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PUBLICATIONS
 

EDITIONS
CARÂCARA


CATALOGUE INTEGRAL DES OEUVRES


Découvrez les oeuvres ici proposées ; un synopsis du sujet traité ou du récit entrepris vous permettra de voir si cela correspond à vos préoccupations ; nous pourrons y adjoindre des indications critiques. Ses éditions en ligne sont regroupées en collections (Traduction, Epos, Tractatus).

N'hésitez pas à donner votre avis que nous ne manquerons pas de transmettre à qui de droit : pour chaque auteur, n'est-ce point la plus belle récompense que d'entamer un dialogue amical avec ses lecteurs (l'insulte sera censurée)? Il a été dit que les livres étaient de véritables lettres - parfois épaisses- adressées à des amis. Et Paul Valéry de nous rappeler qu'il vaut mieux être lu cent fois par un ami qu'une fois par mille personnes indifférentes. Nous vous souhaitons "bonne lecture" et d'amples "joies".

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TITRES ET COLLECTIONS

En cours d'élaboration permanente

Année
Titres
Collection
Aperçus
1987/2000
2000
René Thom
Sur la théorie des catastrophes
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TRACTATUS
L'étude topologique de l'espace est une source d'intelligibilité; lors du passage pour un objet matériel ou immatériel d'une forme dans une autre, on pose l'existence d'un espace abstrait ( les sept catastrophes) qui sert à expliquer sa transformation.
1989

Dérades

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TRACTATUS
Etude comparative de la représentation de l'espace dans des navigations imaginaires.La théorie des catastrophes fournits un outil d'analyse performant. Le concept d'"acméité" ouvre sur les moyens que nous utilisons pour inventer (ars inveniendi)
1987
(Les Navigations "imaginaires", exemples d'Irlande et d'ailleurs)
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TRACTATUS
Parcours de la littérature irlandaise pour en expliquer le dynamisme. La culture irlandaise a eu à "passer" d'un stade à un autre par trois fois (du paganisme au christianisme, du gaélique à l'anglais, de l'anglais à l'indépendance). L'emploi de la théorie des catastrophes permet de rendre intelligible ce type de phénomène où une culture est obligée pour ne pas disparaître de "sauter" dans une autre.
1995
Cahiers
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TRACTATUS
Modélisation (première version logicienne) de différents faits littéraire: le cahier bleu-gris (de 1.1.1 à 8.2.2) consacré à la création et à l'évaluation d'une oeuvre littéraire (le champ littéraire détermine nos façons de juger) ; le cahier vert-bleu (de 1.1.1 à 2.8.11) plus orienté vers les modes d'historisation de la Littérature et vers ses constituants (prégnances et saillances) ; le cahier bleu-vert (de 3.1.1 à 3.4.4) s'intéressant à la construction interne d'équilibres.
1996-1997
Traité de phénoménologie littéraire (modèle sémiophysique de la Littérature)
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TRACTATUS
Construction d'une intelligibilité du domaine littéraire sur de nouvelles articulations conceptuelles: recensement des "constituants" de la Littérature, formules régulatrices d'une oeuvre, art de la déformation ou moyen d'articuler le réel, etc.Pour une topologie de la Littérature.
1999
Les Terres gastes de la littérature française du XXème siècle
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TRACTATUS
Cours consacré à la Littérature du XXème siècles dans le cadre des concours de culture générale. Une problématique englobante domine de longues périodes de la créativité littéraire. Celle du XXème siècle se nomme "énigmaticité". On en dira l'origine et les conséquences : comment les auteurs ont peuplé cet espace délimité par la problématique en cause. On suppose enfin la fin de cette problématique et son remplacement
1985

La Navigation de saint Brendan
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TRADUCTION
Anonyme IXème s ; texte et trad. G. Vincent. Latin médiéval très "hibernique". Récit de merveilles par diversa loca oceani vues par un moine irlandais, récit très célèbre du moyen-âge. (La première partie est une étude sur "La fascination exercée par la légende de saint Brendan" - que l'on peut trouver séparée ci-dessous aussi)
1985
La Fascination exercée par la légende de saint Brendan
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TRACTATUS
Etude de la fortune et des continuations de la Navigation de saint Brendan, chez les hagiographes médiévaux (reflet évident de la culture médiévale), chez les géographes et historiens ( e.g. la découverte de l'Amérique), les érudits modernes (rapports paganisme-christianisme; symbolique et imaginaire;etc. ).
2001
 
Après le quinze Août
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EPOS
Genre : Nouvelle. Dans le monde paysan, ou ce qu'il en reste, la détresse humaine a ses propres issues, ses façons silencieuses de s'exprimer. Espace des labours, lisse et rectiligne contre espace tourmenté et brisé des coeurs.

Le Voyage de Ménélas
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TRADUCTION
Vienne, 1877, traduit de l'allemand par G. Schaufelberger. Genre : Erudition. Ce savant érudit a pensé de placer une partie de l'Odyssée dans l'Océan Indien ; ici, le retour de Ménélas raconté qux chants III et IVde l'Odyssée. L'île du Pharos est selon lui Socotora (golfe d'Aden).

Métaphysique des dilutions
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TRACTATUS
La problématique de ces deux livres est de construire un continuum entre les désirs émis et les données amassées, instances en droit de donner des configurations très particulières aptes à former un substrat de réalité. Or définir la réalité avant tout comme un phénomène propagatif, comme un processus invasif régulé et différencié à l'infini, conduit à édifier une théorie des conséquences, ni causaliste ni finaliste.

Un des quatre fleuves au paradis

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EPOS
Genre : Théâtre. Mise en scène virtuelle ou construction rêvée de la navigation de saint Brendan selon une technique tendue vers une pure oralité pour des temps à venir jugés incertains. Texte déconcertant de beauté assez lyrique.

Le Mahâbhârata, un modèle substitutif pour l'Europe
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EPOS
Genre : Conférence /article. Comparaison entre trois épopées Enéide, Odyssée et Mahâbhârata. Cette dernière permet de redessiner le profil épique. Oralité et écriture. La notion de "nostos" "est revisité : loin d'être un retour, cette notion était primitivement un "départ" vers l'au-delà (comparer Ulysse, Ajax, Ménélas, Agamemnon, Nestor / les cinq Pândava et Krishna)

Alaric ou la Rome vaincue
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EPOS
Genre : Epopée. Ce poème épique de 11000 vers datant de 1654 n'a jamais plus été réédité. Il conte comment Alaric roi des Goths s'empara de Rome en 410 ap. J-C. Son auteur vécut tout aussi aventureusement
 
Utopia, analyse spatio-syntaxique
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TRACTATUS
. Genre : article universitaire. Cet article se veut ni historique ni descriptif mais opte pour définir comment se construit l'espace d'une utopie (méthode dite de spatialisation des faits littéraires). Il intéresse pour la correspondance établie entre un espace réduit au point et un langage réduit à des déterminants
 
Missolonghi 1830-1990
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TRADUCTION
Trad. Y. Le Mahieu. Genre : Histoire locale. Etude architecturale et historique de la ville de Missolonghi, première ville grecque indépendante en 1830, célèbre pour sa lagune et ses couchers de soleil. Le matériel utilisé (cartes postales, journaux d'époque, photos d'archives ou photos personnelles, etc.) est remarquable. Méthode moderne de reconstitution historique.
 
Anthologie poétique
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EPOS
Genre : Poésie classique. Voyage sur les rives les plus imaginaires et historiques de la Méditerranée. Poèmes pris à diférents recueils édités.
 
Les Récits d'Hispe la Grande ou Encycliades
(version
non disponible)

EPOS
Peut-on écrire une épopée de nos jours ? C'est toujours sur des décombres d'un monde disparu que l'épopée surgit et rien n'est plus caractéristique de notre époque que cet état de ruines, non pas seulement matérielles (quoique la planète soit bien malmenée), mais ruines psychiques, mentales, débris d'idéologies et de religions, morceaux de croyances et d'imaginaires, écroulements des au-delà et montée des barbaries et des fanatismes.Tentative d'écriture épique pour notre époque.Dix chants, environ 4000 vers. Cette version est non disponible. Une publication aux éditions orizons la remplace, en l'augmentant et en l'améliorant.
 
Le Roman de saint Cyprien
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TRADUCTION
Poème écrit vers 440 après J-C. Trad. N. Trévync.Grec tardif. Roman byzantin en vers où la magie a grand rôle. Cyprien tente de séduire une jeune fille convertie au christianisme grâce à des maléfices.
2002
 
Les Errances d'Ulysse expliquées comme une circumnavigation de l'Afrique
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TRADUCTION
Berlin, 1877, trad. G. Schaufelberger. Genre : Erudition. Ce savant autrichien médaille d'or pour l 'Art et pour la Science, conçoit l'Odyssée comme un parcours autour de l'Afrique ; les arguments accumulés autour des Canaries sont sans doute la partie la plus intéressante de sa recherche. Calypsô y a pour soeur Circé et les îles des Canaries les abritent. V. Bérard, l'érudit français, auteur d'un itinéraire méditerranéen pour l'Odyssée, cite ses livres.
 
A propos du mythe d'Eros « Entre manque à être et savoir faire
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TRACTATUS
Genre : Psychanalyse. Cet article basé sur une lecture du Banquet de Platon analyse la notion de Désir et rapproche le mythe Platonicien de la pensée orientale. Le "manque" se rapproche des expériences du vide du Taoisme.
 
Le Déluge ou l'épisode du poisson, Mahâbhârata III 185
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EPOS
Genre : Mythe. Cette version du déluge nous place en Inde, Noë s'appelle Manu, son arche flotte pendant des milliers d'années avant de s'accrocher au sommet de l' Himalaya... Nous sommes à la fin d'un cycle de 306.720.000 années, soit un manvantara ou "Age de Manu". D'autres déluges ont eu lieu et auront lieu.
 
Napoléon en Egypte
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EPOS
Paris, 1831. Genre : Epopée.Ces deux poètes sous la Restauration, osent célébrer l'Empereur.Ils feront de la prison.C'est un des premiers témoignages de la légende napoléonienne en train de devenir littérature. Bonaparte est en Egypte, l'Orient est terre de songes et de conquêtes.
 
Merugud Uilix maicc Leirtis ann so : l'Errance d'Ulysse fils de Laërte
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TRADUCTION
London, 1886. Genre : Mythologie. Ce texte tiré de deux manuscrits du moyen-Age irlandais (ms. Stowe n°992 et ms. du Livre de Ballymote -XIIIème et XIVème siècle), écrits en vieil-irlandais, ont fait l'objet d'une transcription et d'une traduction en langue anglaise par Kuno Meyer. Ulysse y vit d'étranges aventures où l'imaginaire celtique s'exprime. Mais ce récit conserve peut-être un schéma narratif indo-européen bien antérieur à sa rédaction dont le monde grec et indien sont aussi les garants.
 
Contributions à l'Uranologie homérique
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TRADUCTION
Vienne, 1874, trad. G. Schaufelberger.L'auteur analyse les indications temporelles présentes dans l'Iliade ; il pose qu'elles renvoient à des notations annuelles..Deux systèmes temporels s'opposent, l'un plus ancien que l'autre.
 
Vie de Saint Malô- IXème s. Vita sancti Machuti
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TRADUCTION
Manuscrit latin de la BN n° 12404 folio 247-250 Trad. G. Vincent. Genre : Hagiographie. Saint Malo fut un compagnon de saint Brendan. Récit de ses miracles. Un saint très humain. Ce texte prend appui sur la Navigation de saint Brendan.
 
Les Cinq relations/

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EPOS
Genre : article paru  en 1993 in SALG Newsletter 40, p. 39-43. Trad. G. Schaufelberger. L'auteur relève d'étranges analogies dans les épisodes des errances d'Ulysse et un pèlerinage effectué par Arjuna  apparaît.


Pourquoi Ulysse est-il devenu un cheval
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EPOS
Genre : article  paru en 1997 in JASO 26 (2), p. 119-131Trad. G. Schaufelberger.Une curieuse tradition des scholiastes veut qu'Ulysse se fût transformé en cheval c'est par le biais du sacrifice du cheval (ashvamedha) qui est une tradition indienne que l'explication
 
Naciketas aux Enfers
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TRADUCTION
Anonyme indien (IVav. J-C -IV ap. J-C. Mahâbhârata, Livre XIII, ch. 70).Genre:upanishad. Récit d'une descente aux enfers, chez Yama, dieu des morts,ce jour-là absent.
 
Le Mirage : un non-dit de la Littérature et de l'Inde?
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EPOS
Genre : conférence/article. L'explication et le terme de "mirage" datent du XVIIIème s. mais rien n'interdit de penser que des hommes ont vu des mirages et en ont rendu compte bien avant. En fait les témoignages sont là : chez Aristote, Pline, en Chine où e "marché marin" vaut pour la disparition de Dvâraka (ville de Krishna dans le Mahäbhârata).
 
Histoire Générale des Canaries : ch 28 "La célèbre question de San-Borondon"
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TRADUCTION
Madrid, 1772, trad. Y. Le Mahieu. Genre : Historiographie des Canaries portant sur le mirage d'une huitième île vue et jamais atteinte. Des expéditions eurent lieu du XVIème s. au XVIIIème s. Une île était en vue au large de Goméra et de Hierro.
 
Résumé du Mahâbhârata
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EPOS
Instrument de travail pour une meilleure connaissance de la plus grande épopée sanscrite (IVème s. av J-C - IVème s. ap J-C). Résumé exhaustif.
2003
  Tirésias et le troisième oeil - La fonction de divination dans le cycle thébain
TRACTATUS
Genre : mythologie et psychisme. Nous vous invitons à vous reporter à la seconde version plus développée et approfondie de cette remarquable étude (année 2009).
On connaît mieux l'histoire d'Oedipe-Roi que celle d'Oedipe à Colone. Pourtant ces deux aspects de sa vie sont une progression vers l'illumination (Tirésias le devin est aveugle comme Oedipe ).
Comparaison avec les chakras du tantrisme indien et avec la Kabbale: stades de construction de la personnalité dont la psychanalyse est aussi garante.
On pourra consulter aussi cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr.
  Histoire de la ferme Schaufelberg sur l'Allmann
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TRADUCTION
Historiographie d'une ferme de la Suisse allemande depuis le Moyen Age jusqu'à nos jours. Bel exemple de continuité. On y apprend, par cet exemple, le complexe système des fermages d'autrefois, les répartitions d'héritage et les anciennes mesures qui ordonnaient les vies d'autrefois. Traduction G. Schaufelberger.
  Problème métaphysique I "A qui parler?"
TRACTATUS
Tout part de l'hypothèse suivante : "le seul interlocuteur que nous pourrons avoir sera quelque dieu". Proposition dont on ne cherche pas à fonder la validité mais plutôt à vérifier la fécondité. Or tout entretien de ce type génère des altérations qui sont autant de modes d'individuation lisibles : eccéités en somme repérées grâce à cet échange.
 

Discours de clôture
(Séminaire International sur le Mahabharata, Delhi,1987)


EPOS

Discours publié in "The Mahabharara revisited", ed. R.N. Dandekar, Sahitya Akademi, New Delhi 1990 -traduction G. Schaufelberger -
P. Lal est un poète indien fasciné par la langue épique du Mahâbhârata qu'il retranscrit depuis plusieurs années en anglais de façon à la revisiter pour nos temps. Ce discours de clôture contient de grandes beautés : les paraboles de l'épopée y trouvent un écho dans d'autres littératures européennes. Une puissante universalité y devient étonnamment visible.

2004
 
Hommage à Gauguin

EPOS
Sous une forme poétique, selon une progression due aux deux voyages du peintre, N. Trévinc décrit la visée acquise de l'intérieur par Gauguin ; ce sont les personnages mêmes des tableaux qui s'adressent au peintre et l'invoquent : qui rend la vie à l'autre, qui la donne et qui la reçoit ? L'hommage se situe dans cette relation si belle.

 

Le résiduel et le relictuel pour appréhender l'Histoire en Inde
(
prasâda - saut d'un plan à l'autre /shesha - réduction et périodicité - )


TRACTATUS
Genre : conférence/article.Le résiduel et le relictuel pour appréhender l'Histoire en Inde. Deux termes en sanscrit se partagent la notion de " reste " : prasâda et shesha. Le premier renvoie à un changement de nature (saut qualitatif), le second à une réduction à de l'infini. Ces deux aspects du " reste " ne s'excluent pas mais aboutissent à construire la singularité d'un événement selon une méthode différente de celle de l'historien occidental. Cela ne peut donc signifier que l'Inde n'a pas de conception historienne. Le " reste " désigne un processus de séparation et de construction très particulier qui hante la culture indienne ; les faits sont " rabattus " sur ce plan, et non sur un plan spatio-temporel. Il faut seulement différencier le " reste " du " résultat " : en somme deux logiques de l'événement.
 

Problème métaphysique II "Où le monothéisme place Dieu sur les chemins"


TRACTATUS
Pour différencier trois types de religion (totémisme, polythéisme, monothéisme), l'auteur analyse leur construction de l'espace. Le monothéisme y apparaît comme le produit de l'espace totémique et de celui polythéiste. Ce produit correspond moins à effectuer un tableau de la réalité (les événements y laissent pour traces que des impacts qui forment un ensemble de sections frontales) qu'une perception d'un cheminement (retrouver le trajet d'arrivée des événements par une position oblique). La divinité n'est point pour autant source de ces arrivées (point de fuite de la perspective), elle est seule capable de voir tous les trajets en même temps, elle n'est pas de l'autre côté du monde mais de ce côté-ci, nous aidant à voir, nous propulsant sur ces chemins ouverts, sans doute nous accompagnant. tant par la méthode que par les résultats, l'analyse est surprenante.
  L'infini des êtres dans Sylvie de Gérard de Nerval
TRACTATUS
Analyse de ce texte si fameux des Filles du Feu de Gérard de Nerval selon une méthode toute "spatiale". L'incessant glissement d'un lieu à un autre, d'une évocation à une autre, y est lu comme une tentative d'initiation qui échoue. Le narrateur - nouvel Orphée - ne réussit pas à voir les efforts de la Beauté à s'incarner (cela est symbolisé par Sylvie) et se réfugie dans l'illusion de l'au-delà. Seule son écriture capte ce pouvoir de la Beauté à hanter les mots et à transfigurer le quotidien.
 
Le Voyage polaire d'Ulysse d'après une très ancienne relation d'un voyage polaire
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TRADUCTION
Article paru dans Stimmen der Zeit (Octobre 1925).Traduction G. Schaufelberger. L'auteur s'appuie sur quatre passages énigmatiques de l'Odyssée (les Lestrygons, Circé, les Cimmériens, et Circé à nouveau) pour soutenir la thèse qu'Homère a eu connaissance de récits parlant des jours sans nuit du Grand Nord au solstice d'été,des aurores boréales (ou "danses de l'aube" ch XII-4), des nuits sans fin aussi. Il aurait alors "inséré" ces passages sans adapter la description du payasage qui reste méditerranéen. Ce contraste ne fait que renforcer l'idée d'insertion. La préface reprend la question en des termes contemporains.
 
ARJUNA ET ULYSSE : une approche comparative
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EPOS
Article paru dans SALG Newsletter 40, p. 39-43,1993.Traduction G. Schaufelberger. Ce comparatiste, proche des théories de G. Dumézil, compare un pèlerinage du Mahâbhârata que fait le héros Arjuna (sorte de tour du monde de gauche à droite ou pradakshina) avec le périple d'Ulysse. Cinq rencontres féminines caractérisent ces deux voyages. On y voit, par exemple, des femmes métamorphosées en crocodiles attaquent Arjuna avant de retrouver leur forme originelle. L'épisode des Sirènes d'Ulysse en serait l'équivalent dans l'Odyssée. Un schéma narratif pré-indo-européen se manifesterait là.
2005


Présentation des travaux de N. J. Allen

 EPOS

Présentation synthétique des articles de N. J. Allen  ici présents sur le site ; note sur l'auteur (on pourra trouver l'adresse de son site) ; éléments d'une discussion éventuelle avec certaines de ces thèses en fonction des recherches actuelles des comparatistes étudiant l'idéologie indo-européenne ancienne.
 

 Comparaison d'Homère et récit de Vyâsa
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EPOS
 Article paru dans Journal of Mediterranean Studies 6(2), 1996, p. 206-211.Traduction G. Schaufelberger. Une comparaison d'Homère dans l'Odyssée ((V-394- 7 :"comme quand des enfants voient rendu à la vie un père qui resta longtemps couché dans la souffrance, rongé par elle, ...et pour leur joie les dieux l'ont délivré de ce fléau, ainsi pour son bonheur parut la terre") n'a pas grand sens (pourquoi Ulysse est-il comparé à des enfants? Un seul à plusieurs ? Qui se réjouit, le malade ou ses enfants? ) à moins que l'on ne la rapproche d'un extrait du Mahâbhârata (livre III, ch. 39, versets 25-30) : Arjuna, le héros indien entreprend un voyage vers le ciel, pratique des austérités telles que cela inquiète un groupe de sages (rishis) qui demande au dieu Shiva de l'interrompre. Ces sages sont en fait les enfants de la comparaison homérique. L'article porte donc sur quelques vers empruntés aux deux épopées.


Argus et Hanuman: le chien d'Ulysse à la lumière du Mahâbhârata
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EPOS
Article paru dans Journal of Indo-European Studies 28 (1-2), 2000, p. 3-16. Traduction G.Schaufelberger. Argos est le vieux chien d'Ulysse : il est le seul à le reconnaître à son retour et meurt aussitôt après ; Hanuman est un vieux singe, le demi-frère de Bhîma (héros de l'épopée sanscrite) auprès de qui il se fait reconnaître comme tel. Argos comme Hanuman vivent à l'écart du monde habité. Bhîma comme Ulysse sont en voyage. Dix huit points de comparaison appuient la ressemblance.


Imra, pentades et catastrophes
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EPOS
Article paru dans Ollodagos 14, 2000, p. 278-308. Traduction G.Schaufelberger. Au pays des Kafirs (nord-est de l'Afghanistan), Imra est le dieu souverain (l'équivalent de Brahmâ en Inde) ; la fin du monde qui y est racontée ressemble à  celle des quatre yugas (ou Ages cosmiques) du monde brahmanique, aux divisions légendaires des peuples iraniens ou aux versions grecques du Déluge. Le dieu souverain émet quatre fonctions tandis qu'à son rôle correspond un double négatif ou dieu de la Mort (d'où cinq fonctions ou une pentade). 


Athéna et Durgâ : déesses guerrières dans les épopées grecque et sanscrite
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EPOS
Article paru dans Athena in the classical world, Deacy & Villing ed., 2001, p. 367-382. Traduction G.Schaufelberger. Le retour d'Ulysse (Odyssée, livre XIII) transporté par les Phéaciens, cachant son trésor dans l'antre des nymphes près d'un olivier "hors du chemin",  rencontrant Athéna déguisée, a  un correspondant dans le Mahâbhârata au livre IV (livre de Virâta). Les héros indiens vont vivre incognito, pendant un an, à la cour du roi Virâta. Ils cachent leurs armes  dans un arbre "loin du chemin", font une prière à la déesse Durgâ, massacrent le général du roi qui a tenté de séduire leur épouse (comme Ulysse massacre les prétendants). Le royaume de Virâta est à l'Ouest comme celui d'Ithaque.


Pénélope et Draupadî: la validité de la comparaison
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EPOS
Article paru dans La Mythologie et l'Odyssée. Hommage à Gabriel Germain, Hurst & Letoublon ed., Geneva, Droz,  2002, p. 367-382. Traduction G.Schaufelberger.  Draupadî, l'épouse commune des héros indiens du Mahâbhârata, et Pénélope connaissent  des situations similaires : les thèmes se rejoignent  comme celui de la toile tissée et détissée de Pénélope rappelle la robe de Draupadî qui ne cesse d'enrouler sa taille lorsqu'on essaie de dénuder Draupadî; comme celui de l'arc qu'aucun prétendant de Pénélope  ne réussit à tendre  tandis que le mariage de Draupadî a lieu avec une épreuve d'arc. Etc.



Les crocodiles qui se transforment en nymphes

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EPOS
Article paru dans Ollodagos 14, 1999, p. 151-167. L'auteur reprend une comparaison entre le pèlerinage d'Arjuna  rencontrant des apsaras ou nymphes devenues des crocodiles (Mahâbhârata I, 200 -213) et l'épisode d'Ulysse affrontant les Sirènes (Odyssée XII, 165-200). Mais il y ajoute l'idée qu'il s'agit d'un type de mariage inférieur. La trifonctionnalité dumézilienne ne suffit plus comme explication : une quatrème fonction (transcendante) et une cinquième (très négative) encadrant les trois ordres aux deux extrémités (en somme en dehors des normes sociales)  s'imposent comme les solutions à penser.



Arjuna et la deuxième fonction : un point crucial dans l'oeuvre de Dumézil
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EPOS

Article paru dans Journal of Royal Asiatic Society, Series 3,9(3), 1999, p. 403-418. Traduction G.Schaufelberger. Arjuna est un représentant pour G. Dumézil de la deuxième fonction (la guerre). L'auteur reprend la discussion. La position de ce héros est trop singulière pour que ne s'impose pas la nécéssité d'une quatrième fonction ambivalente (une partie positive : Arjuna/ une autre négative : Karna - demi-frère d'Arjuna). La quadri-fonctionnalité permettrait de mieux interpréter certains faits culturels indo-reuropéens : les 4 castes en Inde, les quatre Ages, la place du dieu des dieux (en dehors de la société divine), etc. Arjuna, au livre IV du Mahâbhârata se déguise en danseur et eunuque : n'est ce pas le meilleur indice de cette externalité fondamentale du héros ?



La Préhistoire indo-européennes du yoga
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EPOS
Article paru dans   International Journal of Hindu Studies 2, 1998, p. 1-20 .Traduction G. Schaufelberger.L'Odyssée, le Mahâbharata, les commentaires de Patanjali et le Shvetâshvatara Upanishad sont rapprochés : a) Arjuna quitte ses frères et leur épouse commune, part pour un long voyage vers l'Himalaya où il pratique une terrible ascèse qui l'épuise, lutte contre le dieu Shiva,puis est  reçu par le dieu Indra dans son palais, enfin il revient auprès de ses frères ;b)  Ulysse quitte Calypsô, navigue 17 jours, lutte contre  le dieu Poséidon et épuisé arrive ches les Phéaciens qui l'accueille , enfin il rentre chez lui; c) Patanjali décrit cinq  obstacles que rencontre l'adepte du yoga et ces obstacles sont comme les phases d'un voyage ; d) l'Upanishad reprend l'idée d'un voyage avec cinq sortes d'obstacles (l'errance, le découragement, la maîtrise des sens, le brouillard,etc.) . Une structure quinaire  (cinq fonctions : rappelons que l'auteur ajoute aux trois fonctions duméziliennes deux autres fonctions) se devine qui s' origine dans un proto-récit indo-européen.


"Mahâbhârata  et Iliade: une commune origine ?"

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EPOS
Article paru dans Annals of the B.O.R.I., vol LXXXIII, 2002, pp. 165-175. Traduction G. Schaufelberger.Cinq chefs (Bhîshma, Drona, Karna, Shalya, Ashvatthâman) se succèdent durant les dix huit jours de guerre du Mahâbhârata (la durée de leur commandement décroît de moitié : 10 jours, 5, 2, 1/2, 1 nuit). La fin de la guerre de Troie (non racontée par Homère) fait succéder cinq chefs : Hector, Penthésilée, Memnon, Eurypile, Néoptolème ou le cheval de Troie. Des correspondances s'établissent entre ces deux listes : par exemple, Bhîshma est tué par une guerrière Shikandinî qui s'est réincarnée en guerrier (Shikandin) comme Hector est trompé par Athéna déguisée en un guerrier Deiphobos ; Memnon est fils de l'Aurore comme Karna est fils du Soleil ... Seule la phse 5 inverse le rapport : Ashvatthâman se venge des vainqueurs par une nuit de massacre tandis que dans le cycle troyen, c'est le fils d'Achille, Néoptolème, qui ravage la ville vaincue.
L'idée d'une origine commune à ces deux épopées se renforce.

"L'ombre d'Alexandre le Grand dans le Mahâbhârata ou les manières d'enregistrer une expédition guerrière"
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EPOS
Genre : conférence/article. (journée d'étude de l'ARI -  Université de Provence mai 2005) L'expédition d'Alexandre a suscité dans le monde gréco-romain bien des commentaires et des récits. Est-elle passée inaperçue dans le monde indien ? Il se trouve que le Mahâbhârata et le Bhagavata Purâna font état d'un curieux personnage nommé Kâlayavana ("l'Ionien porteur de mort") assiégeant la ville de Krishna. L'enchaînement des épisodes selon Quinte-Curce ou Arrien et selon les deux textes indiens est suffisamment identique pour que le rapprochement entre Alexandre et Kâlayavana s'avère possible.

Alexander's shadow in the Mahaâbhârata
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EPOS

Traduction du précédent article en anglais par
G.Schaufelberger.
2006

Alexandre est dans sa tente
EPOS
Genre : Nouvelle. Nous sommes juste avant le commencement de l'Iliade. Achille s'interroge sur son engagement dans cette guerre. S'il s'absentait, les hommes perdraient la possibilité de l'espoir. 

L'Anugîtâ, un exposé des doctrines sâmkhya et yoga au sein du Mahâbhârata
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TRACTATUS
Genre : Conférence donnée à Bitche au Congrès de la Fédération française de Hatha yoga - 25-07-06. L'Anugîtâ se présente comme la suite de la Bhagavatgîtâ, et s'inserre dans le Livre XIV du Mahâbhârata. Ce texte spéculatif n'a pas connu le succès de la Bhagavatgîtâ en dépit de notions  en partie empruntées aux systèmes philosophiques du yoga et du sâmkhya mais selon une optique originale qu'une traduction (la première en langue française) met en évidence.

Anugîtâ, an exposé on sâmkhya and yoga doctrines in the Mahâbhârata
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TRACTATUS

Traduction en langue anglaise du texte de la conférence précédente par G. Schaufelberger.




Le jeu de dés dans l'Inde ancienne
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TRADUCTION
Genre : Article paru à Berlin en 1907 (Das Würfelspiel im alten Indien, Abhandlungen. Geselschaft der Wissenchaften Göttingen, volume IX,fasc. 2, p.1-75) ; trad. G. Schaufelberger. L'auteur tente de résoudre l'énigme du jeu dans l'Inde védique et épique. L'étude érudite des traités de jeu, des commentateurs et des textes eux mêmes permet de distinguer au moins deux types de  jeu :  avec des noix et avec des dés. Avec les noix, on calcule à chaque lancer si le nombre de noix jetées à terre,  divisé par 4,  a un reste ou non ;  quant aux dés qui ont quatre faces,  ils sont au nombre de trois et sont différenciés, il s'agit alors d'annoncer une combinaison (par exemple, 3 sur le dé 1, 4 sur le deux et 3 sur le trois soit 143) et de la réaliser (les combinaisons sont au nombre de 64 - cf. le livre du yi-king). Le travail d'Heinrich Lüders reste une référence. Rien de bien essentiel n'a pu, depuis, être dit sur la question. La traduction de l'allemand par G. Schaufelberger est une chance pour le lecteur francophone.


Lecture d'Oedipe à Colonos
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[Appendice : A propos des chakras]


TRACTATUS

Genre : Article proposant une lecture, au carrefour de la psychanalyse et des concepts indienns des chakras, du mythe d'Oedipe saisi dans la dernière partie de sa vie. La pulsion scopique l'a mené au stade de la connaissance mais il lui reste à trouver une place, à retrouver une unité, à retrouver l'usage d'un corps (pulsion tactile), d'un langage, d'un contact avec les dieux. Autant dire que c'est beaucoup pour cet homme éprouvé. L'analyse de Fr. Joffrin relève dans la tragédie grecque de Sophocle Oedipe à Colonos, des étapes que la théorie indienne des chakras peut prendre en compte. Ce comparatisme est fécond et restitue au texte beaucoup d'intérêt.
On pourra consulter aussi cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr.


Dice game in old India

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TRADUCTION
Genre: Epitomé. Résumé en langue anglaise des principaux aspects de l'article du savant H. Lüders, traduit de l'allemand (voir supra). Le jeu de dés en Inde n'a cessé d'intriguer, tant les textes sont énigmatiques. Ce résumé donne de façon synthétique les résultats obtenus par H. Lüders.

Le jeu de dés dans l'Inde ancienne
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TRADUCTION
Genre: Epitomé. Résumé en languefrançaise des principaux aspects de l'article du savant H. Lüders, traduit de l'allemand (voir supra). Le jeu de dés en Inde n'a cessé d'intriguer, tant les textes sont énigmatiques. Ce résumé donne de façon synthétique les résultats obtenus par H. Lüders.
2007


Le nom des Pânduides à la cour de Virâta
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EPOS

Genre : Article paru en 1918 ( Die namen der Pânduiden am Hofe des Virâta , Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft n° 72, p.224-226) ; tred. G. Schaufelberger. Les cinq héros du Mahâbhârata vivent déguisés à la cour du roi Virâta ; ils ont des noms d'emprunt. J. Charpentier entreprend de dégager le sens de leur nom d'emprunt (Yudhishthira, par ex., se fait passer pour un brâhmane et prend pour nom Kanka  - le héron - ; la réputation de cet animal nommé aussi Baka  est celle du faux dévot ).


Sur l'Introduction de la Bhagavadgîtâ dans le Mahâbhârata
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EPOS
Genre : Article paru en 1918-1919 (Uber die Einfügung der Bhagavadgîtâ im Mahâbhârata, Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft  n° 72-73, p. 323-327) ; tred. G. Schaufelberger. Selon H. Jacobi, la Bhagavadgîtâ a d'abord été un dialogue entre Arjuna et Krishna (avant de devenir un long exposé spéculatif aride) dont on a un aperçu jusqu'à la strophe 38 du livre II ; à la strophe 2 un plan fondé sur  trois reproches est donné ; de 13 à 24, une première interpolation ; de 25 à 38 Krishna développe ces  trois points  et conclut "apprête-toi au combat ; de la sorte tu éviteras le péché" ; la suite est un longue interpolation philosophique.
Le noyau originel de ce texte si connu se résume donc  à 26 strophes.



Relations entre l'Inde et la Grèce dans le Mahâbhârata
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EPOS Genre : Article paru en 1953 (Indisch-griechische Beziehungen aus dem Mahâbhârata, Zeits. der deutschen morgenländischen Gesellschaft  n° 103,1 (NF 28),  p. 126-139) ; tred. G. Schaufelberger. S'il y a des similitudes frappantes entre littérature de l'Inde et celle de la Grèce, elles peuvent être dues à 4 raisons : un héritage indo-européen, un héritage indo-méditerranéen, l'expédition d'Alexandre, le monde iranien comme relais. Plusieurs exemples suivent ; outre des thèmes, on note des formulations communes (par exemple, Ulysse complimentant Nausicaa utilise des expressions  identiques à celles du roi Samvarana pour la belle Tâpatî). Nombre de ces ressemblances sont troublantes.



LesErrances d'Ulysse dans le Pont Euxin
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TRADUCTION
Genre : Etude parue en 1915 dans le Supplément scientiffique au rapport annuel du Lycée Evangélique de Gütersloch ; trad. G. Schaufelberger. Déjà Eustathe, évêque de Thessalonique (XIIèm s.), énonçait que pour les Anciens, naviguer dans la Mer Noire ou Pont Euxin, était une forme d'"exocéanisme" (voyage au-delà du monde habité, sur l'océan périphérique). Ici, le professeur O. Maas, se basant sur l'ancienneté de la colonisation grecque dans cette mer, place Eole et les Lestrygons dans la baie de Balaklavya (Crimée), les Cimmériens sur la presqu'île de Kertsch (Crimée), Scylla et Charybde, les Sirènes et les Planctes à l'entrée du Bosphore, l'île du Soleil dans les Dardanelles et Calypsô en mer Egée. Etude précise, multipliant les citations aux auteurs antiques, accompagnée d'un voyege de l'auteur sur les lieux mêmes mais que la guerre a écourté.


Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (I), Enkidu et Rishyashringa
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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée entre Enkidu, héros sumérien, présent dans l'épopée de Gilgamesh et Rishyashringa, personnage d'une histoire du Mahâbhârata. Tous deux sont des enfants sauvages, dont l'insertion dans la vie sociale est un bien pour la société. Enkidu "humanise" Gilgamesh en devenant son ami, Rishyashringa, ascète avec deux cornes sur le front (à l'origine de notre licorne), refait pleuvoir sur le royaume. L'auteur de cet essai observe de nombreux traits communs, laissant ouverte la question d'une transmission de Sumer à l'Inde. W. F. Albright en 1919 ("Gilgamesh and Enkidu", Journal of America Oriental Society, 40, p. 307-335) avait déjà noté des correspondances entre ces deux héros, B. Sergent lui aussi le signale (Genèse de l'Inde, Payot, 1997, p. 456 note 181).


Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (II)
Humbaba et Bhîma

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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée entre deux quêtes : Gilgamesh et son ami Enkidu partent dans la forêt de cèdres gardée par un terrible gardien nommé Humbaba pour couper des cèdres ; Bhîma (Mbh, III, 140-153) part cueillir des fleurs merveilleuses pour son épouse Draupadî dans le jardin enchanté du dieu Kubera que garde le singe Hanuman (son propre demi-frère, et héros du Râmayâna : sa queue fait un pont pour enjamber la mer jusqu'à Shri Lanka). Les deux récits présentent de nombreux traits communs.Ils racontent une expédition vers un domaine réservé aux dieux et la victoire des héros confirme leur destin  surhumain. 


Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (III)
Gilgamesh et Naciketas

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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée entre deux descentes dans le monde des morts. Gilgamesh a perdu des objets magiques, son ami Enkidu se propose pour aller les chercher dans le monde des morts mais il ne suit pas les conseils de Gilgameh et ne peut revenir que sous la forme d'une ombre. Naciketas est envoyé par son père chez Yama (le roi des morts) pour n'avoir pas trouvé les objets sacrificiels nécessaires au rituel., il meurt et obtient de Yama de revenir parmi les vivants.  Les deux récits sont  comparés : quête d'objets, des vivants ches les morts, un dieu des morts bienveillant, des voeux et des prières... Les différences surgissent entre des thématiques communes et sont l'objet d'une analyse précise : un récit conservé d'une antiquité fabuleuse mais revu et corrigé dans le contexte indien.





Le Bouddhisme
et le Mahâbhârata/Traces du bouddhisme dans le Mahâbhârata actuel
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TRADUCTION
Genre : Herméneutique. Chapitre 12 et 13 d'une étude parue en 1892 "Das Mahabhârata und seine Theile, 4 vol, Kiel (I892-1895) ; réed. BiblioVerlag, Osnabrück, 1971 ; trad. G. Schaufelberger. L'auteur soutient que l'épopée écrite au temps de l'empereur Ashoka (IIème s. av J-C) faisait du mauvais Duryodhana un héros. C'est la "contre-réforme" brahmanique conduisant à chasser les bouddhistes de l'Inde qui a inversé les rôles : Yudhisthira, dévot de Vishnu,  est devenu le bon roi tandis que Duryodhana devenait lle mauvais roi. L'auteur cherche les traces de ce conflit religieux qui lui évoque le conflit entre catholiques et protestants : a) le bouddhisme s'est altéré au contact du shivaïsme plus dravidien - cf; les Mères, Skanda, Jâra dans le Mbh ; b)  le Mbh a été rédigé au IIème s. av J-C ce que prouverait la référence aux Yavana (Ioniens), à Bhagadatta (prince gréco-bactrien Apollodore), à Dattamitra (Démétrios) ; c) Duryodhana a pour conseiller Cârvâkâ, moine mendiant tué par des brâhmanes ; d) Duryodhana et ses 99 frères sont nés d'une boule de chair :  Ashoka a 99 frères et a pour oncle Candragupta né d'une boule de chair ; e) Asvatthâman, un allié de Duryodhana, possède une pierre précieuse sur le front, comme Bouddha possède une protubérance crânienne à cet endroit ; sa tuerie des partisans de Yuddhisthira est la vraie fin du Mbh; elle précède l'apothéose de Duryodhana ; f) d'autres historiettes ont des traces de bouddhisme : Mudgala aspirant au nirvana), Gautama (épousant une sûdra, vivant avec des voleurs, de quoi condamer  Bouddha dont Gautama est un autre nom), Arjunaka (un chasseur dont l'histoire se retrouve racontée à Ashoka), Jarâsandha (tué par Arjuna, Bhîma et Krishna déguisés en brâhmanes).  Tout cela indiique une présence reniée du bouddhisme dont on a voulu éradiquer jusqu'au nom même.
Notre avis : de façon récurrente, cette opinion d'un conflit entre brâhmanisme et bouddhisme revient chez les savants européens. L'avantage étant de pouvoir donner une date de rédaction au Mbh et de l'analyser avec des concepts européens (guerre de religions). Illusion historiciste ?





Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (V)
Gilgamesh et Krishna Uruk et Davaraka
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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée.
a) Gilgamesh à la mort de son ami Enkidu part chez Utanapishtii, le héros du Déluge, pour apprendre comment devenir immortel ; voyage sémé d'embuches et d'épreuves . Au retour, Gilgamesh perd la plante d'immortalité, volée par un serpent et redevient roi Uruk.
 b) deux versions du Mahâbhârata racontent la mort de Krishna, et la disparition de sa ville Dvaraka ; Krishna meurt d'une flèche reçue au talon, demande que son corps soit placé dans un tronc évidé et jlivré aux flots (version I) ; sa villle est engloutie par suite d'une plaisanterie de mauvais goût adressée à un brahmane, ils sont maudits et ils s'entretuent avec des roseaux (issus d'un bassinet réduit en poudre) qui sont devenus des lames de rasoir.
Les deux récits que tout paraît faire diverger sont rapprochés méthodiquement par l'auteur  : la plante d'immortalité perdue et le bassinet devenu poudre et roseau,le nocher consuisant Gilgamesh et  le brahmane moqué, les eaux de la mort et la dispute mortelle, Gilgamesh traversant la mer et Krishna sur un tronc évidé, etc. L'idée retenue serait le passage d'un Age à un  autre (dans la Bible, les hommes vivent moins vieux), et une réflexion sur le rôle du roi (en mourant il rend sa ville "mortelle").  


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TRACTATUS
Genre : cours de licence pour étudiants de Droit. Il  s'agit de littérature contemporaine à l'exclusion de la littérature française. On y présente quatre lieux conceptuels : "Vienne, capitale de la Mittel Europa", lieu de la modernité au XXème s. ; "Babels et minotaures" inclut une représentation labyrinthique du monde (Borgès, Eco, Nabokov, Elytis) ; "Les Maisons de Janus" insistent sur l'usage de la complexité relationnelle au sein des mythes (Joyce, Lovecraft, Kadaré) ; enfin "Les Chroniqueurs des sphères" (notion reprise à Sloterdijck) Woolf, Kerouac, Garcia Marquèz sont abordés.


Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (VI)
Gilgamesh et Yayâti
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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée.
a) Gilgamesh, avant de rencontrer Enkidu, est un roi aux nombreux abus ; la mort de son ami Enkidu le conduit à un long voyage vers l'au-delà pour trouver la plante de l'éternelle jeunesse ; il la trouvera mais la perdra aussi, rgagnant alors sa ville admirables par ses murailles et son site.
b) Mahâbhârata : Yayâti est un roi aux deux épouses (la seconde illégale), qui échange sa vieillesse contre la jeunesse de son fils pour mille ans, qui gagne le ciel d'où il est chassé pour son orgueil et qui chute aumilieu de ses petits-enfants. Les thèmes de ces deux histoires sont comparées : des rois aux abus sexuels, des voyages lointains, la recherhce de la jeunesse, des échecs et des retours au point de départ.
Analyse capitale qu idonne vraiment à penser que l'épopée sumérienne et l'épopée indienne sont proches dans l'enchaînement des faits et éloignées dans le traitement de ces mêmes faits. Parallélisme porteur de bien des interrogations à oser faire.





Epopée de Gilgamesh et Mahabharata (VII)
Livre des femmes et mort d'Enkidu
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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée.
 a) Enkidu, l'ami de Gigamesh fait un rêve où il assiste au conseil des dieux statuant sur sa mort prochaine ; un second rêve confirme le premier. Gilgamesh tente de s'interposer en offrant une statue en or au dieu Shamash ; rien n'y fait, son ami meurt au grand désespoir de Gilgamesh.
 b) Mahâbhârata : le vieux roi Dhritarashtra a appris la mort de ses cent fils et la défaite de leur armée ; il part sur le champ de bataille avec les femmes et mères des guerriers ; son neveu, et vainqueur, Yudhisthira va à sa rencontre avec son frère Bhîma que le vieux roi veut serrer dans ses bras ; heureusement le diue Krishna a glissé à la place de Bhîma une statue de fer qu'écrase le roi. Gandharî, son épouse, maudit Krishna en lui montrant tos ces cadavres de héros ; on procède aux cérémonies funéraires.
La comparaison rapporche Enkidu et Dhritarashtra (deux hommes angoissés par des songes ou des récits : deux hommes n'acceptant pas le destin) ; une statue en or et une statue en fer jouent un rôle non négligeable pour éviter la mort représentée par le dieu Shamash et le dieu Krishna ; enfin les deux récits s'achèent par des lamentations et des rites funéraires.
Analyse qui ouvre des perspectives, ne serait-ce que pour étudier la personnalité de Krishna (le dieu sumérien Shamash peut il aider à faire comprendre ses positions, dont celle de pousser à la guerre ?).





A-t-on voulu déshabiller Draupadî ?
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TRADUCTION
Genre : Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger.  Au livre II du Mahâbhârata, se situe une scène très célèbre : le héros Yudhisthira perd au jeu de dès tous ses biens,  et va même jusquà jouer ses frères, lui-même et leur épouse commune DraupadÏ. Cette infortunée, réduite au rang d'esclave,  est alors emmenée de force du gynécée dans la salle du palais, tirée par les cheveux, avec un seul  vêtement, alors qu'elle est indisposée (chapitre 61). On tente même de la déshabiller mais le dieu Krishna intervient et au fur et à mesure qu'on lui retire son vêtement, l'étoffe s'allonge et la protège.
Cette intervention divine, très populaire,  est sans aucun doute une interpolation. L'édition critique Poona la repousse : Krishna n'a pu intervenir, n'assisatant pas à la partie de dès. Reste alors la tentative de déshabiller DraupadÏ. L'article montre avec précision que, nulle part, dans le cours du Mahâbhârata, on ne fait allusion à une telle tentative. C'est donc aussi une interpolation (les vers 40 -42 du chapitre 61) qui aurait dû, tout autant, éveiller la méfiance de l'édition critique. Interpolation dont le succès populaire est cependant évident.
On peut se demander, à titre supplémentaire, si le thème du déshabillage a des précédents (son origine est-elle folklorique, ou  issue d'un ancien mythe qui ne serait plus compris, ou due à un auteur génial resté anonyme ?)

2008








Geometry of the sacrifice in the Sulbasutra of Vedic India

 
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TRADUCTION

Genre : Etude. Extrait du Chapitre VI ("La géométrie du sacrifice dans les sulbasutras de l'Inde védique") de l'ouvrage intitulé La figure et le monde.Une archéologie de la géométrie. Peuples paysans sans écriture et premièrescivilisations. Olivier Keller. Paris, Vuibert, 2006. Pages 139-168. Trad. en anglais :  G Schaufelberger et Helen Goethals.

Les Sulbasutras présentent un certain nombre de connaissances géométriques de l'Inde ancienne, que l'auteur entreprend de décrire et d'évaluer. O.Keller montre comment le rituel védique, par le biais de modes opératoires rigoureux pour la construction et l'agrandissement d'autels védiques, a créé un embryon de corpus géométrique savant. Corpus savant par ses solutions exactes aux problèmes posés,lesquels préfigurent certains aspects des Eléments d'Euclide d'Alexandrie ; telles sont les constructions "à la corde et aux piquets" (i.e. "à la règle et au compas"), les problèmes de quadratures (construction d'un carré égal en aire à une figure donnée), et le problème de la similitude (constructiond'une figure égale en aire à une figure donnée et de même forme qu'une autre). Mais embryon de corpus, puisqu'il s'agit seulement de construire des autels et non de fabriquer un système déductif à partir de définitions, d'axiomes et de postulats ; c'est ainsi que l'indispensable théorème de la diagonale du rectangle (notre "théorème de Pythagore") est clairement énoncé, mais sans preuve.  











Le Mahâbhârata et ses parties
- livre I -
Histoire et critique du Mahâbhârata (1892)












TRADUCTION
Genre : Herméneutique. Etude parue en 1892 "Das Mahabhârata und seine Theile, 4 vol, Kiel (I892-1895) ; réed. BiblioVerlag, Osnabrück, 1971 ; trad. G. Schaufelberger. On trouvera un résumé des différents chapitres et  aux chapitres 12 ("Le bouddhisme et le Mahâbhârata") et 13 ("Traces du bouddhisme dans le Mahâbhârata") déjà publiés (voir ci-dessus) sont ici ajoutés les chapitres 14 ("L'ancien Mahâbhârata du poète"), 15 ("Le premier remaniement brahmanique"),  16  ("La deuxième rédaction puranique") . Cela donne une idée complète de la thèse d'Holztmann sur la composition du Mahâbhârata. Les étapes ont été pour lui les suivantes :
1) stade initial
2) Vyâsa - l'auteur présumé de l'épopée - sous les traits de Vidura, est un bouddhiste modéré, vivant à la cour d'Ashoka (IIIème s. av. J-C), et  qui  célèbre Duryodhana et les Kaurava
3) premier remaniement vishnouiste anti-bouddhiste, vers 300 ap. J-C: Arjuna (personnage créé en empruntant des traits à  Râma et Krishna) remplace Karna, les Kaurava deviennent les mauvais et les Pândava les bons ; un récit-cadre ou Ramenerzälhung est mis en place (le sacrifice des serpents)
4) deuxième remaniement  anti-shivaiste entre 500 et 1000 ap. J-C , puis réconcilliation progressive entre vishnouistes et shivaïstes
5) troisième remaniement puranique  entre 900 et 1100 ap. J-C : introduction des notions de réincarnation, de trimurti ; nombreuses parties didactiques ; progressive unification.
Les conflits religieux dominent l'explication d'A. Holtzmann. Pour repérer les remaniements, il note les inconséquences du texte qu'il comprend comme des indices omis ou qui ont échappé à la vigilance des remanieurs successifs.  Ses reproches  vont aux brahmanes qui ont, heureusement en partie, dénaturé l'épopée, l'ont transformée en un livre de Droit (dharmashâstra) et en une sorte d'"encyclopédie" aux "leçons épuisantes sous la forme d'entretiens interminables" (16-9).
Une des preuves avancées par l'auteur  (XVI, 3) de ces remaniements est d'observer à qui 
le Mahâbhârata a été raconté  : d'abord à Janamejaya (il en existe deux : un très ancien fils de Kuru, l'autre, le dernier survivant des Pândava ; les deux ont été confondus mais Holtzmann en tire que l'épopée était adressée à l'origine au premier Janamejaya - stade de l'épopée célébrant les Kurus) ; puis à des brahmanes  - Ugrashravas, lui-même brahmane, en est le conteur -  vivant dans la forêt Naimisha (stade du troisième remaniement ou remaniement puranique, où les brahmanes introduisent des passages didactiques ); enfin aux guerriers par Vaishampâyana, conteur  plus vieux qu'Ugrashravas (premier remaniement brahmanique d'obédience vishnouiste). Il faut aussi noter la présence d'un quatrième conteur Samjaya qui narre la bataille au vieux roi des Kaurava, Dhritarashtra. Or un Samjaya a été converti par Bouddha dans le Magadha : preuve supplémentaire d'un stade antérieur bouddhiste. Ces différents conteurs sont pour Holtzmann autant de traces laissées des différents remaniements.

On posera ce bref jugement : théorie qui a vieilli (la structure de passages entiers du Mahâbhârata renvoie à des ensembles indo-européens hérités et conservés, qui livrent la composition de l'épopée à des époques antérieures aux conflits religieux intra-indiens) mais les remarques précises de l'auteur sont extrêmement précieuses (sa connaissance du Mahâbhârata est prodigieuse).

N. B. : utiliser les signets étoilées pour aller aux chapitres traduits.


Le Mahâbhârata et ses parties
- livre II -
Les dix neuf livres du Mahâbhârata (1892)


TRADUCTION
Holtzmann donna un résumé des dix neuf livres du Mahâbhârata. Ne sont traduits ici que les en-têtes de chaque livre et deux passages (le livre de Virâta ou livre IV ; le livre VII ou la mort de Jayadratha)


Le Mahâbhârata et ses parties
- livre III -
"Le Mahâbhârata d'après les recensions de l'Inde du Nord"

TRADUCTION
Traduction des en-têtes des différents chapitres consacrés aux nombreuses versions de l'épopée : édition de Bombay, édition de Calcutta, l'oeuvre de Jaimini, chrestomathies, le Mahâbhârata dravidien, etc.


Le Mahâbhârata et ses parties
- livre IV-
"Le Mahâbhârata à l'Est et à l'Ouest"

TRADUCTION
Traduction in extenso du chapître 17 sur la réception du Mahâbhârata en Europe et à l'Ouest. L'auteur passe en revue tous les savants et traducteurs occidentaux qui ont consacré temps et travail à faire connaître ou à comprendre cette épopée. Mine d'informations diverses.


Le Mahâbhârata -Bhishma parvan & Drona parva -

Un jeu gagnant-perdant : où des armées ignorantes se heurtent dans la nuit


TRADUCTION
Genre : Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Le poète et professeur P. Lal, poursuit depuis de nombreuses années sa "transcréation" du Mahâbhârata. Il vient de publier le Bhishma parvan et le Drona parvan (livres VI et VII ) qui narrent la mort de deux grands guerriers Kaurava. Bhishma est le grand oncle des héros ; il a  le pouvoir de choisir le moment de sa mort. Etendu sur un lit de flèches, il choisira en fait le solstice d'été pour rejoindre le ciel. Quant à Drona, il est le maître d'armes des héros Pandava et Kaurava et sa mort, suite à une traitrise, pose à nouveau le problème des codes d'honneur (dharma) en temps de guerre.
La transcréation du prof. P. Lal donne l'occasion à Pradip Bhattacarya de relire ces deux livres et de multiplier les remarques sur certains aspects du récit. Remarques pointues qui lui permettent de montrer les nuances de la transcréation poétique du prof. P. Lal (une langue anglaise légère, aux vers presque minimalistes). Il y a par exemple une liste des métaphores qui servent aux descriptions des batailles  ( rivières de sang, le champ de bataille semblable à un ciel d'automne tacheté de nuages rouges, guerriers percés de flèches aux empennes d'or comme des arbres couverts de vers luisants, etc.)  pour lesquellles l'admiration de P. Lal pour la langue imagée de Shakespeare peut se manifester.








Mahâbhârata et Chanson des Nibelungen








EPOS




Genre : Essai de mythologie comparée.
La Chanson des Nibelungen  et la Plainte- XIIIème s-  est une épopée germanique christianisée, mettant en scène le héros Siegfried, victime d'une trahison, cinq frères ou Nibelungen, leur soeur Kriemhild (épouse de Siegfried, puis d'Etzel,  roi des Huns). La mort de Siegfried est due à Hagen, un des cinq Nibelungen ;  Kriemhild, devenue veuve, accepte d'épouser le roi des Huns afin de préparer sa vengeance. Elle invite ses frères chez Etsel au solstice d'été et dans la salle du palais un terrible combat a lieu. Meurent les cinq Nibelungen, Kriemhild, tandis qu'Etzel se lamente curieusement plus de la mort des Nibelungen que de ses propres soldats. Trahison et vengeance dominent cette épopée mais  d'évidents échos d'une plus ancienne tradition mythique ( que les sagas nordiques ont conservé parfois) sont présents.
La comparaison avec l'épopée indienne - le Mahâbhârata - donne des similitudes importantes. Par exemple : a) aux cinq Nibelunen nés de deux pères différents, (l'un est un elfe ou le dieu Baldr), correspondent les cinq Pandava nés de dieux invoqués par leur mère ; b) le roi Nibelungen Gunther, soucieux de justice et constamment partagé, l'entreprenant Hagen, son frère, le héros Siegfried  ont respectivement pour répondants le juste mais hésitant Yudhisthira, le puissant Arjuna (cumulant les traits du fourbe Hagen et du valeureux Siegfried) ; c)  Kriemhild, leur soeur,  ressemble à Draupadî l'épouse commune des Pandava ; d) l'aide de Siegfried dans la conquête de la reine Brunhild,  pour qu'elle épouse Gunther, évoque la conquête de Draupadî par Arjuna comme la nuit de noces où Siegfried endosse sa cape d'invisiilité pour obliger Brunhild à dormir auprès de Gunther vaut pour l'épisode où Arjuna surprend son frère aîné auprès de Draupadî ; e)  deux ondines sur les bords du Rhin  indiquent le moyen de traverser à Hagen là où Arjuna, au cours d'un pélerinage, aborde un étang périlleux et  libère  cinq nymphes devenues crocodiles  ; f)  le combat dans la salle du palais d'Etzel  renvoie au champ de bataille du Kurukshetra car dans les deux cas les morts se comptent par milliers ; etc.
On retiendra de cette comparaison une nette  inversion et des dédoublements : là où les Pândava sont du bon côté, les Nibelungen sont du mauvais côté ; là où Arjuna est un héros, il apparait sous deux formes dans l'épopée germanique, le valeureux Siegfried et le vil Hagen ; là où il y a une épouse commune et fidèle quoiqu'outragée, à nouveau deux héroïnes lui répondent : Brunhild, la reine indomptable et une soeur commune et vindicative, Kriemhild.
L'analyse s'achève sur un arrière plan mythique  : des dieux  - comme dans le Mahâbhparata - agissent sous couvert des  hommes. L'épopée est une transcription de luttes divines et de crises eschatologiques. La fin d'un cycle temporel est sousjacente.
Essai programmatique : les perspectives sont ouvertes et fondées sur une solide connaissance des textes.


Interlude incognito et la tempête se prépare



TRADUCTION
Genre : Recherche thématique. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire les livres IV (Virâta parvan) et V  (Udyoga parvan ou Livre des préparatifs ) de cette épopée. Dans le Virâta parvan, les cinq héros se déguisent et ne doivent pas se faire reconnaître (s'ils l'étaient, il leur faudrait à nouveau passer douze ans dans la forêt en exil. Différentes péripéties se produisent dont le caractère cocasse (le guerrier Bhîma, par exemple, a choisi de devenir cuisinier ! Et son frère Arjuna de se faire passer pour eunuque!) a donné à penser que le registre de ce livre était le burlesque. L'auteur de l'article s'inscrit en faux contre cette tradition : l'effroi des combats à venir parcourt le texte et la razzia des vaches qui cloture ce livre préfigure d'évidents massacres. Seule l'absence de Krishna pose problème mais le livre V rétablit tous les acteurs du drame qui se prépare puisque Krishna y joue le rôle de messager d'une proposition de paix qui devient de plus en plus hypothétique.
 Usant de la version subtile qu'en donne P. Lal et qui s'éloigne parfois du texte lui-même, Pradip Bhattacarya multiplie les notations précises sur ces deux livres : ce sont comme autant de points d'interrogation, de perspectives de recherche, d'attentions à porter au texte dont la richesse semble inépuisable. 



Né pour briller, né pour réussir

TRADUCTION
Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire le Livre de Karna. Karna est, de tous les personnages de l'épopée, celui dont l'acceptation d'un destin tragique est la plus évidente. La roue de son char se brise, lors de son duel avec son demi-frère Arjuna. Il ne se souvient plus par suite d'une malédiction, de la formule magique qui donnerait à son arme sa puissance. La transcription du prof. P. Lal est alors l'occasion pour l'auteur  de ces notes de rappeler des épisodes antérieurs similaires (dans le Rig Veda ou le Mbh), de saisir la "psyché complexe" de Karna et "sa langue de vipère". 









Des Femmes créées parfaites (Blodeuwedd, Tilottamâ...)








EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée.
Le Mabinogi, recueil de textes mythiques et de légendes royales du Pays de Galles, dans sa quatrième branche, raconte l'histoire de Math, un roi qui ne peut régner que s'il conserve ses pieds sur le sein d'une vierge. Tout est fait pour l'en déposséder. Sa soeur Aranrhod remplacera la vierge perdue quoiqu'elle mette au monde un enfant-poisson et un avorton, Lleu Llaw Gyffes, qu'elle se refuse à reconnaître comme son fils. Son oncle Gwydion rusera pour que cet enfant, maudit par sa mère, obtienne ses droits (nom, arme et épouse). Grâce à la magie, on lui fabrique une femme faite de fleurs,  Blodeuwedd, que Lleu Llaw Gyffes épouse. Mais Blodeuwedd tombe amoureuse d'un autre homme et cherche à faire mourir son époux : ce héros ne peut être tué que "dans un bain au bord d'une rivière sous un treillis de chaume quand il aura un pied sur un bouc et l'autre sur le bord de la cuve". Bloddeuwedd  lui propose de simuler la scène et en profite pour que son amant lui enfonce une lance dans le flanc. Lleu Llaw Gyffès s'envole "sous la forme d'un aigle en poussant un cri horrible". Blodeuwedd s'enfuit, est transformée en chouette.
Ce récit gallois trouve son écho dans un récit du Mahâbhârata  (Livre I, 201- 204). Deux démons frères Sunda et Upasunda, invincibles, mettent à feu et à sang la terre. Les dieux se plaignent à Brahma qui conseille de fabriquer une femme parfaite avec tous les plus beaux objets du monde : ce sera Tillotamâ. Elle est enoyée auprès de deux démons qui, à sa vue, sont emplis de concupiscence et se jettent l'un sur l'autre pour la posséder. Ils s'entre-tuent. Consciente des ravages de sa beauté, Tilottamâ demande de parourir le ciel, cachée par les rayons du soleil.
La  comparaison rappelle que le héros gallois Lleu Llaw Gyffès est en fait le dieu Lug (dieu solaire, apollinien)  et montre que les épisodes autour de ces deux femmes créées suivent la même structure.
D'autres traitrises sont évoquées  (Nibelungen, Samson et Dalila, etc;) ; de même, un autre rapprochement gallo-indien entre la mort de Lleu et l'océan bu nécessitant la descente de Gangâ ; un dernier exemple de  femme créée Ilmarinen est prise à l'épopée finnoise le Kalevala (chant XXXVII). 

2009



Traces de l'influence sanscrite sur la littérature française ancienne
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TRADUCTION
Genre : Recherche thématique. Publié in A volume of Indological Studies, 1946, Madras. Trad. G. Schaufelberger.
La littérature médiévale française a emprunté, par le biais de Byzance ou des arabes, certains récits à l'Inde. Par exemple le Lai d'Aristote  : Alexandre le grand pris de passion pour une belle courtisane est sermonné par son précepteur Aristote ; à son tour, Aristote subit le charme de la belle courtisane, acceptant  de marcher à quatre pattes avec elle sur son dos ; Alexandre se moque de lui (N. B. : des aquamaniles ou petits vases pour laver les doigts  représenteront cette scène : Aristote chevauché par la belle) . Or il existe une scène du Mahâbhârata, tirée de versions populaires, où le sage Vyâsa écrit "les sens sont puissants, ils submergent même (api) les sages" ; son disciple préféré soutient quil faut écrire "sauf  (apa) les sages" ; Vyâsa se change en une belle femme, soumet à sa volonté ce disciple que l'on retrouve alors marchant à quatre pattes, avec la belle sur son dos.
Autre exemple donné : Les 7 sages de Rome (version persane Livre de Sendabad) : le roi Dolopathos a pour fils Lucinien que Virgile éduque à l''écart du monde. Lucinien part récupérer son héritage mais doit se taire pendant 7 jours d'après le conseil de Virgile. La nouvelle épouse de Dolopathos entreprend de séduire le jeune homme, puis devant son indifférence, l'accuse de menées amoureuses. Il est condamné à mort quand un sage raconte chaque jour au roi une histoire qui enseigne à ne pas se fier aux apparences. Grâce à ce stratagème, Lucinien aura la vie sauve : au bout de 7 jours, il pourra parler et se défendre. C'est au Pâncatantra (recueil de fables indiennes) qu'il faut remonter pour trouver l'origine de ce conte.

Shûdra, sûta et shloka : pourquoi le Mahâbhârata est-il écrit principalement en mètre anustubh ?
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TRADUCTION
Genre : Recherche thématique. Publié in Indo-Iranian Journal 43, 2000, p. 225-278.Trad. G. Schaufelberger.
Sur les 75 000 strophes que comporte le Mahâbhârata, 70 000 sont écrites en anustubh, c'est-à-dire en 4 x 8 syllabes. L'origine de ce mêtre est sans doute la gayatrî (3 X 8 syllabes) utilisée dans les Veda. Dans une perspective sociologique, l'auteur de l'étude montre queles shûdra (serviteurs, représentants de la quatrième caste) comme les femmes ont progressivement été exclus des sacrifices védiques (à l'origine leur présnce est nécessaire). C'est pour compenser leur exclusion que le Mahâbhârata aurait été composé à leur usage (comme l'enseigne la Bhagavata purâna ( I, 4).
Différentes preuves sont alors avancées, ne serait-ce celle des sûta (cochers ou bardes) qui sont chargés de composer et de réciter l'épopée : leur statut de caste mixte les assimile à la place contestée des femmes et des serviteurs.





Destin et changements d'aspect
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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée. La comparaison porte entre deux épisodes du Mahâbhârata et deux autres de la Saga de Sigurd  en fonction d'un changement d'aspect de deux héroïnes (Signy et Ambâ-Shikandin) et d'un héros ( Sigurd et Nala). Signy est une princesse mal mariée (son époux met à mort son père et huit de ses neuf frères : pour se venger, elle échange son apparence avec celle d'une magicienne, couche avec son frère pour pouvoir enfanter un fils qui vengera la mort de son père. Ambâ est aussi une princesse qu'un guerrier enlève le jour de ses noces, et répudiée par tous, mène une ascèse, se jette dans un feu et renaît sous forme d'une fille, puis échange son sexe avec un ogre (yaksha) afin de pouvoir tuer lle guerrier qui l'avait enlevée. L'auteur, alors, établit la similitude des épisodes.
Le second épisode renvoie au franchisement d'un brasier : Sigurd  donne son apparence à Gunnar pour passer un mur de feu sur son cheval et ce, afin de conquérir la main de Bryhnhildr, la vierge guerrière ; il s'imposera de même pour la nuit de noces. Nala est un roi  ruiné par le jeu, en fuite par suite d'une malédiction, qui rencontre un serpent entouré de feu qu'il sauve et qui le transforme en nain, tout en lui promettant qu'il retrouvera grâce à un vêtement sa forme première.Le serpent lui donne le don de maîtriser les chevaux qu'il pourra échanger par celui de gagner au jeu de dés. Les similitudes sont plus complexes ; on y voit la princesse quelque peu magicienne Brynhildr (le grand amour de Sigurdr) être rapprochée du serpent Karkotaka aux pouvoirs magiques et bénéfiques. Chevaux et feux sont de même dans un rapport de proximité bien noté.
Le  déguisement est un moyen d'attindre ses fins sur "du long terme", aimerait-on conclure et non un procédé immédiat.Maîtriser le changement d'apparence sert à retrouver un équilibre.




Du mythe à l'épopée
Völsunga saga et Chanson des Nibelungen

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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée. Etude remarquable de précison entre deux épopées, l'une norroise, l'autre germanique. Le problème posé est le passage du mythe à l'épopée : entre ces deux épopées, laquelle garde le plus la geste du dieu ? La réponse est que telle partie de l'une côtoie mieux  le mythe tandis que telle partie de l'autre le côtoiera à son tour. Pourtant la problématique s'ouvre aux écarts de l'épopée par rapport au mythe : le héros épique n'est en rien le décalque d'un dieu, il s'autonomise (Siegfried-Sigudr ne sont pas Odin). L'auteur analyse les lieux où se situent ces écarts (généalogie, initiation, vie d'adulte, mariage et mort : les épreuves y sont humaines, voire humanisées). Concernant les personnages féminins, l'épique possède une richesse supérieure au mythe : Brunhild-Brynhildr  se démutiplie en quatre aspects. Enfin, le mythe envisage peu la mort d'un dieu, l'épopée va jusquà l'échéance, de quoi dramatiser le récit.
L'auteur poursuit son questionnement sur l'inscription de ces récits épiques dans l'histoire d'une époque. Ils doivent peu ou rien à leur époque mais les clercs qui les ont transcrits ont opéré des changements pour les adapter à leut temps (christianisation à intégrer, culture gréco-romaine à imiter, culture matérielle avec ses usages et ses techniques, localisations rapprochées)  tout en conservant à leurs récits leur valeur mythologique. Par exemple, les auditeurs de la Chanson de Nibelungen davant le nom d'Atli entendaient-ils Attila (personnage historique) ou Attal (mot signifiant "cruel") ? L'auteur penche pour le deuxième sens. Les noms historiques étaient magnifiés par de tels renvois au monde mythique. Ce n'est pas l'Histoire réelle qui a dicté la rédaction de ces épopées.



Bhisma et le mythe de succession d'Hésiode

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EPOS

Genre : Essai de mythologie comparée. Publié in International Journal of Hindu Studies 8, 1-3, 2004, p. 57-79.Trad. G. Schaufelberger.
Bhishma est le grand oncle des cinq Pândava ou héros du Mahâbhârata. Ce personnage a pour mère Gangâ (le Gange) qui noie ses sept frères antérieurs (ce sont les incarnations de huit dieux maudits et soumis à une incarnation chez les hommes), il est sauvé in extremis par son père ; il s'interdit  d'avoir une épouse pour ne pas avoir d'enfant, abandonnant de fait  son droit à régner ( son père se remariant, il laisse la place à un futur demi-frère) ; il est blessé à mort  par Arjuna (son petit neveu) et une femme-guerrier, au dixième jour de la bataille mais demeure sur un lit de flècjhes, suspendu en l'air, car il peut choisir la date de sa mort. Bhisma est l'incarnation du dieu Dyauh (le Ciel).
Depuis longtemps, Bhishma a été rapproché de la  cosmogonie hésiodique : Zeus  a failli mourir avalé par son père Kronos (comme Bhishma risquant d' être englouti par sa mère) ; Ouranos (le Ciel) a été castré par Kronos  (voir Bhishma se privant de descendance) ; enfin Zeus lutte contre les Titans, Typhon et les Géants, que Gaia (la Terre) défend (comme Bhishma meurt sous les coups d'Ambâ (la Mère) devenue un guerrier (Shikandhin) et reçoit l'aide d'Arjuna (fils d'Indra ; proche de Zeus).
N. J. Allen apporte à ces réseaux de correspondances la preuve que la cosmogonie grecque a associé sous un même nom deux rôles distincts : Zeus tient de Dyaus et d'Indra, Ouranos de Dyaus et de Vasu. Les Kaurava, ou les vils cousins des Pândava sont des Titans, Ashvatthaman vaut pour Typhon, Abhimanyu pour Sarpédon, etc. La même cosmogonie s'incarne dans les deux épopées : le Mahâbhârata et l'Iliade.

Tirésias et le troisième oeil. La fonction de divination dans le cycle thébain
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TRACTATUS
Genre : mythologie et psychisme. Il s'agit d'une seconde version plus développée et approfondie de cette remarquable étude (année 2003). Tirésias est le devin aveugle de Thèbes, celui qui pousse Oedipe à entreprendre sa quête de la vérité. L'auteur y décrit ses pouvoirs de divination en fonction de ce que l'on sait de la mantique ancienne. Puis en  rapprochant  son savoir des pouvoirs des yogi en Inde, elle établit une correspondance entre les définitions indiennes du psychisme, les étapes que narre la pièce de Sophocle (Oedipe à Colonne), et les stades de la construction de la personnalité selon la psychannalyse.
On pourra consulter aussi
cet article sur le site du docteur Auriol : http://auriol.free.fr.



Le Livre des femmes (livre XI du Mahâbhârata)
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TRADUCTION
Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire le Livre des femmes (Strî parvan ou livre XI). Les femmes des guerriers déouvrent le champ de bataille et se lamentent : des amoncellements de cadavres. L'auteur rapproche briévement cet épisode de la pièce grecque des Troyennes (Euripide) ;  il reprend l'iidée que la guerre que narre le Mahabharata est similaire à un rituel de sacrifice, revient sur l'idée que ce conflit a été préparé de longue date.
Un passage attirera l'attention : la reine Gandharî ne brûle pas de son regard  se glissant sous son bandeau les orteils du vainqueur Yudhisthira mais les ongles de ses mains puisqu'il se prosterne. L'argument est recevable.
Nota bene : nous sommes peu persuadé, quant à nous, que la guerre soit un rituel de sacrifice et qu'il faille l'interventions des dieux peut la moraliser et encore moins que la morale de ce très beau livre soit de ne point confier de mystère aux femmes comme le conclut P. Lal.



Yayâti et Sigurdr ou le vieillissement subit du roi et la mort attendue des enfants du héros
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EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée. L'histoire du roi mythique Yayâti qui put échanger sa vieillesse grâce à son fils le plus jeune est rapprochée de la geste de Sigurdr qui, comme Yayâti, eut deux épouses, et dont la mort provoqua un cycle de vengeances. Les épouses de ces deux héros présentent des similitudes curieuses (on retiendra, par exemple, que l'une a été jetée dans un puits et que l'autre est derrière un rempart de boucliers : ces situations sont bien moins éloignées qu'il n'y paraît !). Le Mahâbhârata fait de Yayâti le roi qui met au monde les futurs rois qui s'affronteront dans une guerre totale ; la Völsungasaga porte son attention sur  une vengeance impossible.
L'auteur conclut ainsi : 
"Du sort heureux au sort malheureux ou du don des mérites à la vengeance mal conduite, tel aurait pu être le titre de ces deux récits comparés". En somme deux conceptions de la vie et du temps, l'une plus collective que l'autre. 

 Shalya parvan ou livre de Shalya (livre IX du Mahâbhârata)

TRADUCTION
Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire le Livre de Shalya ( ou livre IX).
Au dix huitième jour du combat (le dernier), Shalya, l'oncle maternel des Pândava devient le chef des armées Kaurava. il est tué par son neveu Yudhishthira. Duryodhana, le chef des kaurava se réfugie sous un lac gelé.  Bhîma; frère de Yudhishthira vient l'en déloger et le tuer.

Sauptika parvan ou Livre de l'Attaque nocturne (livre XI  du Mahâbhârata)

TRADUCTION
Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire le Livre de l'Attaque nocturne (Sautika  parvan ou livre XI).
Les femmes pleurent les morts sur le champ de bataille et leur rendent les honneurs funéraires. Gandhârî maudit Krishna. Qon regard jaillissant de son bandeau brûle les orteils de Yudhisthira (ou ses doigts - voir le commentaire).

Ashvamedhika parvan ou Livre du sacrifice du cheval (livre XIV du Mahâbhârata)

TRADUCTION
Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise, cet article est l'occasion de relire le Livre du sacrifice du cheval (Ashvamedhika parvan livre XIV).
Yudhishthira règne en paix et décide de célébrer le sacrifice royal du cheval qui assure la consécration universelle. Krishnan ressuscite le dernier descendant des Pândava, Parikshit, enfant mort-né d'Uttarâ.
2010


La situation sociale et militaire de la caste dirigeante dans l'Inde ancienne, telle qu'elle se présente dans l'épopée sanscrite 
A Le chariot



TRADUCTION
Genre : collecte de données touchant à l'exhaustivité. Etude publiée in Journal of American  Oriental Society 13 (1889) p 53-376. Trad. G. Schaufelberger. Les épopées sanscrites - le Ramâyâna et surtout le Mahâbhârata - narrent des exploits guerriers, des combats et tout un art de la guerre. Mais il est très difficile d'avoir une claire représentation, que ce soit du matériel même ou des usages que l'on en fait. Prenons le cas du char de guerre, l'arme par excellence de cette noblesse : comment était son attelage, le cocher a-til un siège identique à celui du guerrier ou ce dernier est-il toujours debout, combien de chevaux tirent ce char, y-a-t-il une enseigne ou un étendard, quelle tactique est généralement employée ? Hopkins passe en revue de très nombreux passages pour obtenir une ou plusieurs réponses. Il y a trois noms pour désigner l'enseigne, l'étendart, le drapeau ; la tactique principale est de faire le tour du char ennemi et de tuer son cocher, on embarque sur le char des carquois, des flèches par centaines. Chaque char a son bruit reconnaissable que son cocher produit ; les chevaux sont de couleur différente selon les chars et leurs maîtres ; un mât se dresse à l'arrière du char qui porte à son sommet une enseignesouvent décorée de pierres précieuse (l'abattre c'est le meilleur moyen de démoraliser l'ennemi et ses toupes).
Ce qui ressort visiblement c'est la surévalutation du char dans le récit épique et l'incertitude où nous sommes  de bien des aspects de sa structure ou de son apparence. L'épopée nomme les choses sans les décrire vraiment, elle n'est guère "technique" ou bien s'adresse à un public qui n'a pas besoin de précisions parce que tout cela lui est connu. On se perd en conjectures dans certains cas.


 idem
B. La Cavalerie & C Les éléphants

TRADUCTION
Idem. La cavalerie n'est pas un groupe organisée dans l'épopée, elle accompagne un char de guerre, le protège, et le cheval n'est pas aiguillonné mais fouetté.
On connaît l'importance des éléphants à cause de la surprise des troupes d'Alexandre le Grand. L'épopée nous dit qu'ils accompagnent par groupe de dix, voire de cinquante, le char de guerre ; ils sont montés par des soldats de basse naissance armés de crocs et de couteaux pour saisir leurs victimes au-dessous d'eux et leur trancher la tête; comme les chevaux on leur donne des noms et ils pleurent au combat ; ils font un bruit terrible.


idem

D. Les armes


TRADUCTION
Idem. Flèches, massues, épées, lances, marteaux, armes magiques constituent ce chapitre. Les flèches sont les plus utilisées et eurs nombreux noms n'aident guère à déterminer leur forme ni l'arc qui sert à les tirer. Tout au plus l'auteur est d'avis qu'elles n'étaient pas empoisonnés (condamnées par la morale mais...) ni enflammées. Quand on n'ena plus, on continue le combat avec la massue, puis l'épée ou la lance. une évolution se note entre l'épopée ancienne et ce que Hopkins appelle la "pseud-épopée" (comprendre des versions tardives de l'épopée). Tant que la flèche domine, on est dans les parties anciennes, quand l'épée prend le dessus, on est dans les parties plus récentes. Enfin l'auteur met un terme à ces discussions sur l'emploi d'éventuelles armes à feu que seraient les armes divines. Or elles sont incantées par une formule magique, et à aucun moment tirées par un engin. Les yantra ou engins sont aussi bien des cuirasses, des baguettes de tambour, des cibles que des catapultes,  etc. Cela ne peut faire penser à un canon. Quant à la poudre, si elle existait, elle ferait de la fumée : or jamais le texte n'en parle.




Etudes indiennes
- II -  6 "Les informations grecques sur l'Homère indien avec des aphorismes sur les influences grecques et chrétiennes"  ;
II - 8 "Histoire de l'astronomie indienne" 




TRADUCTION
Genre : Etude thématique. Publiée in Zeitschrift für die Kunde des indischen Alterthums (1853). Trad. Schaufelberger.
Deux auteurs grecs - Elien et Dion Chrysostome - affirment qu'Homère a été connu des Indiens ; il s'agit en fait du Mahâbhârata dont l'histoire a paru aux voyageurs grecs (à juste titre) ressembler à celle de l'Iliade.
Pour A. Weber, cette connaissance (ou reconnaissance) provient des échanges entre Alexandrie et l'Inde au temps de César. De même, des indiens ont eu connaissance du christianisme, comme cela se voit à certaines légendes autour de Krishna ou de Shiva ; l'incarnation chrétienne se muant dans la série des avatars.
Le second article est une démonstration, à partir de textes astronomiques indiens, que l'astronomie grecque, sa division zodiacale, le nom des constellations, ont migré dans le monde indien ; les similitudes entre ces deux astronomies trouvent  ainsi son explication. Schlegel ne le pensait pas : en effet, il faut considérer quatre périodes (les deux premières védique et post-védique où l'astronomie est purement indienne, et une troisième où l'influence grecque se voit) ; une quatrième période est celle où les indiens influencent les arabes jusqu'à ce que leurs élèves les dépassent. Influences croisées complexes. L'étude porte alors sur un traité de Balabhadra "Hâyanaratna" (hâyana = année en arabe ; ratna = perle en sanscrit), datant de 1665 ; Balabhadra a vécu à Kânyakubja sous le shah Jehan ou Aurungzeb. Le manuscrit date de 1777. Après s'être demandé si l'on a le droit de parler sans souillure la langue des Yavana ( = ioniens, tout étranger), il passe en revue une série d'astronomes  et de traités, il décrit les signes du zodiaque, la force de chaque planète selon leur position, pour finir par les conjonctions planétaires (ou yoga ; il y en 16). on découvrira le sens de "ictisal" (grec de Ptolémée) pour désigner la poussée qu'exerce une planète rapide sur une lente. La dernière partie est d'ordre astrologique.


 Traduire le   Mahâbhârata : une aventure
 
TRACTATUS
Genre : rétrospective sur une collaboration de plus de trente ans avec G. Schaufelberger. Il nous a été demandé par une chaîne de télévision sur internet (buddhachannel) de présenter notre travail de traduction; cette chaîne n'a pas, ensuite, donné suite mais le texte était composé et cela nous a permis de retrouver quelques étapes importantes de nos années de travail.



Ithaque en terres indiennes : résultantes épiques


EPOS
Genre : article de mythologie comparée.  Ithaque pose un problème de localisation si l'on s'en tient à la traduction de l'île la plus au couchant (il faut poser Céphalonie comme telle). Un épisode du Mahâbhârata permet une solution : l'arrivée des  cinq Pândava dans le royaume des Matsya où ils  séjournent en leur treizième année s'apparente à celle d'Ulysse sur Ithaque (cf. les analyses de N. Allen) ; il s'ensuit que ce royaume et Ithaque sont des terres imaginaires situées au bout d'un chenal ou en un cul-de-sac, ni à l'est ni à l'ouest mais associant les contraires. Mais, comme un mont élevé - le Nérite - domine Ithaque, il faut considérer l'épisode suivant : avant d'arriver chez les Matsya, les héros indiens ont eu à séjourner dans l'Himalaya. La seconde partie de l'article reconsidère le rôle d'Eumée, porcher fidèle d'Ulysse et habitant du Nérite sous l'aspect du dieu indien Kubera, maître des richesses, vivant près d'un lac de montagne. L'attente de Télémaque revenant de Sparte vaut pour celle d'Arjuna revenant de la montagne Shvéta. La conclusion est alors la suivante : le poète indo-européen emploie des unités descriptives toutes faites (par exemple : une grotte- une source- une montagne- un arbre).dont il se sert en différents moments.

 Kathas (récits) :
 
1) Amrita - La pomme de discorde

2 )Shakuntala

3) Concupiscence et quête de l'immortalité

4) Khandava en flammes et Mandapala-Jarita-Lapita

5) Le libre choix de Draupadi

6) Les trois disciples

7) Vashistha et  Vishvamitra













TRADUCTION
 Genre : notes de lecture. Trad. G. Schaufelberger. Toujours lié à la transcréation par le prof P. Lal du Mahâbhârata en vers libres et langue anglaise.
1)  Amrita ou la pomme de discorde  : cet article est l'occasion de relire le
le Livre du Commencement ( ou livre I - 13-19) dans sa partie si connue du barattement de l'océan. Au cours de ce barattement, sortent de l'océan bien des êtres et objets, mais l'auteur suggère d'y voir un vrai mythe de Création. Entre les dieux et les démons, une lutte pour la liqueur d'immortalité, mais aussi d'autres conflits sont en cours  avec des êtres difficiles à identifier : contre les Nishadas, peuple sans loi (Kuntî fera tout pour  remplacer leur dynastie par ses propres enfants) ou contre les Nagas ou serpents dont la place dans l'univers n'est pas évidente. Le mythe fabrique une pensée moins manichéenne qu'il n'y paraît.
2) Shakuntala :
cet article est l'occasion de relire le Livre du Commencement ( ou livre I) dans sa partie 62-69 consacrée à cette héroïne célèbre, nommée ShakuntalaFille d'un ascète et d'une apsara, elle vit dans la forêt, renontre un chasseur qui la séduit, et lorsqu'elle demande au père, qui est un roi, de reconnaître l'enfant, elle essuie un refus cinglant. Par son discours, elle contraint ce roi indélicat à  l'épouser. L'enfant porte le nom de Bharata, fondateur de la lignée dont l'épopée conserve le nom (Mahâbhârata). La fin de ctte présentation porte sur un problème généalogique : Shakuntala est-elle la fille de l'ascète Vishvamitra (ce dernier est un kshatrya - ou guerrier - faisant des pénitences pour acquérir le statut de brahmane)  ? En effet certains textes font de Vishvamitra un homme ayant vécu bien après Shakuntala !
3) Concupiscence et quête de l'immortalité :
cet article est l'occasion de relire le Livre du Commencement ( ou livre I) dans sa partie consacrée à Yayâti (I-70-88) et le Livre V (Livre des préparatifs) : V -104 - 121). Yayati est ce roi des premiers temps qui demande à ses fils d'échanger sa vieillesse contre leur jeunesse ; seul Puru, le dernier né, accepte. Le père profite ainsi de mille ans de plaisirs, reprend sa vieillesse, fait une longue ascèse, monte au ciel, puis pour des propos pleins d'orgueil, en est chassé. Ce seront ses quatre petits-fils qui le sauveront. Entre les deux épisodes, il faut placer celui de Madhavi, leur mère offerte à différents rois en échange de chevaux de race. Ces récits qu'il ne faut pas analyser sur le plan de la morale sont des récits liés à la royauté : partage du royaume entre des fils, échange exogamique, etc.
4) Khandava en flammes et Mandala-Jarita-Lapita : la forêt Khandava est livrée à Agni (le feu malade) pour sa restauration ; Indra s'oppose à son fils Arjuna chargé de tout brûler quand son père fait pleuvoir ; la déforestation est la victoire de la culture sur la nature ; le feu et l'eau s'opposent ; trois oiseaux obtiennent le salut (un oiseau mâle Jarita entre ses deux femelles, l'une aimée Lapita, l'autre  Mandapala, mère de ses enfants - passage interpolé) ; la mort de tous les animaux préfigure la guerre totale qui va avoir lieu.
5) Le libre choix de Draupadi : le fait que Draupadi soit l'épouse commune des cinq Pândava pose une série de questions qui s'expriment clairement dans le Mahâbhârata ; les réponses données sont des justifications dont certaines sont tirées par les cheveux, selon l'auteur. Cela choque à plusieurs titres les tenants du récit. (Note de l'Editeur : l'explication par le mythe est ici refusée, inutilement)
6) Les trois disciples : exemples pris à des récits des relations entre le disciple et son guru ; l'hymne aux Ashvins  Adi parvan I, 3, 60-70) est évoqué (N de l'Editeur : cet hymne imite le style ardu des Veda : ce passageprouverait le caractère très littéraire de l'épopée puisqu'on prend un modèle dont on reprend les procédés pour donner l'impression qu'il s'agit d'un vrai hymne).
7) Vasishtha et Vishvamitra : il s'agit des relations conflicteuelles entre deux grands sages primordiaux, dont l'un est un brahmane mais l'autre un guerrier qui devient brahmane grae à ses pénitences. Leur conflit est à mettre en rapport avec la guerre des dix rois dont parle le Rig Veda.

 



Elie et Agastya, un prophète et un ascète
 






EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée. Entre le prophète Elie (Bible, Livre des rois) et Agastya (Mahâbhârata, III, 95 sq.), ascète devant donner à ses ancêtres une descendance, trois thèmes sont communs : sécheresse ou assèchement, sacrifice et mariage, séjour sur une montagne et sa stabilisation. La Bible désigne une sécheresse que prophétise Elie comme il remercie une veuve par un don nourricier ; le Mahâbhârata indique un ascète fabriquant une femme pour l'épouser et surtout en avoir des enfants, lequel ascète se doit de la combler de biens. Ensuite,  Elie masssacre les prêtres de Baal sur le mont Horeb, au cours d'une compétition pour faire venir la pluie pour le roi Achab tandis qu'Agastya ressuscite des brahmanes (avalés par un démon qui les a engloutis dans son ventre)  et assèche l'océan où se sont cachés des démons persécuteurs des brahmanes. Enfin, Elie se réfugie dans une grotte, la montagne est brisée par la puissance de Yahvé se révélant à son prophète ; tandis qu'en Inde le mont Vindya, jaloux de voir le Soleil tourner autour d'une autre montagne, décide de grandir jusqu'au ciel si bien qu'Agastya intervient et empêche sa croissance.
Comme il arrive souvent en mythologie comparée, les thèmes sont communs mais inversés. Ce rapprochement des plus curieux renvoie à ce lancinant problème des échanges entre aires culturelles sémitique et indo-européenne, ou bien à l'hypothèse d'un proto-récit commun, à moins que l'on adopte l'idée d'universaux mythiques. Il y a, grâce à cet essai, matière à amples rélfexions.




Mahabharata Svargorohana : pourquoi Yudhisthira insiste-t-il pour amener le chien avec lui au ciel ?








TRADUCTION
Genre : Etude thématique. Trad. G. Schaufelberger. Au dernier livre du Mahabharata, le héros Yudhishthira gravit une montagne pour aller au ciel (svarga = ciel/ rohana = montée), fidèlement accompagné d'un chien. Indra, le roi des dieux l'accueille dna son ciel (paradis) s'il accepte d'abandonner ce chien. Yudhishthira refuse. C'est une dernière épreuve. En effet, ce chien est le dieu Dharma (la Loi cosmique, le Devoir qui régit le monde) déguisé.
L'auteur de cet article s'interroge sur le sens de cet épisode : il le rapproche de celui de la fin du livre III où Yudhishthira a déjà eu à répondre aux questions d'un yaksha (une sorte d'ogre), en fait  déjà le dieu Dharma déguisé, à des hymnes du Rig Veda où le chien est un animal célébré, surtout Sharama, la chienne du dieu Indra (sans omettre les deux chiens du dieu Yama). Il en conclut que demander l'entrée du chien dans le Ciel c'est revenir à la tradition (ou le dharma personnel l'emporte sur le dharma du ciel), c'est-à-dire affirmer que la finalité de la Création (celle de l'immortalité de l'âme - jiva) l'emporte sur la cause divine (le Créateur). L'attachement du héros au chien révèle que l'âme est plus liée au devoir que le dieu  lui-même. Deux morales, si l'on veut, s'affrontent.
Glossaire : svarga = ciel / dharma = loi, devoir / moksha = libération / kshatra = guerrier/ jiva = âme


Le Chien des sept Dormants

EPOS
Genre: article publié dans Annuaire de l'Institut de Philologie er d'Histoire orientales, tome II, 1934, p. 579-584. Pour faire écho à l'article ci-dessus d'I. Bandyopadhaya, et constater la différence d'approche dans l'érudition entre Orient et Europe. A Ephèse, sept jeunes chrétiens pour échapper aux persécutions de Décius (250 ap. J-C), s'enferment dans une grotte. Ils se réveillent sous Théodose II (408-450 apr. J-C). Cette légende constituée vers 530, présente aussi dans le Coran (sourate de la Caverne), très connue durant le Moyen-Age, est rapprochée de l'épisode final du Mahâbhârata où les cinq frères, leur épouse et un chien montent vers le ciel.


"Flaubert, Voyage en Orient"

TRACTATUS
Genre : Conférence donnée dans le cadre dun programme de lettres en classes préparatoires.Où il est discuté de la façon de voir propre à Flaubert par rapport à celle très conformiste de son compagnon photographe Maxime Ducamp , de la naissance de ce genre et de cette mode qu'est "le voyage en Orient" et des processus internes afférents à ce périple qui renforcent et murissent la future créativité de Flaubert.

 


Le préalable à la vie cachée ou l'île de Calypsô



EPOS
Genre : Essai de mythologie comparée. Une subtile comparaison est proposée entre l'arrivée des Pândava (les cinq héros du Mahâbhârata) dans le royaume des Matsya, et celle d'Ulysse sur l'île d'Eole et de Circé, et un épisode du Mabinogi ((troisième branche) où Manawydan, exilé de son royaume, exerce plusieurs métiers dont il est chassé, visite un château désert, y trouve un puits avec une coupe d'or qui paralyse qui la prend en main (son neveu et sa femme seront paralysés), revient chez lui mais ne peut moissonner son champ ravagé de souris, en attrape une  et veut la pendre ; un clerc, un prêtre et un évêque réclament sa libération ; Manawydan obtient  pour sa femme et pour son neveu de recouvrer vie et pour lui unl royaume désensorcellé. Circé n'ensorcelle-t-elle pas les compagnons d'Ulysse ? Et l'aîné des Pândava n'envoie-t-il pas ses frères auprès d'un lac protégé par un génie qui les fait tomber dans le coma ? Cela inviteà  penser au puits à la coupe d'or du récit gallois.  L'auteur déploie une triple comparaison sur plusieurs points de ces trois récits. 



Les dangers de la transmission textuelle : décapitation et récapitulation



TRADUCTION
Genre : Etude thématique. Trad. G. Schaufelberger. Vyâsa, qui composa le Mahâbhârata dicte au dieu décapité puis doté d'une tête d'éléphant, Ganesha, son épopée. Cette version est tardive, certainement une interpolation dont l'auteur de l'article montre toute la profondeur. Un dramaturge du Xème s., Rajashekhara, ajouta que Vyâsa demanda à Ganesha de ne rien écrire qu'il ne comprît, et Ganesha réclama à son tour que la dictée n'eût pas de coupure. Ganesha ne répondit pas par un "oui" mais par "om". Que penser de ces indications ? Passage de l'oral à l'écrit ? Imitation par l'écrit de l'oralité ? Rôle mécanique de la mémoire  (d'éléphant)? Adluri propose une autre solution : l'intelligence demandée au lecteur pour comprendre ce texte est comme "un reflet ou une extériorisation de l'intelligence divine" (d'où le "om");  le transfert de signification se fait grâce à Ganesha, symbole de la perspicacité qui nous est demandée.


Herméneutique et architecture narrative du Mahâbhârata
TRADUCTION Genre : Etude thématique. Trad. G. Schaufelberger.  Deux figures ouvrent et ferment le Mahâbhârata : la chienne Sharamâ et le jeune disciple Uttanka. La chienne Sharama est la messagère des dieux (l'étymologie de son nom rappelle celle d'Hermès : l'auteur propose une racine *sar couler,  là où il faut plutôt voir une racine disant  *Her fermer ; Hermès, psychopompe,  enferme les âmes aux enfers comme la chienne Sharamâ est liée au dieu des morts Yama) ; un de ses exploits est d'avoir retrouvé les vaches divines, à savoir les rayons du soleil symbole de la pensée. Au début du Mahâbhârata, la présence de Sharamâ vaut pour avertir le lecteur de ne pas perdre ses vaches, c'est-à-dire la signification de ce long poème. Quant à Uttanka, son guru lui a prescrit en son absence de subvenir aux besoins de son épouse, laquelle lui demande de coucher avec elle. Uttanka refuse.  De retour, son maître lui impose de partir chercher des boucles d'oreille (gage de prospérité). Des mésaventures initiatiques l'attendent. A la différence de Vyâsa, qui écrit le Mahâbhârata et intervient en tant que père de plusieurs héros, Uttanka est extérieur. Il représente le sens à tirer de notre lecture-initiation.
Sharamâ et Uttanka réapparaissent à la fin du poème lors du sacrifice total des serpents.
En effet, en soi, le Mahâbhârata est un "texte monstrueux", montrant "le travail monstrueux du Temps". Que penser de cet immonde carnage ? Il faut l'éclairer par une herméneutique, une interpétation philosophique et morale. Où commencer si le Temps est cyclique ? Où finir ? Il faut en sortir comme il faut sortir du sens reserré de  l'épopée par un point de vue transcendant.
La réflexion de Vishva Adluri peut  alors s'ouvrir  sur une représentation du Temps, sur la façon dont il procède au sein de l'épopée. Perspective possible.


Récits mythologiques I
Création et constitution

TRACTATUS Genre : Synthèse. Sur les mythes, bien des idées fausses circulent et ont circulé; certains voulant les rationnaliser, les symboliser, les historiciser, les localiser, alors que seules des méthodes comparatives ont pu, à notre époque, non pas leur donner un seul sens mais au moins les explorer. Le chercheur fait donc l'effort, grâce à une vaste culture mythique et épique, de donner à son lecteur des éléments fondamentaux pour approcher ces textes anciens et complexes. Les questions sont : qui a écrit ces mythes, à partir de quoi, quand ont-ils été rédigés, dans quels buts, sont-ils le produit d'histoires locales, etc. ? Ce sont des questions que l'on n'ose parfois poser parce que l'on se heurte vite à  des inconnues mais la prudence n'empêche pas d'envisager des hypothèses et cela nous rappelle que savoir que l'on ne sait pas, selon la formule socratique, est signe d'une vigilance intellectuelle louable dont ces deux textes sont le gage.


Récits mythologiques II
La Rédaction du mythe

2011

"Homère a écrit en une langue apparentée aux dialectes slaves" - Préface
(Homerus slavicis dialectis  cognata lingua scripsit - Prooemion)
TRADUCTION Genre : érudition pré-linguistique. Préface en latin de l'ouvrage publié en 1829 à Posny (Bratislava- Presburg) Trad.  Clélie Vincent. G. Dankovsky soutient en s'appuyant sur le Cratyle de Platon que le grec homérique et le slave ont une commune origine si bien qu'il traduit vers par vers le chant I de l'Iliade en slave. Les mots grecs et slaves sont très proches de visu.
Au-delà de cette curiosité d'une validité contestable, ce travail est peut-être le point de départ à l'époque romantique très nationaliste de cette tradition qui place Troie, sa guerre et Homère, dans l'actuelle Serbie-Croatie, voire en Albanie, à proximité de la mer adriatique. A plusieurs reprises cette localisation - étrange pour nous habitués à l'Hellespont et à la Turquie - apparaît chez différents auteurs, archéologues, romanciers (cf. le romancier  albanais I. Kadaré) dont  tous ne  sont pas des fantaisistes.

"Conférence sur les Adages d'Erasme" TRACTATUS Genre : Conférence. Une traduction et édition  récente des Adages a paru aux Belles Lettres  sous la conduite de J.-C. Saladin. Mme Fr. Guichard a participé à ce travail collectif (adages 3101-3120). C'est l'occasion de rappeler l'importance intellectuelle de cet humaniste du XVIème siècle, contemporain et ami de Th More, de Rabelais, en relation avec  Luther et des souverains de l'époque. La première publication (1500) comporte 820 adages (pensées prises à des auteurs de l'Antiquité), la dernière 4151. Le livre connut un véritable succès : c'est un enchiridion ou manuel du parfait humaniste. Mais l'humanisme souffrit des attaques conjointes des catholiques et des protestants (Luther voulait 'écraser la punaise' Erasme), on brûla ce livre, on l'interdit et il fallut l'intervention des jésuites auprès du pape pour qu'il retrouvât son usage dans l'enseignement. La conférence rappelle tous ces faits et donne des exemples de la subtilité contenue dans ces adages. 


Le Mahâbhârata en langue oriya par le poète Sarala Dasa  (XVième siècle)

Mohanty, Artaballava, Bhubaneswar : Dpt. of Culture, Gvt. ot Orissa, first published 1962, réed. 1973
arEPOS Genre : critique  littéraire.
a) Notice sur la langue oriya et Sarala Dasa
b) lexique des termes
c) Articles de B. N. Patnaïk
n° 1     La dernière tromperie de Krishna
n° 2     Yudhishthira
n° 3     Deux actes de vengeance
n° 4     Histoire de Durdasa
n° 5     Duryodhana le fardeau du destin
n° 6     La chute de Duryodhana
n° 7     La fin de Shakuni
n° 8     Kuntî et Gândhârî
n° 9     La mort de Duhshâsana
n° 10   Suhani
n° 11   Le déshabillage de Draupadî et le dieu Soleil
n° 12   Gangâ
n° 13   La prise de conscience de Duryodhana
n° 14   Satyavatî
n° 15   La rencontre d'Hidimbâ et de Draupadî
n° 16   La mangue de vérité
n° 17   Comment a commencé la guerre du Kurukshetra
n° 18   L'histoire de Mâdrî
n° 19   L'histoire de Pingala
n° 20   Les gurus de l'avadhûta
n° 21   La dernière proposition pouréviter la guerre
n° 22   Quand Bhîshma et Arjuna se rencontrèrent sur le champ de bataille
n° 23   Comment la partie de dés a commencé
n° 24   La seconde partie de dés
n° 25   La fin de l'histoire d'Ashvatthâman
   

L'Edition critique et ses critiques,une rétrospective des études sur le Mahâbhârata

TRADUCTION Genre : Conférence tenue à Madison, Wisconsin, 14-19 octobre 2010 à l'occasion de la trente neuvième Annual South Asian ConférenceTrad. G. Schaufelberger.    

L'auteur soulève le problème récurrent en herméneutique, celui du plan de référence : à quoi renvoyer un texte comme l'épopée du Mahâbhârata ? Les premiers érudits européens de la fin du XIXème siècle ont utilisé un plan de référence historique alors que les critiques indiens donnaient à l'épopée un arrière-plan religieux. D'un côté, on a cherché des dates et des lieux, des traces de l'avancée des indo-européens des plaines de l'Indus vers celles du Gange, une lente colonisation des esprits par le biais des armes ou de la langue ; du côté indien, le texte narrait surtout la destruction d'un monde (un Age cosmique), s'interrogeait sur la nature de Brahma, questionnait le comportement du dieu Krishna. Positions inconciliables, d'autant que les plus historisants étaient les érudits allemands, parfois tentés d'insister sur une communauté « raciale », indo-germanique, où le terme d'aryens n'allait pas tarder à faire son apparition, qui leur assurait, prétendaient-ils, une meilleure compréhension que leurs rivaux anglais, certes mieux informés en raison de leur présence coloniale en Inde mais moins proches par le sang.
L'auteur, alors, s'intéresse aux positions idéologiques qui ont présidé à l'élaboration de l'Edition critique de Poona, dont le point de vue n'est pas tant de retrouver une version originale, pure (un Ur-Text), antérieure à toutes les altérations que l'Histoire aurait imposées à l'épopée. Le point de vue de cette édition se délivrerait ainsi d'un plan historique restrictif.Le renvoi à un plan religieux ou philosophique est donc pleinement justifié, selon l'auteur.
Trois remarques nous viennent alors à l'esprit pour nuancer cet article documenté et posant bien le problème de toute herméneutique. 
L'érudition allemande a beaucoup apporté en termes de philologie, et dans son souci de dégager des unités de sens (bouddhiste, vishnouiste, shivaîste, védique...) ; ce serait un procès injuste de la réduire à un simple point de vue ethnique ; il faut tenir compte de son effort pour noter des changements entre la période védique et celle de l'hindouisme naissant ; ses études grammaticales restent étonnantes.
Quel plan de référence peut-on proposer ? V. Adluri hésite entre le maintien du plan religieux (théologico-philosophique), celui de la tradition indienne, et un plan littéraire où la composition du récit, son écriture, commanderaient à l'élaboration d'un sens. L'idée nous paraît bonne de mieux séparer ces deux plans, ou mieux encore de noter un entrelacement de plusieurs plans de référence. Laissons les héros élaborer plusieurs solutions, au cas par cas de leurs prouesses. Ce que veulent les dieux reste et restera en dehors des limites de l'esprit humain !

2012

Guy Vincent
Des Substitutions
  Tractatus Extraits tirés d'un ouvrage intitulé Des Substitutions comme principe de la pensée, Etude de récits mythiques grecs et sanscrits.
A partir de mythes grecs (comme celui d'Admète se faisant remplacer dans la mort par son épouse Alceste, ou celui de Naciketas, envoyé chez le dieu des morts par un père en colère, et y revenant avec le droit de remplacer toute victime par une figurine), l'analyse en tire une réflexion sur ce que nous devons à la substitution alors que nous ne cessons de l'employer, sans même se rendre compte des perturbations fécondes qu'elle apporte. Le théâtre, le calcul, la démocratie, les périphrases, la peinture lui sont redevables : chaque fois quelque actant en ramplace un autre. La substitution est donc antérieure à la  comparaison  et à la métaphore. La mythologie comparée peut se développer sur ce nouveau paradigme et devenir "substituiste".

Dominique Navarre Un Rajasuya biblique : le coup d'état d'Absalom Tractatus Genre : mythologie comparée. Le rayâsuyâ est un sacrifice royal indien qui consacre le roi dans ses fonctions ; il s'accompagne d'un rituel en trois phases  : jeûne et silence du futur roi ou fuite   (mort symbolique);  combat symbolique et obscénités du peuple, bain et onction, sacrifice humain (résurrection du roi); acclamation et couronnement, remise de chaussures, trône, départ pour faire le tour du royaume. Ces rituels s'observent dans l'aire indo-européenne et aux îles Fidji. Il semble très répandu. Cette étude repère le même rituel dans la Bible dans le cas de l'histoire deDavid détrôné par son fils Absalom (Samuel, 2, 13-20) ; David s'enfuit, engage un combat, Absalom s'enfuit sur un mulet, heurte sa tête à un arbre et y reste suspendu, est tué de trois javelots, David pleure son fils, s'oblige à féliciter son armée, rentre à Jérusalem... Le récit cache un arrière plan mythique, par exemple de mort et de résurrection du roi, de fuite simulée,  de sacrifice humain, de chevelure solaire... Il faut poser que des contacts avec des peuplades indo-européennes (philistins, hittites, Mitani) ont pu donner ce cadre mythique au monde biblique. 

B. N. Patnaïk
Professeur de Linguistique
(Indian Institut of Technology - Kampur)
Le Mahâbhârata de Sarala Dasa  (XVième siècle) :
la Grande Guerre du Kurukshetra 
EPOS Genre : conférence (19-23 novembre 2011)- Symposium Intenational "Locating alternative Voices in Anthropology" organisé par l'Indian Anthropological Society - Calcutta. Trad. G. Schaufelberger.  
L'auteur présente certaines interrogations souvent morales qui ont présidé à la rédaction du Mahâbhârata de Sarala, dévot de Krishna : une guerre est-elle évitable ? la guerre est-elle juste ? peut-on combattre dz façon humaine ? quels sont les objectifs et les conséquences d'une guerre ? Ces questions trouvent une importance puisque Krishna a poussé à la guerre que raconte le Mahâbhârata : peut-on concilier son rôle à sa fonction divine ? Le jeu divin est-il accessible à la morale des hommes ?

B. N. Patnaïk
Professeur de Linguistique
(Indian Institut of Technology - Kampur)
Le Mahâbhârata de Sarala Dasa  (XVième siècle) :
Bâbararupi n° 26
EPOS Genre : papier extrait du blog de Patnaïk (mars 2012).Trad. G. Schaufelberger.  Dans l'Udyodan parvan du Mahâbhârata de Sarala, on trouve une description d'une société privée de toute valeur morale : la ville de Bâbara (= la ville des barbares).Le roi en est Bandeswara (= le roi des voleurs) et le ministre Vaibhanda (= le fou). Les sujets vont nus, satisfont leurs besoins sexuels sans contrainte. Des présages annoncent un grand malheur. La ville est détruite. C'est une allusion à peine voilée à la ville que gouverne Duryodhana, l'opposant principal aux cinq Pândava. Une de ces nombreuses histoires servant à prévenir de la suite (effet de prolepse).

B. N. Patnaïk
Professeur de Linguistique
(Indian Institut of Technology - Kampur)
Le Mahâbhârata de Sarala Dasa  (XVième siècle) :
Le problème d'Arjuna dans le Mbh de Vyâsa et celui de Sarala n° 27
EPOS Genre : papier extrait du blog de Patnaïk (mars 2012).Trad. G. Schaufelberger.  Dans le Mahâbhârata de Sarala, on trouve une autre raison à l'hésitation d'Arjuna d'engager le combat. On se rappèlera que dans le Mbh de Vyâsa, Arjuna a des crupules à tuer des membres de sa famille et des hommes respectables (cela donne lieu à l'enseignement de Krishna ou Bhagavat Gîtâ. Pour Sarala, arjuna hésite parce que commencer une guerre est une souillure. L'auteur remarque que Sarala évite toute Révélation transcendante à ce moment : Krishna ne se montre pas, comme dans le MBh de Vyâsa, sous sa forme divine. D'ailleurs, il remarque que, lors de cette Révélation portant sur l'avenir (et le passé), Arjuna n'a pas vu  ce qu'il ne désirait pas voir : par exemple la mort de son fils, l'innocent Abhimanyu. C'est peut-être pour résoudre ce genre de contradictions que Sarala n'a pas opté pour un récit de Révélation, seulement pour un problème rituel de souillure à ne pas commettre. 


Simon Alexandre Langlois
1788-1854
(traducteur de l'Harivamsa)
Harivansa ou Histoire de la famille d'Hari

Paris-London
 tome I, II, III, 1834-1835.
TRADUCTION Genre : traduction ancienne (1834-1835). N. B. : l'écriture des noms propres a été conservé (par ex. : Harivansa pour Harivamsa, Krishna s'y écrit Crichna...)
A la fin du Mahâbhârata, un dix neuvième chant nommé l'Harivamsa (ou famille d'Hari-Vishnu-Krishna) est placé comme un supplément (khila) de 16.000 shlokas environ (plus de 32 000 vers) en l'honneur du dieu Krishna. De l'avoir accolé au Mbh n'a pas d'autre but que de bénéficier du prestige de cette épopée. En soi l'Harivamsa appartient au genre des purâna ("Anciens", récits antiques ) : textes traditionnels narrant la création du monde, les généalogies des premiers rois, des légendes, l'origine des castes, les combats des dieux et des démons... C'est l'occasion pour les dévots d'un dieu d'en faire l'éloge et de transformer le récit en un genre hagiographique. Les Purâna s'écrivent entre le IVème siècle et le XIVème siècle. L'Harivamsa doit dater du IV-V ème siècle.
Au milieu du XIXème siècle, Simon Alexandre Langlois professeur de rhétorique au collège Charlemagne, puis Inspecteur d'Académie, enfin membre de l'Académie des Inscriptions et des Belles Lettres, a été l'
élève d'Antoine de Chézy, professeur de sanscrit. Il a eu quelques démélés avec le savant allemand A. Schlegel (éditeur et ttraducteur de la Bhagavat Gîta : Langlois lui reproche des inexactitudes coupables) s'attelle à cette immense travail de traduire l'Harivamsa. Il est difficile d'évaluer son travail, aucune traduction contemporaine n'existe. On est donc obligé d'en passer pour l'heure par celle de Langlois dont le style n'est pas désagréable.

Nous la reproduisons ici en lui ayant fait subir le traitement suivant : pour rendre la lecture plus commode (l'HV n'a guère de plan), nous divisons le texte en 22 thèmes majeurs successifs, de façon à ce que le lecteur s'oriente vers les parties et les thèmes qui le concernent.

La relecture et la mise en page (c'est-à-dire réintroduire les caractères sanscrits dans les notes, vérifier que les appels de note  dans le corps du texte correpondent aux notes en bas de page, ou que tout le texte soit enregistré) ont nécessité le patient travail de G. Schaufelberger. Qu'il en soit ici remercié au nom des futurs lecteurs de cette traduction !


thème 0    Préface : graphie ; introduction (A. Langlois) ; table des thèmes

Tome Premier (Harivansaparvan)

thème 1    Création et  Ages de Manu ; famille solaire  lectures 1 à 15

thème 2   Les Pitris (les ancêtres), le shrâddha (culte funéraire) ; Bramadatta lectures 16 à 24

thème 3   Les rois légendaires (Soma, Pourouravas, Amâvasou, Kchatravriddha,Yayâti, Cakcheyou, Courou, Cârtavîrya, Vrichni) 
lectures 25 à 34

thème 4    Naissance et avatars de Vichnou.Combat de Târaca. Vichnou et Brahmâ  lectures 35 à 50

thème 5  Les plaintes de la Terre. Cansa mis en garde. Eloge de Dourga  lectures 51 à 58 

thème 6  Naissance de Crichna,  enfance du dieu, premiers exploits,  Crichna et les bergères, Crichna tue divers démons, le trésorier Acroura reonnaît la divinité de Crichna, Crichna à la cour de Cansa 
lectures 59 à 88

thème 7 Crichna à Mathourâ, siège de Mathourâ,  visite de Crichna au mont Gomanta, retour de Crichna à Mathourâ, différents combats 
lectures  89  à 107

thème 8    Crichna mis en danger ; invasion de Câlayavana  ; émigration de Crichna et de son peuple, construction de Dwârawatî ; mort de Câlayavana; enlèvement de Roukminî  
lectures 108 à 117
(N. B. : à la lecture 35 - thème 4, on apprend la naissance de Câlayana fils d'une âpsara -nymphe- et de Gârgya :"des chevaux qui avaient la tête et la moitié d'un taureau le traînaient..." cf. Bucéphale, cheval d'Alexandre, dont le nom signifie "tête de boeuf";pour une éventuelle identification de Câlayavana avec Alexandre le grand,  lire sur le site  : G. Vincent :
"L'ombre d'Alexandre le Grand dans le Mahâbhârata ou les manières d'enregistrer une expédition guerrière"

thème 9  Piété de Baladeva et de Crichna ; voyage de Crichna au devaloca (paradis d'Indra) où il vole l'arbre Pâridjâta
(N.B. cet arbre permet aux mortels de se rappeler leurs existences antérieures 
lectures 118 à 121

Tome Deuxième (Vichnouparvan)

thème 10  Crichna époux, jalousie de Satyabhâma pour Roukminî ; conflit d'Indra et de Crichna; Indra refuse de donner l'arbre Pâridjâta (N. B. cette fois-ci défini comme l'arbre qui exause tous les voeux ; Indra craint que les hommes satisfaits ne fassent plus de sacrifices) ; réconciliation de Crichna et d'Indra    lectures 122 à 134

thème 11    Rituels (purifications, jeûne, dévotions)  lectures 135 à 138

thème 12    Défaite des démons, dont Andhaka  lectures 139 à 144

thème 13    Représentations dramatiques à Dwarawati : fête maritime, arrivée des comédiens, descrition de l'automne et de la ville  lectures 145 à 157

thème 14    Descendance de Crichna ; ses huit épouses ; un de ses fils Pradyumna, lutte contre les démons, dont Sambara aux cent fils (allusion aux cent fils de Dhritarashta dans le MBh lectures  158  à 165

thème 15  Une réflexion sur le bonheur, sur les exploits de Crichna  lectures 166 à 171

thème 16  Le démon Bâna pardonné par Crichna  lectures 172 à 186

Tome Troisième (Bavisyaparvan)

thème 17    Révélations concernant l'avenir, destruction finale ; abolition du sacrifice du cheval  (N. B. de nouvelles pratiques religieuses se notent ici, l'hindouisme se substitue au védisme)  lectures 187 à 192

thème 18    Le lotus Pouchkara ; naissance du monde ; Brahma crée tous les êtres ;    conflits entre dieux et démons, le barattement de la mer, le sacrifice de Dakcha   lectures 193 à 217

thème 19    L'Oeuf du monde, les avatares de Vichnou (sanglier, nain, lion...)
(
N. B. autres thèmes : lutte contre le démon primordial Hiranyakashipou ; destruction de tripoura, ville des démons) 
lectures 218 à 233

thème 20   Bali ; avatare du nain ; lutte des dieux et des démons ; chute de Bali     lectures 234 à 257

(N. B. leçon 240 : les dieux se préparant au combat sont assimilés aux acteurs d'un sacrifice )

thème 21    Excellence du Mâhabhârata et de l'Harivansa ;  mérites acquis à leur lecture  lectures 258 à 261


*********************************************************************************
Lectures choisies

thème I  La Nature (regroupement de textes dans les tomes I, II, III )  leçons : l'automne  : 61, 72, 152 ;  - l'incendie du mont Gomanta 96-98, -  la Yamunâ détournée de son cours 102 ; le barattement de la mer 215

Fr. Joffrin
(docteur psychopédiatre)
L'itinéraire d'Eros
Tractatus Suivons l’itinéraire d’Eros, lequel symbolise le désir qui permet « daller vers » et dentrer dans le monde de léchange et de lamour selon les degrés propres de la conscience : Eros eut pour partenaire Psyché, métaphore de lâme. Dans cet article, Fr. Joffrin détaille les étapes du mouvement psychique qu'anime Eros, en se fondant sur les termes hérités de la tradition platonicienne (Phèdre, Timée, Banquet) et sanscrite (yoga).


2013













Edward W. Hopkins
(professeur au Bryn Mawr College)











La situation sociale et militaire de la caste dirigeante dans l'Inde ancienne, telle qu'elle se présente dans l'épopée sanscrite

(in extenso)
 













TRADUCTION
Etude publiée in Journal of American  Oriental Society13 (1889) p 53-376. Trad. G. Schaufelberger. Nous avons déjà donné une traduction de certains chapitres de cette étude. Voici la traduction complète de tout l'ouvrage dont les relevés d'informations portant sur l'épopée du Mahabharata sont vraiment précieux.
La table des matières est la suivante :

I. INTRODUCTION. ORIGINE DE L’ÉPOPÉE 4
II. LA VALEUR HISTORIQUE DE L’ÉPOPÉE 17
III. LA POSITION SOCIALE DE LA CLASSE DIRIGEANTE 20

31. Les castes en général. Divisions du peuple 20
32. La royauté 64  
    A. Le roi 64  
    B. Les devoirs du roi 66
    C. Les occupations du roi 77
    D. Les modes de gouvernement 87  
    K. Le mariage royal 121
    L. Les funérailles royales 125
    M. La cité impériale 129
    N. Note sur le changement de caste 134
IV. LA POSITION MILITAIRE DE LA CLASSE DIRIGEANTE 138
    41. Philosophie de la guerre 138  
    42. Forces combattantes et sentiment militaire 141
    43. Tactiques militaires 148
    44. Observation des usages sur le champ de bataille 178
    45. Les lois du combat 186
    46. Détail des forces armées 193
        A. Le char. 194 
                     1) Les parties du char (ratha, yæna, syandana = currus) 196
                    2) Les étendards et drapeaux des chars de guerre, dhvaja, ketu, patækæ 202
                 3) Le cocher, sûta, særathi, yantar, niyantar, rathayantârau, pârshniyantar, ... (viii. 32. 19), rathavâhaka, rathin (abstrait, sârathyam) 211
                    4) Les chevaux de guerre 215
                     5) Le guerrier à char 220
        B. La Cavalerie 223
        C. Les éléphants 224
        D. Les Armes. 231
                1. L’arc, le carquois et les flèches. 231
                2. La Massue. 243
                3. L’épée. 246
                4. La lance. 250
                5. Autres armes offensives. 252
                    Le yantra ou mahâyantra, l’engin. 265
        E. Armures et protections 267
                    Remarques sur l’utilisation de la magie dans la guerre 272
                        et sur le sens de «science des armes». 272
        F. Accessoires de la bataille et musique dans l’épopée 281
                   Les accessoires 281
                    La musique. 283
V. ANNEXE SUR LE STATUT DES FEMMES 296
51. La fille 306
52. La femme 319
53. La veuve








G. Sagot






De Socrate à Alcibiade et retour : figures du double dans le Banquet de Platon








Tractatus
Mémoire de recherche, spécialité Histoire de la philosophie (Université d'Aix-Marseille); Le  Banquet de Platon fait partie des œuvres les plus lues et les plus commentées de notre histoire, et ce depuis l’antiquité jusqu’à aujourd’hui. Deux remarques préliminaires de l'auteur : "1°) Platon conçoit qu’« on ne va à la vérité qu’avec l’âme toute entière ». Or le corps, chez les grecs, fait partie intégrante de l’âme. L’âme est en effet constituée chez Platon par le nous, l’intelligence dont le siège se trouve dans la tête, le thumos, l’ardeur dont le siège est situé dans la poitrine, et les epitumiai, les désirs et appétits qui sont eux logés sous le diaphragme, dans les appareils digestifs et reproducteurs. On voit déjà ici que, si « on ne va à la vérité qu’avec l’âme toute entière », la quête amoureuse de la connaissance n’est pas désincarnée, pas plus que la contemplation des idées, et pas plus en dernier ressort que ces idées elles-mêmes pourtant dites formes intelligibles. 2°) Parallèlement, le Banquet fait partie des textes philosophiques les plus incarnés, concrets et imagés qui soient, y compris à l’intérieur de l’œuvre platonicienne : l’effort de mise en scène est maximal, les personnages sont campés en leur diversité avec humour, soucis du détail et précision psychologique ; la langue offre quant à elle au lecteur une variété de styles, lesquels répondent aux diverses manières dont est traité le thème principal, qui consiste à identifier et à magnifier la nature et le pouvoir du dieu Eros."
Une analyse précise des moments du discours permet de retrouver le sens des allusions que font les participants, leur ironie, le poids des références culturelles (Socrate, nouvel Ulysse) ; G Sagot, de façon remarquable, restitue cette mise en scène portée par l'art de Platon, qui a fait de ce dialogue un des sommets de la dialectique, cette branche de la philosophie axée sur la seule recherche de la vérité. Autant le bel Alcibiade voit comme buts de l'exitence le plaisir érotique et la séduction, autant Socrate affirme l'identité du Beau, du Vrai , obtenus par  l'Amour de la connaissance.
La force de l'engagement de Socrate au sein de sa société (acceptant un banquet pour s'exprimer et donner sa conception de l'amour ; n'accusant ni fatigue ni mépris ; observant les caractères et s'en amusant ; inventant pour éviter l'aporie, chaque fois, une solution inhabituelle) est, ici,  mise en évidence avec une très grande finesse et un vrai sens du bon mot. Nos remerciements à son auteur.
 


Dominique Navarre

 
Ullikummi et la forêt enflammée
 
 Tractatus
Genre : mythologie comparée. Deux épisodes, l'un mésopotamien (très ancien, lacunaire, de langue hourrite) et l'autre inclus dans l'épopée sanscrite du Mahâbhârata (Livre III : L'incendie de la forêt Khandava), se répondent. Dans le premier, un dieu tente de retrouver sa suprématie en engendrant une montagne (un dieu) qui ne cesse de croître ; dans le second, un dieu affronte son fils dans une forêt en tentant de l'assommer par une pluie de pierres. Mais le rapprochement ne s'en tient pas à cette situation générale, il se fonde sur bien d'autres aspects que l'auteur dégage avec beaucoup de soin et de pertinence. Quand les mythes dialoguent entre eux...



          


2014

2014
 

B. N. Patnaik
Professeur de Linguistique
(Indian Institut of Technology - Kampur)
Le Mahâbhârata de Sarala Dasa  (XVème siècle)
 : n°27
n°28
n° 29
EPOS Genre : papier extrait du blog de Patnaïk (janvier 2014).Trad. G. Schaufelberger. la version du Mahabharata de Sarala est explorée,









B. N. Patnaik
Professeur de Linguistique
(Indian Institut of Technology - Kampur)

Le Mahâbhârata de Sarala Dasa  (XV  ème siècle) : la fin Bhîma n°30



 
EPOS
Genre : papier extrait du blog de Patnaik (janvier 2014).Trad. G. Schaufelberger.  Dans le Mahâbhârata, le dernier livre est consacré à la montée des cinq Pandava et de leur épouse commune vers le ciel : les uns après les autres meurent ; seul Yudhishthira poursuit sa route et gagne le ciel (svarga). Dans le Mahâbhârata de Sarala, c'est l'occasion pour Yudhisthira de dire à ses compagnons la faute qui les rend incapables de poursuivre leur ascencion de l'Himâlaya. Bhîma prend pitié de ses frères, glisse, appelle Yudhisthira au secours mais ce dernier l'encourage à mourir, seul moyen pour lui d'entrer au ciel. Vivant, il serait accueilli comme un ennemi par tous les guerriers qu'il a tués. 

B. N. Patnaik
Professeur de Linguistique
(Indian Institut of Technology - Kampur)
 Le Mahâbhârata de Sarala Dasa (XV ème siècle) : la fin de  Sahadeva et Nakula  n°31
 



EPOS
Genre : papier extrait du blog de Patnaik (janvier 2014).Trad. G. Schaufelberger.  Dans le Mahâbhârata de Sarala, Yudhisthira énonce la faute (dosa)de Nakula ( son extre beauté l'a rendu vaniteux) ; pour Sahadeva, l'explication est plus étrange : il savait l'avenir, il lui suffisait de regarder les lignes de sa main ; lors de la partie de dés, il savait donc que Yudhisthira allait perdre et il n'a rien dit ; il a même joué à sa place pour qu'il perde... certes c'est dans le but de favoriser les desseins divins, d'accélérer l'échéance de cette grande guerre voulue par les dieux. Impitoyabel yudhisthira poursuit sa route ascendante. 

 







K. V. Abhyankar




Date et époque de la guerre du Mahâbhârata : une nouvelle approche basée sur des considérations astronomiques







EPOS
( « The Date and Time of the Bhârata War », ABORI, XXV, 116-13, 1944 - trad. G. Schaufelberger)
"1. Méthode suivie pour fixer la date. 2. Évidence interne. 3.Considérations astronomiques. 4. Événement marquants et leurs dates. 5. Ambassade de Krishna. 6. Échec de la mission deKrishna 7. Examen des dates du pèlerinage de Balarâma. 8. Mention indirecte de ces dates. 9. Opinions contradictoires. 10.Examen de la date du retrait de Bhîshma. 11. Points d’accord. 12. Point de la vue de la Bhâratasâvitrî. 13. Opinion d’Arjunamîshra. 14. Opinion de J. S. Karandikar. 15. Hypothèsefondée et explication cohérente. 16. Explication des différentes opinions. 17. Explication des passages obscurs. 18. Conflit entrele Mahâbhârata et des passages de la Bhâratasâvitrî. 19. Critique des observations d’Arjunamîshra. 20. Critiquedes opinions de Nâlakantha. 21. Critique des opinions de J. S. Karandikar. 22. Dates de l’ambassade de Krishna et quinzaine de treize jours. 23. Dates du combat et de la victoire finale ; origine d’Abhijit. 24. Date de l’équinoxe d’hiver et de lamort de Bhîshma. 25. Occurrence d’un mois intercalaire avant la guerre. 26. Critique de l’opinion de J. S. Karandikar. 27. Âge de la guerre du Mahâbhârata."
NdE : la question débattue dans cet article est très complexe (l'épopée ne donne qu'une douzaine d'indications, certaines contradictoires ; la précession des équinoxes a modifié la position des astres, etc.). Si la guerre a eu lieu, il faut la placer vers 3000 avant J-C (date privilégiée par l'auteur parce qu'elle correspond à la conception indienne des Ages) ou vers 1600 avant J-C (qui correspond mieux à nos relevés archéologiques et à la pénétration des indo-européens de la vallée de l'Indus à celle du Gange). Maintenant, si la guerre est un souvenir mythique, la placer avant 1600 avant J-C est tout à fait plausible (reste commun de la tradition indo-européenne, avant les séparations successives de ces peuples).





Dominique Navarre





Tristan ou Nala, et la femme fidèle






Tractatus
Genre : mythologie comparée.  Comparaison entre deux récits pour leur redonner cette arrière plan mythique souvent négligée. 
"Les deux récits de Tristan et Yseult et de Nala et Damayantî sont considérés le plussouvent comme des romans et des romans d'amour. Celui de Tristan apparaît comme un roman d'amour courtois comme beaucoup d'auteurs duMoyen Âge nous en ont transmis, notamment, Chrétien de Troyes, parmi les plus connus, mais pourtant ces romans sont le plus souventdes mises par écrit de récits mythologiques qui subsistaient encore dans les pays francs, devenus français, sous une forme qui nepouvait pas demeurer mythologique à cause de la christianisation. Le roman de Nala et Damayantî a été découvert bien plus tard parl'Occident et ce récit qui appartient au Mahâbhârata a aussi été considéré comme un petit roman d'amour inséré danscette vaste épopée. Or ni l'un ni l'autre ne sont à vrai dire des romans et encore moins des romans d'amour. Le premier a été la misepar écrit, de façon romancée certes, de vieux mythes, qui subsistaient dans les pays francs, devenus français, mais qui nepouvaient plus être présentés comme mythes. Nous avons tendance à rapporter ces mythes aux mythes gallois mais Chrétien de Troyesn'est pas allé chercher les mythes gallois, il devait plutôt connaître les mythes gaulois qui se racontaient encore au cours deveillées ou autrement."





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