua scripsit - Prooemion) |
TRADUCTION | Genre : érudition
pré-linguistique. Préface en latin de l'ouvrage publié en 1829 à
Posny (Bratislava- Presburg) Trad. Clélie Vincent. G.
Dankovsky soutient en s'appuyant sur le Cratyle
de Platon que le grec homérique et le slave ont une commune
origine si bien qu'il traduit vers par vers le chant I de l'Iliade en slave. Les mots
grecs et slaves sont très proches de visu. Au-delà de cette curiosité d'une validité contestable, ce travail est peut-être le point de départ à l'époque romantique très nationaliste de cette tradition qui place Troie, sa guerre et Homère, dans l'actuelle Serbie-Croatie, voire en Albanie, à proximité de la mer adriatique. A plusieurs reprises cette localisation - étrange pour nous habitués à l'Hellespont et à la Turquie - apparaît chez différents auteurs, archéologues, romanciers (cf. le romancier albanais I. Kadaré) dont tous ne sont pas des fantaisistes. |
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"Conférence sur les Adages d'Erasme" | TRACTATUS | Genre
:
Conférence. Une traduction et édition récente des Adages
a paru aux Belles Lettres sous la conduite de J.-C. Saladin.
Mme Fr. Guichard a participé à ce travail collectif (adages
3101-3120). C'est l'occasion de rappeler l'importance
intellectuelle de cet humaniste du XVIème siècle, contemporain et
ami de Th More, de Rabelais, en relation avec Luther et des
souverains de l'époque. La première publication (1500) comporte
820 adages (pensées prises à des auteurs de l'Antiquité), la
dernière 4151. Le livre connut un véritable succès : c'est un
enchiridion ou manuel du parfait humaniste. Mais l'humanisme
souffrit des attaques conjointes des catholiques et des
protestants (Luther voulait 'écraser la punaise' Erasme), on brûla
ce livre, on l'interdit et il fallut l'intervention des jésuites
auprès du pape pour qu'il retrouvât son usage dans l'enseignement.
La conférence rappelle tous ces faits et donne des exemples de la
subtilité contenue dans ces adages. |
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Le Mahâbhârata
en langue oriya par le poète Sarala Dasa (XVième siècle) Mohanty, Artaballava, Bhubaneswar : Dpt. of Culture, Gvt. ot Orissa, first published 1962, réed. 1973 |
arEPOS | Genre
: critique littéraire. a) Notice sur la langue oriya et Sarala Dasa b) lexique des termes c) Articles de B. N. Patnaïk n° 1 La dernière tromperie de Krishna n° 2 Yudhishthira n° 3 Deux actes de vengeance n° 4 Histoire de Durdasa n° 5 Duryodhana le fardeau du destin n° 6 La chute de Duryodhana n° 7 La fin de Shakuni n° 8 Kuntî et Gândhârî n° 9 La mort de Duhshâsana n° 10 Suhani n° 11 Le déshabillage de Draupadî et le dieu Soleil n° 12 Gangâ n° 13 La prise de conscience de Duryodhana n° 14 Satyavatî n° 15 La rencontre d'Hidimbâ et de Draupadî n° 16 La mangue de vérité n° 17 Comment a commencé la guerre du Kurukshetra n° 18 L'histoire de Mâdrî n° 19 L'histoire de Pingala n° 20 Les gurus de l'avadhûta n° 21 La dernière proposition pouréviter la guerre n° 22 Quand Bhîshma et Arjuna se rencontrèrent sur le champ de bataille n° 23 Comment la partie de dés a commencé n° 24 La seconde partie de dés n° 25 La fin de l'histoire d'Ashvatthâman |
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TRADUCTION | Genre
: Conférence tenue à Madison, Wisconsin, 14-19 octobre 2010 à
l'occasion de la trente neuvième Annual
South Asian Conférence. Trad. G.
Schaufelberger. L'auteur
soulève le problème récurrent en herméneutique, celui du plan de
référence : à quoi renvoyer un texte comme l'épopée du Mahâbhârata
? Les premiers érudits européens de la fin du XIXème siècle ont
utilisé un plan de référence historique alors que les critiques
indiens donnaient à l'épopée un arrière-plan religieux. D'un
côté, on a cherché des dates et des lieux, des traces de
l'avancée des indo-européens des plaines de l'Indus vers celles
du Gange, une lente colonisation des esprits par le biais des
armes ou de la langue ; du côté indien, le texte narrait surtout
la destruction d'un monde (un Age cosmique), s'interrogeait sur
la nature de Brahma, questionnait le comportement du dieu
Krishna. Positions inconciliables, d'autant que les plus
historisants étaient les érudits allemands, parfois tentés
d'insister sur une communauté « raciale »,
indo-germanique, où le terme d'aryens n'allait pas tarder à
faire son apparition, qui leur assurait, prétendaient-ils, une
meilleure compréhension que leurs rivaux anglais, certes mieux
informés en raison de leur présence coloniale en Inde mais moins
proches par le sang. |
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2012 | ||||
Guy Vincent | Tractatus | Extraits
tirés d'un ouvrage intitulé Des
Substitutions comme principe de la pensée, Etude de récits
mythiques grecs et sanscrits.
A partir de mythes grecs (comme celui d'Admète se faisant remplacer dans la mort par son épouse Alceste, ou celui de Naciketas, envoyé chez le dieu des morts par un père en colère, et y revenant avec le droit de remplacer toute victime par une figurine), l'analyse en tire une réflexion sur ce que nous devons à la substitution alors que nous ne cessons de l'employer, sans même se rendre compte des perturbations fécondes qu'elle apporte. Le théâtre, le calcul, la démocratie, les périphrases, la peinture lui sont redevables : chaque fois quelque actant en ramplace un autre. La substitution est donc antérieure à la comparaison et à la métaphore. La mythologie comparée peut se développer sur ce nouveau paradigme et devenir "substituiste". |
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Dominique Navarre | Un Rajasuya biblique : le coup d'état d'Absalom | Tractatus | Genre : mythologie comparée. Le rayâsuyâ est un sacrifice royal indien qui consacre le roi dans ses fonctions ; il s'accompagne d'un rituel en trois phases : jeûne et silence du futur roi ou fuite (mort symbolique); combat symbolique et obscénités du peuple, bain et onction, sacrifice humain (résurrection du roi); acclamation et couronnement, remise de chaussures, trône, départ pour faire le tour du royaume. Ces rituels s'observent dans l'aire indo-européenne et aux îles Fidji. Il semble très répandu. Cette étude repère le même rituel dans la Bible dans le cas de l'histoire deDavid détrôné par son fils Absalom (Samuel, 2, 13-20) ; David s'enfuit, engage un combat, Absalom s'enfuit sur un mulet, heurte sa tête à un arbre et y reste suspendu, est tué de trois javelots, David pleure son fils, s'oblige à féliciter son armée, rentre à Jérusalem... Le récit cache un arrière plan mythique, par exemple de mort et de résurrection du roi, de fuite simulée, de sacrifice humain, de chevelure solaire... Il faut poser que des contacts avec des peuplades indo-européennes (philistins, hittites, Mitani) ont pu donner ce cadre mythique au monde biblique. | |
B.
N. Patnaïk Professeur de Linguistique (Indian Institut of Technology - Kampur) |
Le Mahâbhârata
de Sarala Dasa (XVième siècle) : la Grande Guerre du Kurukshetra |
EPOS | Genre
:
conférence (19-23 novembre 2011)- Symposium Intenational "Locating
alternative Voices in Anthropology" organisé par l'Indian
Anthropological Society - Calcutta. Trad. G.
Schaufelberger. L'auteur présente certaines interrogations souvent morales qui ont présidé à la rédaction du Mahâbhârata de Sarala, dévot de Krishna : une guerre est-elle évitable ? la guerre est-elle juste ? peut-on combattre dz façon humaine ? quels sont les objectifs et les conséquences d'une guerre ? Ces questions trouvent une importance puisque Krishna a poussé à la guerre que raconte le Mahâbhârata : peut-on concilier son rôle à sa fonction divine ? Le jeu divin est-il accessible à la morale des hommes ? |
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B.
N. Patnaïk Professeur de Linguistique (Indian Institut of Technology - Kampur) |
Le Mahâbhârata
de Sarala Dasa (XVième siècle) : Bâbararupi n° 26 |
EPOS | Genre :
papier extrait du blog de Patnaïk (mars 2012).Trad. G.
Schaufelberger. Dans l'Udyodan
parvan du Mahâbhârata
de Sarala, on trouve une description d'une société privée
de toute valeur morale : la ville de Bâbara (= la ville des
barbares).Le roi en est Bandeswara (= le roi des voleurs) et le
ministre Vaibhanda (= le fou). Les sujets vont nus, satisfont
leurs besoins sexuels sans contrainte. Des présages annoncent un
grand malheur. La ville est détruite. C'est une allusion à peine
voilée à la ville que gouverne Duryodhana, l'opposant principal
aux cinq Pândava. Une de ces nombreuses histoires servant à
prévenir de la suite (effet de prolepse). |
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B. N. Patnaïk
Professeur de Linguistique (Indian Institut of
Technology - Kampur)
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Le Mahâbhârata
de Sarala Dasa (XVième siècle) : Le problème d'Arjuna dans le Mbh de Vyâsa et celui de Sarala n° 27 |
EPOS | Genre : papier extrait du blog de Patnaïk (mars 2012).Trad. G. Schaufelberger. Dans le Mahâbhârata de Sarala, on trouve une autre raison à l'hésitation d'Arjuna d'engager le combat. On se rappèlera que dans le Mbh de Vyâsa, Arjuna a des crupules à tuer des membres de sa famille et des hommes respectables (cela donne lieu à l'enseignement de Krishna ou Bhagavat Gîtâ. Pour Sarala, arjuna hésite parce que commencer une guerre est une souillure. L'auteur remarque que Sarala évite toute Révélation transcendante à ce moment : Krishna ne se montre pas, comme dans le MBh de Vyâsa, sous sa forme divine. D'ailleurs, il remarque que, lors de cette Révélation portant sur l'avenir (et le passé), Arjuna n'a pas vu ce qu'il ne désirait pas voir : par exemple la mort de son fils, l'innocent Abhimanyu. C'est peut-être pour résoudre ce genre de contradictions que Sarala n'a pas opté pour un récit de Révélation, seulement pour un problème rituel de souillure à ne pas commettre. | |
Simon Alexandre Langlois 1788-1854 (traducteur de l'Harivamsa) |
Harivansa ou
Histoire de la famille d'Hari Paris-London tome I, II, III, 1834-1835. |
TRADUCTION | Genre :
traduction ancienne (1834-1835). N. B. :
l'écriture des noms propres a été conservé (par ex. : Harivansa
pour Harivamsa, Krishna s'y écrit Crichna...) A la fin du Mahâbhârata, un dix neuvième chant nommé l'Harivamsa (ou famille d'Hari-Vishnu-Krishna) est placé comme un supplément (khila) de 16.000 shlokas environ (plus de 32 000 vers) en l'honneur du dieu Krishna. De l'avoir accolé au Mbh n'a pas d'autre but que de bénéficier du prestige de cette épopée. En soi l'Harivamsa appartient au genre des purâna ("Anciens", récits antiques ) : textes traditionnels narrant la création du monde, les généalogies des premiers rois, des légendes, l'origine des castes, les combats des dieux et des démons... C'est l'occasion pour les dévots d'un dieu d'en faire l'éloge et de transformer le récit en un genre hagiographique. Les Purâna s'écrivent entre le IVème siècle et le XIVème siècle. L'Harivamsa doit dater du IV-V ème siècle. Au milieu du XIXème siècle, Simon Alexandre Langlois professeur de rhétorique au collège Charlemagne, puis Inspecteur d'Académie, enfin membre de l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres, a été l'élève d'Antoine de Chézy, professeur de sanscrit. Il a eu quelques démélés avec le savant allemand A. Schlegel (éditeur et ttraducteur de la Bhagavat Gîta : Langlois lui reproche des inexactitudes coupables) s'attelle à cette immense travail de traduire l'Harivamsa. Il est difficile d'évaluer son travail, aucune traduction contemporaine n'existe. On est donc obligé d'en passer pour l'heure par celle de Langlois dont le style n'est pas désagréable. Nous la reproduisons ici en lui ayant fait subir le traitement suivant : pour rendre la lecture plus commode (l'HV n'a guère de plan), nous divisons le texte en 22 thèmes majeurs successifs, de façon à ce que le lecteur s'oriente vers les parties et les thèmes qui le concernent. La relecture et la mise en page (c'est-à-dire réintroduire les caractères sanscrits dans les notes, vérifier que les appels de note dans le corps du texte correpondent aux notes en bas de page, ou que tout le texte soit enregistré) ont nécessité le patient travail de G. Schaufelberger. Qu'il en soit ici remercié au nom des futurs lecteurs de cette traduction ! thème 0 Préface : graphie ; introduction (A. Langlois) ; table des thèmes Tome Premier (Harivansaparvan) thème 1 Création et Ages de Manu ; famille solaire lectures 1 à 15 thème 2 Les Pitris (les ancêtres), le shrâddha (culte funéraire) ; Bramadatta lectures 16 à 24 thème 3 Les rois légendaires (Soma, Pourouravas, Amâvasou, Kchatravriddha,Yayâti, Cakcheyou, Courou, Cârtavîrya, Vrichni) lectures 25 à 34 thème 4 Naissance et avatars de Vichnou.Combat de Târaca. Vichnou et Brahmâ lectures 35 à 50 thème 5 Les plaintes de la Terre. Cansa mis en garde. Eloge de Dourga lectures 51 à 58 thème 6 Naissance de Crichna, enfance du dieu, premiers exploits, Crichna et les bergères, Crichna tue divers démons, le trésorier Acroura reonnaît la divinité de Crichna, Crichna à la cour de Cansa lectures 59 à 88 thème 7 Crichna à Mathourâ, siège de Mathourâ, visite de Crichna au mont Gomanta, retour de Crichna à Mathourâ, différents combats lectures 89 à 107 thème 8 Crichna mis en danger ; invasion de Câlayavana ; émigration de Crichna et de son peuple, construction de Dwârawatî ; mort de Câlayavana; enlèvement de Roukminî lectures 108 à 117 (N. B. : à la lecture 35 - thème 4, on apprend la naissance de Câlayana fils d'une âpsara -nymphe- et de Gârgya :"des chevaux qui avaient la tête et la moitié d'un taureau le traînaient..." cf. Bucéphale, cheval d'Alexandre, dont le nom signifie "tête de boeuf";pour une éventuelle identification de Câlayavana avec Alexandre le grand, lire sur le site : G. Vincent : "L'ombre d'Alexandre le Grand dans le Mahâbhârata ou les manières d'enregistrer une expédition guerrière" thème
9 Piété de
Baladeva et de Crichna ; voyage de Crichna au devaloca
(paradis d'Indra) où il vole l'arbre Pâridjâta Tome Deuxième
(Vichnouparvan) thème 10 Crichna époux, jalousie de Satyabhâma pour Roukminî ; conflit d'Indra et de Crichna; Indra refuse de donner l'arbre Pâridjâta (N. B. cette fois-ci défini comme l'arbre qui exause tous les voeux ; Indra craint que les hommes satisfaits ne fassent plus de sacrifices) ; réconciliation de Crichna et d'Indra lectures 122 à 134 thème 11 Rituels (purifications, jeûne, dévotions) lectures 135 à 138 thème 12 Défaite des démons, dont Andhaka lectures 139 à 144 thème 13 Représentations dramatiques à Dwarawati : fête maritime, arrivée des comédiens, descrition de l'automne et de la ville lectures 145 à 157 thème 14 Descendance de Crichna ; ses huit épouses ; un de ses fils Pradyumna, lutte contre les démons, dont Sambara aux cent fils (allusion aux cent fils de Dhritarashta dans le MBh) lectures 158 à 165 thème 15 Une réflexion sur le bonheur, sur les exploits de Crichna lectures 166 à 171 thème 16 Le démon Bâna pardonné par Crichna lectures 172 à 186 Tome Troisième
(Bavisyaparvan) thème 17 Révélations concernant l'avenir, destruction finale ; abolition du sacrifice du cheval (N. B. de nouvelles pratiques religieuses se notent ici, l'hindouisme se substitue au védisme) lectures 187 à 192 thème
18
Le lotus Pouchkara ;
naissance du monde ; Brahma crée tous les êtres ;
conflits entre dieux et démons, le barattement de la mer, le
sacrifice de Dakcha lectures
193 à 217 thème
19 L'Oeuf du monde, les avatares de
Vichnou (sanglier, nain, lion...) thème 20 Bali ; avatare du nain ; lutte des dieux et des démons ; chute de Bali lectures 234 à 257 (N. B. leçon 240 : les dieux se préparant au combat sont assimilés aux acteurs d'un sacrifice )thème 21 Excellence du Mâhabhârata et de l'Harivansa ; mérites acquis à leur lecture lectures 258 à 261
Lectures
choisies
thème I La Nature (regroupement de textes dans les tomes I, II, III ) leçons : l'automne : 61, 72, 152 ; - l'incendie du mont Gomanta 96-98, - la Yamunâ détournée de son cours 102 ; le barattement de la mer 215 |
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Fr. Joffrin
(docteur psychopédiatre) |
L'itinéraire
d'Eros |
Tractatus |
Suivons
l’itinéraire
d’Eros, lequel symbolise le désir qui permet « d’aller vers » et d’entrer dans le monde de l’échange et de l’amour selon les degrés propres de la conscience : Eros eut pour partenaire Psyché, métaphore de l’âme.
Dans
cet article, Fr. Joffrin détaille les étapes du mouvement
psychique qu'anime Eros, en se fondant sur les termes hérités
de la tradition platonicienne (Phèdre, Timée, Banquet) et
sanscrite (yoga). |
2013
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Edward W. Hopkins (professeur au Bryn Mawr College) |
La situation sociale et militaire de la caste dirigeante dans l'Inde ancienne, telle qu'elle se présente dans l'épopée sanscrite (in extenso) |
TRADUCTION |
Etude
publiée in Journal of
American Oriental Society13 (1889) p 53-376. Trad.
G. Schaufelberger. Nous avons déjà donné une traduction de
certains chapitres de cette étude. Voici la traduction complète de
tout l'ouvrage dont les relevés d'informations portant sur
l'épopée du Mahabharata sont vraiment précieux. La table des matières est la suivante : I. INTRODUCTION.
ORIGINE DE L’ÉPOPÉE 4 |
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G. Sagot |
De Socrate à Alcibiade et retour : figures du double dans le Banquet de Platon
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Tractatus |
Mémoire de recherche,
spécialité Histoire de la philosophie (Université
d'Aix-Marseille);
Le
Banquet de Platon
fait partie des œuvres les plus lues et les plus commentées de
notre histoire, et ce depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui.
Deux remarques préliminaires
de l'auteur : "1°) Platon
conçoit qu’« on ne va à la vérité qu’avec l’âme toute
entière ». Or le corps, chez les grecs, fait partie
intégrante de l’âme. L’âme est en effet constituée chez Platon
par le nous,
l’intelligence dont le siège se trouve dans la tête, le thumos, l’ardeur
dont le siège est situé dans la poitrine, et les epitumiai, les désirs
et appétits qui sont eux logés sous le diaphragme, dans les
appareils digestifs et reproducteurs. On voit déjà ici que, si
« on ne va à la vérité qu’avec l’âme toute
entière », la quête amoureuse de la connaissance n’est
pas désincarnée, pas plus que la contemplation des idées, et
pas plus en dernier ressort que ces idées elles-mêmes pourtant
dites formes intelligibles. 2°)
Parallèlement, le Banquet fait partie
des textes philosophiques les plus incarnés, concrets et
imagés qui soient, y compris à l’intérieur de l’œuvre
platonicienne : l’effort de mise en scène est maximal,
les personnages sont campés en leur diversité avec humour,
soucis du détail et précision psychologique ; la langue
offre quant à elle au lecteur une variété de styles, lesquels
répondent aux diverses manières dont est traité le thème
principal, qui consiste à identifier et à magnifier la nature
et le pouvoir du dieu Eros."
Une analyse précise des moments du discours permet de retrouver le sens des allusions que font les participants, leur ironie, le poids des références culturelles (Socrate, nouvel Ulysse) ; G Sagot, de façon remarquable, restitue cette mise en scène portée par l'art de Platon, qui a fait de ce dialogue un des sommets de la dialectique, cette branche de la philosophie axée sur la seule recherche de la vérité. Autant le bel Alcibiade voit comme buts de l'exitence le plaisir érotique et la séduction, autant Socrate affirme l'identité du Beau, du Vrai , obtenus par l'Amour de la connaissance. La force de l'engagement de Socrate au sein de sa société (acceptant un banquet pour s'exprimer et donner sa conception de l'amour ; n'accusant ni fatigue ni mépris ; observant les caractères et s'en amusant ; inventant pour éviter l'aporie, chaque fois, une solution inhabituelle) est, ici, mise en évidence avec une très grande finesse et un vrai sens du bon mot. Nos remerciements à son auteur. |
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Dominique Navarre
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Tractatus
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Genre : mythologie comparée. Deux épisodes, l'un mésopotamien (très ancien, lacunaire, de langue hourrite) et l'autre inclus dans l'épopée sanscrite du Mahâbhârata (Livre III : L'incendie de la forêt Khandava), se répondent. Dans le premier, un dieu tente de retrouver sa suprématie en engendrant une montagne (un dieu) qui ne cesse de croître ; dans le second, un dieu affronte son fils dans une forêt en tentant de l'assommer par une pluie de pierres. Mais le rapprochement ne s'en tient pas à cette situation générale, il se fonde sur bien d'autres aspects que l'auteur dégage avec beaucoup de soin et de pertinence. Quand les mythes dialoguent entre eux... | ||
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B. N. Patnaik Professeur de Linguistique (Indian Institut of Technology - Kampur) |
Le Mahâbhârata de Sarala Dasa (XVème siècle)
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EPOS | Genre : papier extrait
du blog de Patnaïk (janvier 2014).Trad. G.
Schaufelberger. la version du Mahabharata de Sarala est
explorée, |
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B. N. Patnaik Professeur de Linguistique (Indian Institut of Technology - Kampur) |
Le Mahâbhârata de Sarala Dasa (XV ème siècle) : la fin Bhîma n°30
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EPOS |
Genre : papier extrait du blog de Patnaik (janvier 2014).Trad. G. Schaufelberger. Dans le Mahâbhârata, le dernier livre est consacré à la montée des cinq Pandava et de leur épouse commune vers le ciel : les uns après les autres meurent ; seul Yudhishthira poursuit sa route et gagne le ciel (svarga). Dans le Mahâbhârata de Sarala, c'est l'occasion pour Yudhisthira de dire à ses compagnons la faute qui les rend incapables de poursuivre leur ascencion de l'Himâlaya. Bhîma prend pitié de ses frères, glisse, appelle Yudhisthira au secours mais ce dernier l'encourage à mourir, seul moyen pour lui d'entrer au ciel. Vivant, il serait accueilli comme un ennemi par tous les guerriers qu'il a tués. | |
B.
N. Patnaik Professeur de Linguistique (Indian Institut of Technology - Kampur) |
Le Mahâbhârata de Sarala Dasa (XV ème siècle) : la fin de Sahadeva et Nakula n°31 |
EPOS |
Genre : papier extrait du blog de Patnaik (janvier 2014).Trad. G. Schaufelberger. Dans le Mahâbhârata de Sarala, Yudhisthira énonce la faute (dosa)de Nakula ( son extre beauté l'a rendu vaniteux) ; pour Sahadeva, l'explication est plus étrange : il savait l'avenir, il lui suffisait de regarder les lignes de sa main ; lors de la partie de dés, il savait donc que Yudhisthira allait perdre et il n'a rien dit ; il a même joué à sa place pour qu'il perde... certes c'est dans le but de favoriser les desseins divins, d'accélérer l'échéance de cette grande guerre voulue par les dieux. Impitoyabel yudhisthira poursuit sa route ascendante. | |
K. V. Abhyankar |
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EPOS
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( « The Date and Time of the Bhârata War », ABORI, XXV, 116-13, 1944 - trad. G. Schaufelberger)"1. Méthode suivie pour fixer la date. 2. Évidence interne. 3.Considérations astronomiques. 4. Événement marquants et leurs dates. 5. Ambassade de Krishna. 6. Échec de la mission deKrishna 7. Examen des dates du pèlerinage de Balarâma. 8. Mention indirecte de ces dates. 9. Opinions contradictoires. 10.Examen de la date du retrait de Bhîshma. 11. Points d’accord. 12. Point de la vue de la Bhâratasâvitrî. 13. Opinion d’Arjunamîshra. 14. Opinion de J. S. Karandikar. 15. Hypothèsefondée et explication cohérente. 16. Explication des différentes opinions. 17. Explication des passages obscurs. 18. Conflit entrele Mahâbhârata et des passages de la Bhâratasâvitrî. 19. Critique des observations d’Arjunamîshra. 20. Critiquedes opinions de Nâlakantha. 21. Critique des opinions de J. S. Karandikar. 22. Dates de l’ambassade de Krishna et quinzaine de treize jours. 23. Dates du combat et de la victoire finale ; origine d’Abhijit. 24. Date de l’équinoxe d’hiver et de lamort de Bhîshma. 25. Occurrence d’un mois intercalaire avant la guerre. 26. Critique de l’opinion de J. S. Karandikar. 27. Âge de la guerre du Mahâbhârata."NdE : la question débattue
dans cet article est très complexe (l'épopée ne donne qu'une
douzaine d'indications, certaines contradictoires ; la
précession des équinoxes a modifié la position des astres,
etc.). Si la guerre a eu lieu, il faut la placer vers 3000 avant
J-C (date privilégiée par l'auteur parce qu'elle correspond à la
conception indienne des Ages) ou vers 1600 avant J-C (qui
correspond mieux à nos relevés archéologiques et à la
pénétration des indo-européens de la vallée de l'Indus à celle
du Gange). Maintenant, si la guerre est un souvenir mythique, la
placer avant 1600 avant J-C est tout à fait plausible (reste
commun de la tradition indo-européenne, avant les séparations
successives de ces peuples).
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Dominique Navarre |
Tristan ou Nala, et la femme fidèle |
Tractatus |
Genre
: mythologie comparée. Comparaison entre deux récits
pour leur redonner cette arrière plan mythique souvent
négligée.
"Les deux récits de Tristan et Yseult et de Nala et Damayantî sont considérés le plussouvent comme des romans et des romans d'amour. Celui de Tristan apparaît comme un roman d'amour courtois comme beaucoup d'auteurs duMoyen Âge nous en ont transmis, notamment, Chrétien de Troyes, parmi les plus connus, mais pourtant ces romans sont le plus souventdes mises par écrit de récits mythologiques qui subsistaient encore dans les pays francs, devenus français, sous une forme qui nepouvait pas demeurer mythologique à cause de la christianisation. Le roman de Nala et Damayantî a été découvert bien plus tard parl'Occident et ce récit qui appartient au Mahâbhârata a aussi été considéré comme un petit roman d'amour inséré danscette vaste épopée. Or ni l'un ni l'autre ne sont à vrai dire des romans et encore moins des romans d'amour. Le premier a été la misepar écrit, de façon romancée certes, de vieux mythes, qui subsistaient dans les pays francs, devenus français, mais qui nepouvaient plus être présentés comme mythes. Nous avons tendance à rapporter ces mythes aux mythes gallois mais Chrétien de Troyesn'est pas allé chercher les mythes gallois, il devait plutôt connaître les mythes gaulois qui se racontaient encore au cours deveillées ou autrement." |
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